Forum - -=Tournoidhil=- 0-0; Petit roque noir. | Cf6; Cavalier blanc en f6, échec au Roi. | Txf6; la Tour prend le Cavalier.
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Dungarth | 22/11/11 03:22
Au petit matin, Dungarth regardait intensément son échiquier. Sous ses yeux, une grande bataille était sur le point de débuter. Pendant la phase d'ouverture, Dungarth s'était montré agressif, s'incrustant dans le territoire des blancs. Ceux-ci s'étaient toutefois fort bien défendus, utilisant une attaque en masse pour freiner l'assaut des noirs, de telle sorte que chaque côté contrôlait à présent certaines positions clefs de l'échiquier.
Cependant, le Cavalier blanc était en bonne position pour menacer le Roi noir, ce qui rendait Dungarth quelque peu mal à l'aise. Deux options s'offraient maintenant à lui : soit il se lançait lui-même à l'assaut du Roi blanc, soit il consolidait sa défensive. S'il choisissait l'offensive, il risquait de se heurter à la masse des soldats ennemis, perdant ainsi toutes ses pièces dans une attaque futile. De plus, le Cavalier blanc resterait toujours très bien situé et Dungarth n'était pas certain de pouvoir contrer une offensive soutenue de ce côté alors que ses propres pièces seraient engagées dans une coûteuse offensive.
Et pourtant, s'il jouait défensivement, son adversaire serait en très bonne position pour maintenir la pression sur son Roi tout en manoeuvrant un de ses pions afin de le promouvoir en une pièce plus forte. Dungarth pourrait-il alors continuer à se défendre contre une force de frappe supérieure? Les chances en étaient bien minces.
Dungarth ne voyait qu'une seule porte de sortie. Il s'agissait d'un pari risqué, mais s'il ne tentait pas le coup, il ne réussirait jamais à prendre le dessus sur son adversaire. Il prit donc sa plume et prépara les ordres que ses troupes devraient exécuter. Il fit alors mander Anatole, à qui il remit le parchemin.
"Va porter cela à mon lieutenant," dit-il à son fil. "Et sois bien sûr qu'il comprenne bien la manoeuvre, je ne suis pas certain qu'il sache lire..."
"Ce sera fait, père," répondit Anatole avant de partir d'un pas décidé.
Peu de temps après, la fenêtre ouverte permis à Dungarth d'entendre ses troupes rouspéter fortement. Mais il les entendit également se mettre au travail selon ses ordres. Ces orcs étaient peut-être des guerriers moins subtils que ses troupes habituelles, mais ils n'en demeuraient pas moins des guerriers redoutables et efficaces.
Alors que la nuit tombait, Dungarth regardait toujours son échiquier à la lueur des flammes qui faisaient rage dans l'âtre du foyer. Toute la journée, il avait retourné mentalement la situation dans tous les sens, cherchant à déterminer s'il avait fait le bon choix. Il se faisait tard, maintenant, et l'inaction apparente de son adversaire laissait entrevoir le pire. Mais lorsqu'il entendit ses guetteurs sonner l'alerte avec leurs cornes, il sut qu'il avait fait le bon choix.
Sur son échiquier, il confirma alors son coup. D'une main sûre, il pris son Roi et le déplaça de deux cases en direction de sa tour, initiant le petit roque. Sur un parchemin, il nota le coup : "0-0". C'est à ce moment que le jeune Anatole pénétra dans la pièce.
"Père," dit-il! Les troupes de l'Historien se sont lancés à l'assaut de notre camp. Les guetteurs signalent un très grand nombre de paladins, définitivement plus que nos propres troupes. Êtes-vous certain de la réussite de votre plan?"
"Certain? Non, jamais," répondit Dungarth. "Va à la fenêtre et observe la bataille. Ce sera ta leçon sur l'art de la guerre pour aujourd'hui."
Écoutant son père, Anatole se rendit à la fenêtre et s'apprêta à observer ce qu'il croyait être une défaite cuisante pour les orcs face à la puissante cavalerie de l'historien. Mais ce qu'il vit le surprit : loin de paraître troublés par le nombre de leurs adversaires, l'infanterie lourde orque se tenait fièrement en rangs bien droit devant la marée humaine qui déferlait vers eux. Soudainement, le lieutenant orc de son père poussa un cri terrifiant. C'était sans doute un signal, car le cri fut repris par le reste de l'armée, qui amorça alors une marche lente mais décidée. En rythme, les orcs cognaient leurs armes sur leurs boucliers et le résultat paraissait très menaçant.
Mais du bruit seul ne viendrait pas à bout des paladins. Quel était donc le plan de son père? Le lieutenant orc sachant lire, un fait surprenant, Anatole n'avait donc pas eu besoin de lire les ordres donnés par Dungarth. Et comme il avait passé le journée avec le maître d'arme, il n'avait pas vu sur quoi les orcs avaient travaillé toute le journée. Ce qui se produisit alors vint donc se rajouter à la surprise d'Anatole.
