Forum - Templemaudhil - L'étreinte finale.

Anastase De Mu | 03/04/15 11:48

Bien loin, en d'autres lieux, derrière d'autres murailles.

"Marquis, Marquis, Marquis. Il vous faut mouiller un peu plus le maillot. Je m'ennuie, soyez en assuré.
-C'est bien la première fois qu'une galante me résiste à ce point. Il faut dire que j'ai rarement eu la chance de cotoyer une primotaure. Et si je vous lèche ici, est-ce meilleure ?
-Vous me chatouillez, marquis ! Allez y plus sereinement, je reste femme, voyons !"

En sueur, éreinté, grognon et vexé, le marquis balança sa chevelure détrempée en arrière, se redressa, et entreprit cordialement d'enfoncer cette porte close à coups répétitifs et insistant d'un boutoir prêt à s'enflammer. Il y eut bien des grincements, de la couche ou de sa partenaire, il n'aurait su dire; bien de la sève, la sienne ou celle de la donzelle, qu'importait. Il finit par s'affaler dans un rale tonitruant, abandonnant son corps moite aux nombreux édredons.

"J'abandonne. Vous êtes faîte de marbre, dame.
-D'acajou, plutôt. Mais ce fut sympathique."

La femme liane se leva gracieusement, la cheville légère et le sein lourd, réajusta sa coiffe de lierre, tandis qu'une petite moue canaille venait lui dessiner de somptueuses fossettes au creux des joues. Et des reins. Quelle cambrure... Anastase se retourna pour conjurer le sortilège; elle avait tout naturellement une plastique sculptée à la perfection. Il observa à la dérobée; elle se rhabillait d'un rien, une simple peau de renard, certainement, audacieusement cousue pour montrer plus que pour dissimuler.

"Allons, Marquis, ne faites pas cette tête. Nous jouerons bientôt de nouveau ! Il est temps pour moi de rejoindre mon maître, et de quitter ce continent.
-Vous saluerez le vieux druide de ma part. Pourvu qu'il ne se rendorme pas trop vite, il reste bien des terres où sa puissance pourrait être utile.
-Marquis, pas de politique avec moi... que du plaisir. Adieu, Elfe."

Elle fila à la gobeline. le nobliau resta un instant pensif. Il avait certainement réussi à se refaire, et à s'enrichir plus que de raison. Il possédait une armée monstrueuse, et devait signer bientôt un compromis de paix. Pourtant, il n'avait pas pu mettre la main ni sur une gemme, qui lui était sortie de la tête, ni sur un démon, qui avait été rapidement balayé par une coalition bien membrée. Le Prince ne serait pas ravi ravi, mais il avait de l'or pour l'amadouer. Ce devrait suffire.

Il l'espérait.

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Anastase de Mù, le marquis.

"Mon cher ami, ce crâne de gobelin siamois est magnifique ! Votre prix sera le mien."