Forum - Houston, on a un problème.

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Lysandral | 09/10/14 20:54

Daifen. Même plan. Autre temps.

"-C'est le grand jour. Tu te sens prête ?
-Il ne s'agit pas de me sentir prête. Quelqu'un doit le faire.
-J'admire ton altruisme. Mais il aurait pu envoyer quelqu'un d'autre.
-Peut-être. Mais il me fait confiance. Et je compte que ma réussite le satisfasse.
-Jeune fille... Je sais bien de quoi tu es capable. Non. ce que je veux dire, c'est... Fais bien attention. Et reviens-nous saine et sauve.
-Ne vous en faites pas pour moi, Houston."

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Daifen. Lune 1404.

La porte de la taverne claque derrière elle. Un temps, Lysandral reste statique. Là, l'effarement la saisit. Elle voit, sans la sentir, une fine bruine pleuvoir alentour. Les yeux levés au ciel, elle considère avec stupéfaction ce (dé)règlement de la nature. Le dos de sa main se tend sous la lumière vespérale. Des gouttes minuscules lui tombent sur la peau. Elle n'en ressent pas la fraîcheur. Plus loin, la cime mouvante d'un peuplier indique au tout venant que le vent se lève. Alors, c'est la plèbe qui presse le pas. C'est un petit torrent de passants. Un monde en mouvement. Et le courant d'air qui plonge dans la ruelle fait danser sur eux leurs oripeaux. L'Elfe les observe, extatique. Mais sur sa robe aux liserés verts, les aléas du climat ne semblent pas interagir. Et les pans restent statiques.

Un individu cependant la bouscule. Le visage caché sous une capuche qui le protège de la pluie naissante, il ne l'a pas vue, et se répand en excuses confuses, avant de passer son chemin. La jeune femme l'excuse in peto, et retrousse les pans de sa robe pour trottiner à son tour dans les ruelles, plus par habitude que par nécessité.

Un peu plus tard, l'Elfe ouvre la fenêtre de sa chambre d'auberge, qui tient davantage de la chambre de bonne que de la suite palatiale. Il lui faut forcer un peu pour que cèdent les vieux battants. L'air frais s'engouffre. Elle tend son visage, mais pas un seul de ses cheveux ne se meut, quand les vieux rideaux, eux, se laissent soulever par intermittence.

Dans un coin reculé, sous la présidence d'une poudre à laquelle pend une lanterne, la jeune femme s'assied. Elle sort de ses effets une vieille montre à gousset qu'elle ouvre pour en observer le mécanisme. Il y a là plusieurs cadrans, que parcourent des aiguilles plus ou moins empressées, plus ou moins lasses. Puis elle songe. Elle songe, et pour parvenir à ordonner ses pensées, elle écrit dans un journal relié de fer et de cuivre.

[...] Je ne peux cependant pas croire que Houston ait pu commettre la moindre erreur dans ses calculs. Même si le projet était ambitieux, cela ne lui ressemble pas. Quelqu'un a dû dérégler le mécanisme. On m'a lancée à une lune bien trop lointaine. Pourtant, il faudra bien que je revienne. Mais je ne pourrai entrer en contact avec lui que dans une semaine. Il faut qu'il me rapproche plus près de notre objectif, à défaut de me ramener tout à fait. Mais j'ignore même s'il sait l'erreur dans laquelle me voilà projetée. Lune 1404. Nous sommes bien trop loin du but. À cette époque, il pleut de l'eau à l'état liquide. C'est tout à fait fascinant. Il me faudra étudier ce phénomène météorologique, même si je pars dans une semaine. [...] J'ai rencontré une dame du nom de Lancwen. Une âme qui semble bien ancrée dans cette époque. Si elle demeure ouverte au dialogue, je tâcherai d'en apprendre un peu plus sur ce Daifen tel que nous ne le connaissons pas.

Et de repenser brièvement à l'heure précédente, passée dans le centre névralgique de Daifen. En la lune 1404, ce n'était encore qu'une taverne. Un bouge. Une turne.

