Forum - [Danslemilleedhil] - L'échappée Belle.

Robin Des Dhils | 05/03/13 01:53

Capturé puis dépossédé de son vaste domaine de l'Osselet sur Nottinghamdhil, par un riche et puissant propriétaire terrien, Robin est emprisonné à la bastille du comté pour y être jugé. Nombreux étaient les innocents parqués dans ces sombres cellules à cause de l'avidité d'or et de conquêtes du seigneur de ces terres.
De par sa physionomie particulière, sa condition physique exceptionnelle et son endurance extrême aux travaux forcés, le jeune Nelrk est remarqué par le régisseur du bagne. Il échappe ainsi à la potence réservée à ceux de son espèce et est transféré au pénitencier militaire de Soulreaperdhil pour y subir un entraînement guerrier de haut niveau. A partir de ce jour, il perd tous contacts avec sa famille et ses proches.
Robin passe trois années sous le joug des terrifiants Trolls Briselâmes, impitoyables gardes aux coeurs de glace.
Les premiers temps, l'esprit rebelle et la désobéissance chronique du Nelrk lui valent quelques séjours dans le "couloir aux gnons", unique passée des officiers et matons de la garnison vers la sortie.
Pendu par les poignets au milieu de ce corridor, les pieds à dix centimètres du sol, le sanctionné se prend une volée de coups à chaque passage de personnel. De jour comme de nuit.
Robin comprend à ses dépens que sa seule chance de salut est de se soumettre et d'obéir aveuglément aux ordres. Beaucoup de ses codétenus ne sont d'ailleurs jamais revenus du "couloir", lui-même avait déjà failli y rester.
Les Lunes passent, Robin est devenu obéissant comme un bon chien de garde.
Pourtant, un seul endroit de son cerveau reste éclairé par une volonté propre. Développer ses capacités guerrières, encore et toujours.
Le Grand Briselâme finit par remarquer ce jeune guerrier au coeur de pierre, devenu une véritable machine de guerre.
A partir de ce jour, Robin gagne en liberté, il intègre la garde rapprochée des Puissants Bateleurs et devient une des sentinelles du "Magasin des Pantins". Au fil de ses factions, il observe et, grâce à son patrimoine génétique Elfe, il acquiert quelques-unes des facultés de base des Marionnettistes.
La nuit, durant ses rondes, il réussi à détourner et à camoufler quelques objets de bois et de métal. Il s'entraîne régulièrement sans réussir pour autant à animer la moindre de ses créations. Il lui manque encore l'étincelle, le petit truc qui fait que.
Son obstination se voit récompensée un soir de pleine Lune lors d'une patrouille.
Là, oublié sur un pupitre de l'école de Bateleurs, trône un vieux grimoire. Le Grand Recueil du Bateleur.
La disparition de cet ouvrage fait grand foin dans la garnison. Chaque chambrée est mise à sac, chaque membre de la garde est étroitement surveillé et relevé de ses fonctions.
Patiemment, Robin laisse passer l'orage et, peu à peu, chacun reprend ses tâches.
Il en profite pour compulser, tant que faire se peut, le précieux livre des secrets.
A force d'acharnement et de volonté, une nuit, il parvient à donner "vie" à un de ses assemblages.
Les Lunes continuent à défiler et Robin rêve de plus en plus d'évasion.

L'une de ses assignations, celle qu'il assume le moins, lui laisse entrevoir le bout du tunnel.
Régulièrement, il est appelé à escorter un réfractaire pour le mettre aux fers dans le "couloir". Si proche de la sortie, de ses espérances.
Robin prépare méticuleusement son plan, peaufine les détails, améliore sa marionnette. La réserve d'huile d'obsidienne fera une parfaite diversion, elle sera son passeport vers la liberté. Son pantin y est déjà niché.

Un matin, avant l'aube, Robin et son compagnon de chambrée sont tirés de leurs sommeils par leur lieutenant.
- DEBOUT LA DEDANS !! Equipez-vous et suivez-moi immédiatement !!

Grâce aux gestes mille fois répétés, quelques secondes suffisent aux deux soldats pour se préparer, sortir de leur chambre et emboiter le pas à l'officier. Ils sont bientôt rejoints par deux autres sentinelles.
- Déjà prêtes les filles !? Grogne l'officier en allongeant le pas. Nous sommes appelé pour neutraliser un nouvel arrivant qui pense pouvoir faire la loi ici !! Une fois sous contrôle, nous le mènerons directement au "couloir", sans ménagement !!

Acculé au fond d'un cul-de-sac, un Orc bien enrobé, un tabouret à la main, fait face à trois Briselâmes. Deux sont étendus au sol, le visage ensanglanté. Le gradé tapote l'épaule d'un Troll.
- Poussez-vous les matons ! Laissez faire l'élite !

