Forum - Tarandhil - Éclipse de Hordeux.
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Bart Abba | 07/06/14 09:47
La traversée vers Tarandhil s'était extrêmement bien passée pour le Hordeux. Il n'aurait pas pu rêver mieux... Enfin si, peut-être... Mais Bart n'avait pas voulu brûler les étapes et avait résisté à la tentation pendant tout le voyage.
L'arrivée, par contre, avait été un peu plus houleuse. Morose, le Hordeux trainait sa peine et sa malle de voyage sur la plage de Tarandhil quand un orage d'une violence inouïe éclata. Il alla se réfugier à la taverne du petit village côtier en attendant que le ciel ait fini de déverser son trop-plein de colère.
L'Ork pousse la porte du Zinc Bleu, s'installe au bar et hèle la serveuse. Malgré la foule de clients qui attend aux tables, elle arrive aussitôt en souriant. Bart la toise de haut en bas. Bien qu'ordinaire, il la trouve plutôt charmante avec ses cheveux roux-blond tirés en arrière en un chignon broussailleux mais il est trop tôt pour déjà penser à remplacer celle qui occupe toutes ses pensées.
- Vous désirez quelque chose ?
- Oui, une pinte d'hydroboise, mam'zelle.
- Ce sera tout ?
- Pour le moment, oui. Il vous reste une chambre pour la nuit ?
- Non, désolée, c'est complet depuis quelques lunes...
La jeune serveuse se faufile derrière le bar en trottinant puis reprend son papotage en tirant la bière.
- Je ne sais pas ce qu'il se passe... d'habitude, c'est plutôt désert par ici. Mais je ne me plains pas, ça me permet de voir de nouvelles têtes, comme la vôtre. Tenez !
- Merci !
La bonne humeur de la barmaid et la bière fraîche lui remettent un peu de baume au coeur.
- Une autre, s'il vous plait.
- Vous devriez goûter la bière du Troll, vous m'en direz des nouvelles.
- Allons-y...
Au fil des bières et du temps qui passe, Bart trouve la serveuse de plus en plus jolie, ses taches de rousseur lui rappellent de belles images encore toutes fraîches dans sa mémoire.
Passé le coup de feu du midi, l'auberge s'est peu à peu vidée et l'Ork est de plus en plus plein.
La serveuse s'installe à côté du Hordeux en lui apportant sa énième commande.
- Pfiouu, je me pose un peu pour papoter. Vous allez dire que je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais... Ça ne sert à rien de vouloir noyer sa tristesse, monsieur, ça ne fait que la décupler.
- Je ne suis pas triste... Et oubliez le Monsieur, ça ne me plait pas dans votre bouche. Je m'appelle Bart !
- Je le vois que vous êtes triste, c'est là, au fond de vos jolis yeux mandarine. Moi, c'est Marthe, c'est presque pareil !
- Mouarf, oui, vous avez eu chaud ! Une autre bière, s'il vous plait.
- Ah, enfin un sourire ! Comme le dit mon patron, un sourire enrichi celui qui le voit sans appauvrir celui qui le donne. Et arrêtez de boire, ça n'arrangera rien. Vous voulez en parler ?
- Non, je veux juste une bière...
- C'est à cause d'une femme ?
- Une brune...
- Une femme brune ?
- Non, je veux une bière brune...
- Je vous sers si vous me racontez ce qui vous met dans cet état. J'adore les potins !
- Grumpf... Bon... D'akkord, je vous trouve sympa... Mais on arrête de se vouvoyer et je veux deux brunes !
Marthe file à la tireuse et revient aussi vite s'assoir à côté de l'Ork.
- Voilà !
Je t'écoute, Bart !
- Bon... ... Alors...
L'Ork commence à lui raconter sa rencontre fortuite il y a de cela quelques Lunes jusqu'à son arrivée sur Tarandhil.
- Et bien, quand tu as quelque chose en tête, tu es plutôt tenace, toi !
- La patience est l'art d'espérer, me disait mon Shaman, Alikoum. Alors j'ai patienté.
- Mais dis-moi, elle est aussi belle que tu le dis ou c'est dans tes yeux qu'elle est comme ça ?
- Elle est vraiment komme je te l'ai dékrit. Même enkore plus belle, il y a des sensations sur leskelles on ne peut pas mettre de mot. Je trouve en elle je ne sais kelle grâce ki me charme toujours et jamais ne me lasse. Mais ce ke je kraignais est arrivé, je me faisais des idées voilà tout.
- Ce qu'on craint arrive plus facilement que ce qu'on espère... Mais elle est vraiment partie sans te dire un mot, sans même te laisser un mot ?
- Si, elle m'a laissé un message komme koi elle ne voulait plus me revoir parce ke j'avais abusé d'elle kand elle était inkonsciente...