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Lysandral> Bien sûr. C'est la lune 1404.
Lysandral>Lancwen >*Semble profondément étonnée.* C'est impossible ! Il doit y avoir une erreur. En êtes-vous absolument certaine ?
Lancwen la Pourpre> Vous semblez étonnée. Quelque chose ne va pas ?
Lysandral>Lancwen >*se saisit d'un petit objet, à gousset, vraisemblablement, et le consulte. Puis relève la tête, et le consulte à nouveau.* Il doit y avoir une erreur. En êtes-vous absolument certaine ? 1404 ?
Lancwen la Pourpre> eh bien, j'en suis presque sure, à une ou deux lunes pres. Pourquoi?
Lysandral>Lancwen> *Atterrée, se laisse choir sur une chaise. Agite la tête, reste cependant calme.* C'est étrange. Les calculs devaient être erronés. *Secoue la tête.* Pardonnez-moi. Merci pour l'information.
Mandalore> *observe en pensant que de drôles de trucs se passent ces derniers temps*
Lancwen la Pourpre>Lysandral> vous voulez un verre, vous avez l'air ... déboussollée
Lysandral>Lancwen> Volontiers, merci. De l'eau. *Se tourne vers la table, sort un petit carnet, et écrit quelques annotations, frénétique.*
Lancwen la Pourpre>Lysandral> *sur un geste de la vampire, le tavernier amène un verre d'eau fraiche et une cruche*
Lancwen la Pourpre>Lysandral> Mon cher Mage Celimbrimbor m'a souvent dit que le temps est abstrait, quelle lune croyiez-vous que nous étions?
Lysandral>Lancwen> *Relève la tête vers la Dame. S'est saisie entre temps de la cruche pour se verser un verre. Agite une main dans les airs, comme sil ne s'agissait là que d'une simple bêtise.* Oh. Ne vous inquiétez pas de ça. Je divaguais, tout simplement.
Lancwen la Pourpre>Lysandral> oh vous savez, pendant un temps, j'avais aussi perdu le fil des lunes
Lysandral>Lancwen la Pourpre> *Regarde la Dame fixement, un temps.* Vous êtes vampire, n'est-ce pas ?
Lancwen la Pourpre>Lysandral> *Lancwen ne cache pas son apparence de vampire en effet**
Lysandral>Lancwen la Pourpre> Comment avez-vous perdu le fil des lunes ?
Lancwen la Pourpre>Lysandral> il fut un temps ou les affaires de ce monde m'était devenues plus "indifférentes" et je me suis perdue dans les méandres de mon esprit si l'on peut dire
Lysandral>Lancwen la Pourpre> Est-ce à dire que vous dormiez ? Je crois que c'est ce que font les vôtres, non ?
Lancwen la Pourpre>Lysandral> oui, on peut décrire cela de cette manière
Lysandral>Lancwen> *Considère ses propos, et hoche la tête.* Cela nous fait alors un point commun, Madame.
Lancwen la Pourpre>Lysandral> oh? et combien de temps avez vous dormi?
Lysandral>Lancwen la Pourpre> Le fait est très actuel, en fait : je dors depuis hier.
Lancwen la Pourpre>Lysandral> *ses yeux font un cercle dans leur orbite* vous venez d'utiliser le présent?
Lancwen la Pourpre>Lysandral> pour quelqu'un qui dort, vous me semblez très éveillée
Lysandral>Lancwen> *Rit sans rire : sa poitrine soubresaute, mais on n'entend rien.* Oui, je trouve l'expérience intéressante.

Edité par Lysandral le 09/10/14 à 20:58

Celimbrimbor | 09/10/14 21:02

Ces gens paieront.

Lancwen la Pourpre | 09/10/14 21:26

La vampire était seule maintenant dans la taverne, elle repensait à la Dame avec qui elle avait conversé quelques instants plus tôt.
Comment pouvait on être endormi de cette manière? Lancwen avait bien connu des transes qui avaient ressemblé à la réalité mais là, c'étaient différent puisque elle même était "réveillée", enfin espérait elle :D

Il faudrait qu'elle creuse cela si elle croisait de nouveau cette Dame...

Edité par Lancwen la Pourpre le 09/10/14 à 21:29

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