Forum - [Peyredragondhil] Le rat reprend le navire.

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Brox | 13/02/13 22:47

Brox avançait, meurtris, couvert de sang. Sous ses pieds, les eaux des cadavres qui couvraient la plaine craquaient et cassaient. Le vent portait à son nez les odeurs mêlées de la poudre, du feu et du sang. A ses oreilles retentissaient les bruits de massacres. Hurlements de douleur, gémissements d'agonie, chairs qui se déchirent et membres qui se brisent. Le paysage, habillé de flammes portait sur toutes choses ses couleurs ocres et rendait les quelques ombres aussi affutées et vives que des lames.

Pourtant, dans la plaine, il était seul.

Dans une violente projection de membres putréfiés, une forme émergea du sol, derrière lui. Humanoïde, haute de plusieurs mètres, elle brandissait à bout de bras une gigantesque épée à l'allure grossière, faite de pierre taillée. Alors qu'elle s'abattait droit sur lui à la vitesse de l'éclair, Brox ne bougea pas. Il ne la voyait pas. Il ne voyait plus, si ce n'était les yeux de son agresseur, deux yeux vicieux aux couleurs carmines de la haine.

La lame de pierre percuta son crâne.

En sueur, Brox se redressa sur son lit en hurlant. Encore ce cauchemar. Toujours le même. Et encore cette odeur de soufre dans les narines à son réveil, et ce goût de sang sur sa langue. Pas un rêve non, trop ancré en lui. Un appel.
Depuis plusieurs lunes il sentait du changement dans les voix de la nature, ses talents shamaniques le poussant à tendre son esprit vers ces sensations oubliées. Il sentait ces perturbations. C'était comme une tâche de boue sur le drap blanc de la vie. Il n'arrivait pas lui-même à trouver les mots pour qualifier cela. Mais ça ne lui plaisait pas, ça influait sur lui, ça jouait avec lui.

Ca lui donnait soif de sang.

« CERVELAAAAAAAAAAAS !!!!!! beugla-t-il en s'asseyant sur le bord de son lit et en attrapant une plume et un parchemin.
Le gobelin entra dans l'ourte quelques secondes plus tard, sans avoir le temps de parler, il se vit présenter un parchemin cacheté.
« Colle-ça au cul d'un des pigeons albinos et libère-le. Quelles sont les nouvelles ?
- Euh... Rien ne bouge vraiment chef... Il semblerait que deux fronts soient en cours de constitution et qu'on pourra pas forcement choisir notre camp.
- Pas plus mal. Je reste seul jusqu'à nouvel ordre. Qu'on ne me dérange pas, pas même toi. Compris ?
- Bien chef.
- Va !
Cervelas rabattit derrière lui le carré de tissu qui fermait l'ourte alors que son chef commençait à tracer au sol quelques glyphes rituelles.

Au lendemain matin, Cervelas vint se présenter à l'ourte de son chef pour le rapport de la nuit. A sa plus grande surprise, il trouva Brox en compagnie de quatre nains en armures légères. Visages barrés par de multiples cicatrices et burinés par le soleil, ils se tournèrent comme un seul nain vers lui et le dardèrent de regards menaçants. Pris de court, Cervelas articula difficilement :
« Euh... Un problème ch... Chef ?
- Pas du tout. Pourquoi ?
- Je peux me permettre de demander qui sont ces nains, chef ?
- Prêtés par une connaissance. Ne t'en fais pas.
- Comment sont-ils entrés dans le camp ?
Les nains se regardèrent en ricanant doucement.
- Par la porte, à ce qu'ils m'ont dit. N'oublies pas de passer au fouet les gars chargés de la dernière veillée.
- Au fouet ? Mais...
- Pas de mais. Le fouet. Tiens.
L'orc tendit au gobelin une boîte. Lorsqu'il l'ouvrit, le gobelin y trouva une demi-douzaine de petites figurines en argile, entortillées de cheveux raides et tâchées de sang. Il ne comprit pas.
- Qu'est-ce ?
- Si tu dois me contacter de toute urgence, tu en utilises une. Jettes-la dans un feu ou dans de l'eau, et je saurais que tu dois me parler. J'ai bien dis en cas d'urgence ! Mais prends-en grand soin, si tu en brises une... Ca va pas le faire. Pas du tout.
- Mais... Pourquoi ?
- Je pars. J'ai à faire. Tu sais commander, alors remplaces-moi sur ce coup-ci. Suis ton intuition, fais de ton mieux. Je te fais confiance.
- Mais, chef ! Vous ne pouvez pas.
- Ne t'inquiètes pas, je sais que tu t'en sortiras. Ma tâche est bien trop importante pour que je reste.
- Votre tâche ? Quelle tâche ? Et ces nains ? Mais enfin chef c'est quoi ce bordel !?
- OOOOOOH ! Ca va hein ! Fais pas ta pucelle, Cervelas ! 8) Je pars, et ces nains m'accompagnent. On se retrouve quand j'aurais finis. Si ce n'est pas le cas, tu feras un excellent chef. Mais je compte revenir. Allez, fais préparer la Gourgandine, on prend la mer au plus vite, je ne peux pas être en retard à ce rendez-vous là.
- Un rendez-vous ? Qui peut justifier un départ si malvenu ?
- La mort, Cervelas.

Brox, Saigneur Orc Noir

Neige II | 19/02/13 18:48

C'est une flipette Cervelas :o

(vivement la suite :) )

Neige II ,Prince De La Couronne Des Spliffs Sacrés De Gitanie

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