En deux temps, trois mouvements, le rebelle est désarmé, plaqué au sol et ligoté.
Un rapide passage à tabac plus tard, l'Ork est guidé à coups de matraques vers sa nouvelle résidence.
Robin se concentre quand l'escorte passe au niveau de la réserve d'huile. A l'intérieur, bien camouflé au milieu des tonneaux d'huile, un drôle de pantin s'anime et commence à percer la base d'un fût.
Entouré des quatre gardes et suivit par le Lieutenant, le détenu avance les oreilles basses jusqu'aux chaines de suspension.
Alors qu'il menotte l'Ork, Robin fronce imperceptiblement les sourcils. Plus loin, baignant dans l'huile d'obsidienne, la marionnette se met à vibrer en produisant des gerbes d'étincelles puis éclate sourdement. Le feu prend instantanément et une formidable explosion ne se fait pas attendre.

Le lieutenant part en courant, emmenant deux des gardes dans son sillage.
- Vous deux finissez la mise aux fers et rejoignez-nous !!

Robin prend son temps pour verrouiller les bracelets.
- C'est bon, tu peux pendre ce sac de viande ! Dit Robin.

Pendant que son acolyte tourne la manivelle, Robin lui balance un grand coup de matraque sur la nuque. Le gaillard s'écroule comme un château de cartes. Rapide comme l'éclair, le Nelrk prend ses jambes à son cou et fonce vers la sortie.
- Hééé !! Tu ne vas pas me laisser là, mec !! Hurle le suspendu.

Robin s'arrête, hésite un instant et fait demi-tour pour libérer le peau verte.
- Récupère la cape et les armes du gars et amène-toi vite !!

Passant le dernier virage du boyau sous-terrain, les fugitifs voient enfin le jour mais également quatre silhouettes qui s'approchent. Arrivant à hauteur des autres gardes s'adresse à eux.
- On a besoin de renfort ! Des révoltés ont fait péter la réserve !
- GRÜÜÜÜÜÜÜ ! Répondent les Trolls, en coeur.
- Nous, on va chercher des renforts !!

L'ork et le Nelrk decident de couper à travers champs pour rejoindre une forêt lointaine.
A mi-chemin entre le pénitencier et la sylve une trompe se met à hurler et des cris déchirent l'air.
- GRÜÜÜÜÜÜÜ !!! pas content pas content pas content pas content pas content pas content pas content pas content pas content pas content

Robin se retourne. Une dizaine de Briselâmes enragés foncent vers eux à toute berzingue.
Tout en courant comme des dératés, les fuyards se séparent de leurs accoutrements, balancent boucliers et glaives pour s'allèger au maximum.
Ils franchissent l'orée de la futaie de Hêtres avec une bonne longueur d'avance. Réduisant sa vitesse, presqu'à bout de souffle, l'Ork hèle Robin qui le distance.
- Ho... J'ai... jamais... couru... aussi... vite... de ma vie... on peut... faire une pause... ?
- On voit que tu ne connais pas les fous furieux qui nous poursuivent ! Ce n'est pas le moment de lambiner si tu ne veux pas retourner en enfer !
- Juste deux minutes... que je récupère un peu...
- OK, mais on ne s'arrête pas, on continue un peu en marchant !
- Ça marche... pffff... quelle galopade !! Je m'appelle Gros-Jean !
- Moi, c'est Robin.
- Je t'en dois une et je te remercie de m'avoir sorti de là !
- Economise ton air, on n'est pas encore tiré d'affaire !

Reprenant une petite foulée, ils s'enfoncent au coeur de la forêt.
A la nuit tombée, ils marchent tranquillement le long d'un sentier. Les rugissements barbares ont cessé il y longtemps mais Robin veut mettre un maximum de distance entre lui et cette satanée prison.
Au détour d'un ruisseau, Gros-Jean s'immobilise. Une odeur de viande grillée plane dans le sous-bois et vient lui chatouiller les poils du nez. L'eau lui monte à la bouche.
- Ça sent la barbaque, Robin ! J'ai faim !
- J'ai les crocs aussi. Allons voir mais on reste sur nos gardes.

S'approchant en silence, ils observent les alentours du feu de bois où un chapelet de saucisses sue à grosses gouttes. Tenaillé par la faim et ne voyant qu'un âne brouter près du bivouac, Gros-Jean se lance pour chouraver le précieux butin. Alors qu'il s'apprête à saisir sa pitance, une violente ruade du bourricot l'envoie voler dans les buissons. Un homme en robe de bure, sortant de nulle part, lui tombe dessus et lui pose une lame grasse sur la glotte.
- Alors mon gros, tu veux m'enlever le pain de la bouche ?

