Forum - Séance inamicale.

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Carlyle | 26/03/07 19:37

Carlyle entra précipitamment dans la petite pièce, et la porte claqua bruyamment derrière lui. Il prit appui sur le dossier d'une chaise un moment pour reprendre son souffle.

"Je vous prie, vu mon retard, d'excuser ma presse conséquente." Dit-il en posant ses gants blancs.

Son poing droit s'abattit avec violence sur la joue gauche du pauvre paladin attaché sur la chaise de métal, dodelinant de la tête. Eva frémit un instant, et passa une langue museuse sur ses lèvres.

"Je te l'ai attendri un minimum. Fit-elle en savourant chacun de ses mots. Tu ne devrais pas avoir trop de problème. Je t'amène tes outils ?

-S'il te plaît, oui." répondit-il avant de frapper à nouveau.

La porte se referma sur Eva.

" Bonjour jeune homme. Inutile de me répondre pour le moment. Gardez votre salive pour tout à l'heure. Je vais vous expliquer ce qui va se dérouler pendant notre rapide entrevue. Je vais vous poser des questions simples. Selon le degré de satisfaction que m'apporteront vos réponses, je vous ferai souffrir, plus ou moins. A la fin, vous sortirez de cette pièce. Libre à vous de le faire en seul morceau."

Le paladin tira désespérément sur les noeuds qui le ligotaient, en gémissant de terreur et d'angoisse, tandis que quelques larmes d'horreur pure glissaient sur son visage, laissant une traînée sale dans le sang et la poussière. Carlyle l'observa, assis sur sa chaise, le menton posé au creux de ses mains reposant sur le dossier en bois, et laissa jouer un léger sourire sur son visage. La porte s'ouvrit, et les yeux du paladin se posèrent sur les instruments de métal blanc, impeccables. Des tiges, des pinces, de fins fils, des scies, un broc de métal en fusion au-dessus d'un brasier, des gants et un tablier blanc. Etrangement, il frémit. Il vit des aiguilles, plus ou moins grandes, et puis des cordelettes, et des choses dont il ne connaissait pas le nom mais dont, malheureusement, il devinait la fonction.

" Comment trouvez-vous ces outils? Demanda Carlyle en soupesant un marteau. Ils sont aussi efficaces qu'ils en ont l'air. Première question : qui êtes-vous ? "

Le paladin ne répondit rien, les yeux blancs de terreur. Le marteau s'écrasa violemment sur un orteil du guerrier, qui hurla de douleur, n'obtenant qu'un petit gémissement d'Eva et un regard atone de Carlyle.

" Première question : qui êtes-vous ?

-Vous ne saurez rien." Balbutia le paladin, entre deux rejets de sang.

Carlyle, toujours aussi calme, se pencha auprès d'un orteil sur l'autre pied, leva le maillet, et l'abattit encore une fois, imperturbable. Il essuya les taches de sang de sa figure, et reposa le marteau pour s'emparer d'une tenaille ainsi que d'un entonnoir en métal prolongé par un fin tuyau en ébène.

" Je vais vous arracher les orteils brisés, et nettoyer la plaie avec ce chiffon imbibé d'alcool. Ensuite, je chercherai, dans le moignon, un endroit où planter ce tuyau relié à l'entonnoir, entonnoir dans lequel je verserai ensuite le métal en fusion ci-présent. Première question : qui êtes-vous ? " Détacha soigneusement Carlyle.

L'homme resta muet comme une tombe, et Carlyle se remit au travail, dans un concert de cris qui le laissèrent froid, comme toujours, mais qui transportèrent Eva dans des zones de plaisir à la limite du raisonnable.

" Il vous reste un moignon. Je vais le nettoyer de la même façon, avant de planter certaines tiges de fer que vous voyez là, afin de réduire consciencieusement votre pied en charpie, et ce, de l'intérieur. Il ne restera de votre appendice que la peau pendante. Première question : qui êtes-vous ?

-Un paladin ! Un paladin des Terres Perdues ! " Craqua finalement le prisonnier.

Eva essuya délicatement les larmes, le sang, la poussière et la morve qui couvrait sa figure, prolongeant ses gestes par de lentes et suggestives caresses.

" Deuxième question : qui êtes-vous ? "

L'éclat d'incompréhension qui brilla dans les yeux du serviteur de la foi se dissipa très vite.

" Nous sommes à votre poursuite. Nous sommes la Confrérie Blanche. Les gardiens des terres oubliées! Ce monde ne vous sera pas soumis ! " Dans un sursaut d'orgueil, il cracha au visage de Carlyle avant que de se taire.