- Fais voir son message ?
- Elle ne l'a pas ékrit, c'est son valet ki m'a répété ses paroles...
- Celui qui t'a frappé quand tu essayais de la soigner ?
- Oui, elle lui a demandé d'attendre mon réveil et de me dire de disparaître de sa vie...
- Je crois que tu t'es fait rouler dans la farine, Bart. C'est un jaloux ce type, ça se sent, c'est lui qui s'est débarrassé de toi !
- Tu krois ? Exulte le Hordeux alors que son coeur bat la chamade.
- Le jaloux n'aime pas la rivalité. Il peut mentir, trahir et même tuer pour arriver à ses fins.
L'Ork se lève d'un bon et se rétame aussi sec par terre.
- SBLAAAAAAAAAMMMMM !
- Je crois que tu as un peu trop bu ! La bière du Troll, ça plombe !!
- ... Nom de Grulll !! Je dois la retrouver absolument...
- Tu ne peux pas partir dans cet état. Il faut que tu dé-saoules. Je vais te conduire chez moi, j'habite au coin de la rue. Tu dormiras un peu avant de prendre la route. FALBALAAAAAAAA !!!
Une Elfe pulpeuse sort de la cuisine.
- Oui, Marthe, qu'y a-t-il ?
- Tu m'aides à soutenir mon ami jusqu'à la maison ?
- Oui, j'arrive !
Une femme sous chaque bras, le Hordeux sort du Zinc Bleu en ayant retrouvé le sourire mais pas trop l'équilibre.
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Bart Of Ze Horde
Nul n'est censé ignorer la Horde.
Lancwen la Pourpre | 07/06/14 10:42
Bart Abba | 07/06/14 13:35
T'inkiète pas Lancy, je sais très bien où est ma békille !
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Bart Of Ze Horde
Nul n'est censé ignorer la Horde.
Edité par Bart Abba le 07/06/14 à 13:35
Kei Kishimoto | 09/06/14 07:56
Il a fait chaud toute la journée. Keï en a profité pour bronzer tout son soul, côté pile puis côté face, avec juste un morceau de tissu rose fuchsia pour toute protection. Evidemment, elle a demandé à Samy de la badigeonner de crème protectrice, ce que le scribe s'est empressé de faire : il a passé beaucoup de temps à étaler cette protection sur la peau déjà brune de sa patronne sous prétexte de bien la faire pénétrer, à tel point que Keï a dû l'arrêter dans ses manoeuvres sous peine de le voir commettre un outrage à la pudeur qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses. Le poignard qu'elle a pointé directement sur son entrejambe saillant a mis fin à ses velléités de pousser plus loin la pénétration de la crème, il va sans dire. Bref, ce fut une première journée très calme sur Tarandhil, les maçons et charpentiers s'activent dans le campement, les guerriers s'entraînent tranquillement, pas de quoi fouetter un elfe.
Pourtant à la tombée de la nuit, Keï sent une vague de déception la balayer de nouveau : elle en veut à son scribe d'avoir ramener Bart dans son dos, elle avait vraiment bien accroché avec le Hordeux et elle se serait bien vue partager avec lui un petit diner dans une auberge et découvrir ensuite si la réputation de ce guerrier n'est pas surfaite. Insatisfaite et huileuse à cause de toute la crème absorbée par sa peau, elle décide d'aller se promener en ville, toute seule, et d'éventuellement ramener un représentant du sexe masculin dans son hamac, histoire d'assouvir son envie et de continuer à faire pénétrer cette crème. Ses pas l'emmènent du côté du port, là où les filles de joie attirent les passants sous les arches très sombres des galeries piétonnes. A cette heure-là, les passants se font rares, d'autant plus qu'il se met à pleuvoir des cordes. Keï se réfugie elle aussi sous les arches, en face de la taverne du Zinc Bleu d'où s'échappent des volutes sonores avinées. Soudain la porte du local s'ouvre et Keï, qui allait justement s'engouffrer dans l'estaminet, se fige sur place, littéralement pétrifiée : là, dans l'encadrement de la porte, l'objet de ses désirs vient d'apparaître, encadré par deux superbes nanas. Keï se recule, déçue, dépitée et en colère. Le Hordeux passe devant elle sans la voir, chacune de ses mains sur un des seins de ses compagnes. La jeune éclipsienne sent ses yeux se remplir de larmes : elle a l'impression d'être trahie. Elle regarde les trois silhouettes disparaître dans l'obscurité de la venelle et reste seule comme une pauvre fille. Mais très vite la colère chasse sa déception. Furieuse, elle s'en retourne vers son campement, ignorant les propositions indécentes qui fusent sur son passage.
Keï Kishimoto, bonsaï !!