A peine sa phrase terminée que le pauvre moine se retrouve également avec un couteau sous la gorge.
- On va juste prendre un peu de ton repas, mon gars. Si tu fais le moindre mouvement tu es m...
- Tttttttt...

Robin sent une pointe effilée et froide lui picoter le cou.
- Si tu ne lâches pas ton schlass, c'est toi qui es mort, jeune Nelrk. Murmure une voix douce et calme.

Peu de temps après, pieds et poings liés, Gros-Jean et Robin sont assis dans les feuilles. En face d'eux, une jolie Elfe rousse, un moine ventripotent et un âne gris les regardent. Robin leurs explique pourquoi et comment ils en sont arrivés là.
Un éclat de rire collectif coupe le récit, même l'âne se bidonne.
- Alors comme ça, vous venez de Soulreaperdhil ! S'esclaffe l'humain.
- J'en ai déjà entendu de belles, mais celle-là, elle mérite une médaille. Pouffe la jeune Elfe.

Au même moment, des grognements et des râles s'élèvent du chemin.
L'homme d'église fait signe aux captifs de s'allonger. Il tire une bâche en toile de jute de sa charrette et la jette sur eux. Il s'assied sur le banc improvisé et l'Elfe le rejoint avec du pain et des saucisses.
Cinq Trolls apparaissent un instant plus tard et questionnent les pique-niqueurs du soir.
Le moine les éloigne sympathiquement du "banc" en leurs offrant bières et tranches de lard fumé puis leurs souhaite bonne chance dans leurs recherches. Quand les chasseurs sont assez éloignés, Gros-Jean et Robin retrouvent leur liberté autour d'un bon plat bien arrosé.
- Désolé d'avoir douté de vous. S'excuse l'humain. Je suis Frère Huck et voici Marie-Jeanne Splifford de Gitanie, ma nièce éloignée. L'âne, c'est Burritos, il est plein de surprises.
- Enchanté ! Voici Gros-Jean mon compagnon d'évasion et je suis Robin d'Osselet. Pourriez-vous nous aider à rejoindre Nottinghamdhil ?

Planqués dans le faux planché du chariot de Frère Huck, les fugitifs arrivent sans dommage à Sherwoodhil, la grande forêt limitrophe de Nottinghamdhil.
Aidé de ses nouveaux amis, Robin établit son camp de base au coeur de cette forêt.
La bande à Robin sévit dans les environs durant des Lunes, faisant tourner en bourrique le Shérif de Nottinghamdhil. Volant aux riches pour donner aux pauvres, la bande à Robin devient populaire dans toute la comté.

Ayant libéré la région de la tyrannie du Shérif, Robin et ses acolytes décident de partir à l'aventure pour continuer leur chasse aux oppresseurs.
Quelque Lunes plus tard, la joyeuse troupe débarque sur Danslemilleedhil pour y effectuer leur première mission.

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Miltiade | 05/03/13 15:20

Agréable à lire

L'union fait la force

Robin Des Dhils | 05/03/13 16:18

Rougit

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Xiom | 08/03/13 09:55

La bonne blague monsieur est venu soutenir la plume.
Zet trompé

Xiom

Phaeril | 08/03/13 12:48

Le défenseur des noobs opprimés qui défend la plume ?

"Mieux vaut commettre une erreur avec toute la force de son être que d'éviter soigneusement les erreurs avec un esprit tremblant."

Roxar | 08/03/13 13:48

Ben Badli c'est un noob non ? ... Par rapport à ce renard de Xiom j'entends

Roxar, humble guerrier nain

Au jour du jugement, la plume du diplomate pèsera aussi lourd que l'épée du guerrier

Badliberty | 08/03/13 15:03

De toute façon il m'a pas aidé parce que je suis ou pas un noob, mais parce que je suis le plus pauvre du conti. Et rappelez-moi? Robin vole aux riches pour donner aux pauvres? Ben voilà ça suit son gameplay...

"Badliberty, membre de Chanteflamme"

Phaeril | 08/03/13 17:55

C'était moi le plus pauvre Badli, je n'ai pas eu d'aide et n'en n'ai pas demandé parce que je ne suis pas un noob.
Après... j'ai envie de dire tant mieux pour toi !

"Mieux vaut commettre une erreur avec toute la force de son être que d'éviter soigneusement les erreurs avec un esprit tremblant."

Robin Des Dhils | 09/03/13 11:04

Bon bin, j'ai payé le prix fort pour cette intervention charitable !
L'affaire est donc réglée, je vais aller voir ailleurs si j'y suis.

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Fribidiuh | 12/03/13 23:26

Xiom merci d'avoir laissé les 3 CEN en tout cas, c'était bien généreux de ta part d'en laisser pour les autres

"Tout seul on marche plus vite, à plusieurs on marche plus loin."