Carlyle s'essuya posément la figure.

" Félicitations mon garçon, vous avec bien moins résisté que pour la première. Troisième question : que savez-vous ? "

Le paladin secoua la tête, ferma les yeux, et articula une prière muette. Carlyle haussa un sourcil, s'empara délicatement d'un rasoir, et lui trancha les lèvres. Eva sortit : il allait passer aux choses les plus amusantes, et elle ne pourrait bientôt plus conserver emprise sur elle-même. Or, si la bagatelle était toujours amusante, ils n'avaient, à cette heure, pas le temps pour cela.

Une heure plus tard, Carlyle sortit de la petite pièce à pas lents, toujours dans son costume impeccablement vert, le visage lavé de frais, et les mains propres, choses qu'elle remarqua avant qu'il ne remette ses gants.

" Ce pauvre homme ne savait rien que nous ne sachions déjà. Quelle perte de temps... soupira-t-il. Bien, nous filons immédiatement, nous sommes attendus. "

Pas suffisamment plus tard, quand la garde locale eut découvert l'endroit, pas un des braves gens d'armes ne put pénétrer dans la pièce sans vomir. Seul le vieux mercenaire, revenu de tout, résista le temps nécessaire pour établir correctement le tableau des murs couverts de sang et de morceaux d'organes provenant probablement du corps attaché sur la chaise, ouvert du bas ventre jusqu'aux côtes, la cage thoracique visible sous la chair écorchée, horriblement mutilé, à part pour le visage, intact en grande partie sinon les lèvres manquantes. Le garde exhala un léger soupir de soulagement quand, sous les deux lourdes pièces d'or, il découvrit des paupières protégeant deux grands yeux bleus, aux veines éclatées, démesurément ouverts.

Duc De L'uto | 26/03/07 20:20

prends note des methodes de tortures

Baldogrim | 27/03/07 12:42

Beurk... Ce que j'en ai lu m'a suffit a ne pas lire le reste.

Quetz Enki | 28/03/07 10:49

Trop...trop quoi mais la fluidité du texte est agréable

Black Mamba | 28/03/07 17:25

Plutôt intéressant... Où est ce qu'il faut s'adresser pour demander un petit service à ce charmant jeune homme ?

S'il est capable de ne pas tuer sa victime bien sûr.

J'aime vraiment bien.

Noir-feu | 28/03/07 20:46

Bien d'accord avec Messire Baldogrim....

Carlyle | 28/03/07 20:54

Dommage, Sire Noir-Feu, Sire Baldogrim...

A défaut d'apprécier la plume, vous auriez appris des choses utiles pour faire parler vos adversaires en délicatesse...

Mais je ne demande pas à des brutes de comprendre quoi que ce soit à mes projets...

Noir-feu | 29/03/07 18:37

La plume n'est pas mauvaise, c'est le sujet qu'elle traite qui ne me plaît guère. Nos méthodes sont dissemblables, et nos attentes du Grand Jeu différentes. Ceci dit, il faut de tout pour faire un monde, parait-il.
Mais pour ce qui est de faire parler nos adversaires, nous préférons un fût d'eau-de-feu et un entonnoir. J'espère avoir l'occasion de vous démontrer son efficacité prochainement.

Orcan Tueur De Squig | 29/03/07 20:57

J'aimais bien le début mais après c'est un peu "trash"

Ligue Des Cités Libres | 29/03/07 23:38

tout-à-fait d'accord... J'aime moins ce texte que les autres; ça vire au gore bien glauque façon vous-tenez-tant-à-vous-endormir-cette-nuit-ben-tant-pis-pour-vous-elle-sera-blanche ( ou plutôt rouge, tellement c'est sanglant...)
Mais bon, il y en a qui aime ; qu'ils se régalent... Moi je vais aller consulter mon psy; après cette lecture je me sens... perturbé...
( Comment ça, je suis "fragile " ?! )

Falxo Feronas | 30/03/07 07:39

Rhooo les elfettes Moi je trouve ça rigolo, mais c'est vrai que je ne suis pas tout à fait normal

De toute façon, c'est magnifiquement écrit ! Cela dit, il aurait peut-être été de bon ton de prévenir le lecteur au coeur fragile

Pépénarvalho | 30/03/07 08:17

L'action est certes sanglante, mais le style est bon.
Donc j'ai aimé le récit, meme si je ne cautionne pas ce genre de pratiques.

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