Forum - Sepulturdhil - Hého !
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Noir-feu | 17/06/16 15:20
Le Dragon s'était bien vite rendormi, il avait replongé dans ses rêves lointains sans se soucier des éternelles guerres qui secouaient un monde se mourant depuis des centaines de lunes. Pourtant, il arriva un soir qu'une étrange pensée teintée de nostalgie lui parvienne. Ce simple et diffus sentiment suffit à le tirer de sa profonde léthargie car il n'avait rien oublié, si nombreuses qu'aient été les lunes écoulées. Le cracheur de feu s'étira paresseusement, des montagnes d'or s'écroulèrent à ce simple geste, de profondes vallées se créèrent et c'est tout un monde scintillant qui trembla.
L'esprit du Noir se tourna vers ce monde déchu, survola sans surprise terres et rares survivants, grognant avec un sourd mépris en apercevant certaines bannières. Rien n'avait changé. Rien ne changerait plus ici, il ne restait que la fange lubrique et infantile qui l'avait autrefois tant agacé. Presque que cela car, dans la fade mélasse, quelques éclats se devinaient encore, quelques êtres dotés d'une bribe d'intérêt et de dignité. L'Aîné tendit l'oreille, cherchant sans trop y croire le chant d'un ménestrel, le récit de quelque histoire trépidante, mais il n'entendit rien. Seules les rodomontades de piteuses créatures dépourvues d'esprit brisaient désagréablement le silence. Non, décidément rien n'avait changé, et surtout pas lui-même. Il n'avait plus rien à faire sur ce monde même si, de temps à autre, une certaine nostalgie des temps enfuis caressait son âme. Le Noir soupira doucement et sa tête se reposa lentement sur sa couche précieuse. Il allait se rendormir pour quelques centaines de lunes et reviendrait peut-être survoler ce monde pour voir s'il existait toujours, simple curiosité, mais il ne s'y poserait plus.
Juste avant de sombrer à nouveau dans la torpeur, parce que la brise de mélancolie qui l'avait réveillé provenait de la femme qui avait su rendre ce monde merveilleux à ses yeux durant tant de lunes, il lui envoya une pensée sereine:
"Tu sais où me trouver. Tu l'as toujours su. Je ne t'ai pas oubliée, Aimée."
Edité par Noir-feu le 17/06/16 à 15:22
Bart Abba | 21/06/16 00:47
KLAP ! KLAP ! KLAPKLAP !!... bis repetita
- Alors là, bravo !! Belle intervention... Dans l'art de parler pour ne rien dire, j'avoue k'on atteint des sommets !! 
L'Ork de Barbarie siffle une bière cul-sec. 
- Mais dites-moi, je kroyais ke les noms des véritables dragons étaient toujours komposés de trois mots d'une syllabe... 
... Noir-feu, ne vous manke-t-il pas une kase ? 
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Bart Of Ze Horde
Nul n'est censé ignorer la Horde.
Edité par Bart Abba le 21/06/16 à 01:02
Neige II | 21/06/16 10:43
Bart, c'est toi son aimée?
Neige II ,Prince De La Couronne Des Spliffs Sacrés De Gitanie
Shadee | 25/06/16 15:02
A toutes choses, l'ombre et la lumière se mêlent, mais il suffit de choisir où tourner son regard pour contempler une seule facette. Ce serait si simple de résumer un être, un monde si l'on décide de ne voir qu'un côté. Le plus dur était de comprendre qu'il existait finalement un seul chemin celui d'accepter les choses et les êtres tels qu'ils sont et finalement tel que l'on est ; une danse complexe, immuable, immortelle, aux pas composés de volutes lumineuses et de vapeurs ténébreuses. La fille des éléments l'avait saisi et elle avait gagné un immense trésor que l'or ou le diamant ne peuvent guère s'offrir. Elle voyait au-delà.
Le soleil était à peine voilé à ce moment précis où elle reçut les pensées de son adoré. Shadee avançait sous les bois magiques de Myrilla. Après chaque conquête, elle aimait se gorger des senteurs que la terre généreuse d'Olwë offrait, elle adorait s'étourdir de sons si délicats qu'il fallait pour les entendre totalement vivre l'instant. Son âme de vagabonde jouait avec le vent, et ses prunelles curieuses détaillaient les indices laissés par le petit peuple des éléments. Orféa et Haelyon profitaient de cet instant avec leur mère qui leur apprenait comment affûter leur esprit et leurs sens avec des techniques si simples qu'ils en étaient subjugués. Les deux jeunes dragons observèrent la déesse qui eut une expression de tristesse. Noir-feu lui manquait terriblement, mais il avait fait son choix et jamais, elle n'irait le sortir de sa torpeur pour se lier à l'étroitesse d'une vision. La douleur qu'il avait à magnifier les cieux de Daifen était sans doute la sienne propre et non celle causée par les autres. Les rêveurs ne peuvent s'évader qu'en composant les songes et non en soulevant uniquement les raies du cauchemar.
L'éclat de son sourire revint rapidement sur ses traits quand les mains des jumeaux serrèrent les siennes pour l'entraîner à parcourir le chemin. Ce monde est merveilleux pour celui qui a la délicatesse de le respecter et de choisir où tourner son regard...
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~°~ La plume plus forte que l'épée ~°~
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