Une trentaine de mètres avant de déferler sur les guerriers orcs, la moitié de la première ligne de cavaliers sembla s'enfoncer dans le sol. Toute la journée, les orcs avaient construit de nombreuses fausses sur l'éventuel champ de bataille. Et au hennissements de douleurs qui parvenaient à ses oreilles, Anatole compris qu'il y avait fort probablement des pieux au fond. Ne pouvant s'arrêter, la seconde ligne de cavaliers tenta de sauter par dessus leurs frères déjà hors de combat. Mais malheureusement pour eux, le piège s'était déclenché si rapidement qu'ils ne purent tous réussir. Les orcs de Dungarth poussèrent alors un autre cri et brisèrent les rangs, fonçant sur les paladins et initiant une mêlée très sanglante.
Anatole se retourna et regarda son père, qui fixait toujours son échiquier. Il vit alors son père prendre le Cavalier blanc et le déplacer près du Roi noir en murmurant quelque chose qui sonnait comme "Cavalier en f6 : Échec" avant de noter quelque chose sur un morceau de parchemin. Ne comprenant pas ce que le code voulait dire, Anatole reporta son attention à la bataille, qui dura facilement une heure avant que le silence règne sur la plaine.
Au final, les pièges que Dungarth avait fait ériger s'étaient montrés efficaces. Les messagers rapportaient que la bataille avait été remportée et que l'ennemi n'avait pu pénétrer le fort : toute l'armée ennemie avait été anéantie. Et malgré un nombre inférieur, seule la moitié des soldats de son père avaient perdu la vie. Écarquillant les yeux, Anatole se retourna vers son père, qui n'avait même pas relevé la tête pendant le rapport du messager. Dungarth pris alors la Tour noire située près du Roi. D'un coup sec, il fit tomber le Cavalier blanc. Anatole cru l'entendre murmurer une autre phrase codée : "la Tour prend le Cavalier". Sur son parchemin, il nota également "Txf6", un autre code indéchiffrable aux yeux du gamin. Sans quitter l'échiquier des yeux, Dungarth interrogea alors son fils.
"Qu'as-tu appris ce soir, mon fils?"
La question sorti Anatole de sa réflexion. Hésitant, il proposa une réponse dont il ne pouvait être certain : "Que la cavalerie est très susceptible à un piège bien conçu?"
"Non, mon fils. Un piège n'est efficace que si ton ennemi marche dedans. Si l'Historien était demeuré chez lui, j'aurais alors gaspillé beaucoup d'or à la construction de ces fosses, or qui aurait pu servir à entraîner plus de soldats. Il aurait alors eu un avantage marqué lors des combats subséquents, avantage que ces fosses n'auraient jamais pu combler."
"Mais alors, pourquoi a-t-il attaqué?"
"Parce que plus le temps aurait passé, plus mes ourtes auraient pu entraîner d'eluros, alors que le rythme de ses entraînements a atteint la limite de son économie. S'il attaquait maintenant, il pouvait gagner l'avantage pour le reste de notre duel en décimant mes troupes et en bloquant mes arrivées d'or. C'était pour moi la pire éventualité. Ta leçon est donc la suivante : peu importe les forces en présences, prépare-toi pour le pire et tu ne pourras avoir que de bonnes surprises. Pour le reste, ait foi en tes hommes."
"Vous avez remporté le duel, alors," demanda Anatole?
"Non," répondit Dungarth. "J'ai peut-être gagné cette bataille, mais le fait est que je n'ai pu utiliser mon or pour construire de nouvelles ourtes. L'historien entraîne malheureusement toujours plus de troupes que moi. Je n'ai donc présentement qu'un léger avantage qui risque de ne pas durer très longtemps."
"Qu'allez-vous donc faire?"
"Attendre, mon fils," dit Dungarth en désignant l'échiquier d'un geste de la main. "C'est à lui de jouer."
-Dungarth
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La victoire dans l'honneur,
l'honneur dans la victoire!
Edité par Dungarth le 22/11/11 à 03:41
Neige II | 22/11/11 07:37
Neige II ,Prince De La Couronne Des Spliffs Sacrés De Gitanie
L'historien D'arvandor | 22/11/11 18:44
Arkel comprit dès qu'il vit le visage livide de Ad'hin, son chef de Guerre. Ce dernier n'osait regarder l'Historien.
- Qui a t'il ? Tu es tout pâle Ad'hin ...
- C'est une débâcle Messire.
- C'était prévisible.
- Alors pourquoi avons nous attaqué ? Si vous saviez que c'était prévisible, pourquoi avoir lancé cet assaut ?
- Parce que c'était le seul moment où nous avions une infime chance de percer. Mais Dungarth le savait et il nous a laissé faire. Il a parfaitement manoeuvré .
Ad'hin semblait ne pas saisir ce qui venait de se passer. Arkel le prit par l'épaule et l'amena près de la carte.
- Vois-tu Ad'hin, je pense que nous n'avons commis aucune erreur. Notre développement a été je crois le plus optimal possible. Nous avons à mon avis fait ce qu'il y avait de mieux pour ce combat.
Mais pour vaincre, il aurait fallu que Dungarth nous attaque en même temps que nous l'attaquions.
Nous étions obligé d'attaquer cette lune ci: une lune avant nous n'avions aucune chance, et si nous attendions, nous laissions à Dungarth le bénéfice de son économie.
- Mais c'était perdu d'avance alors ?
- Arf, je ne dirai pas ça. Mais il est clair que la meilleure façon de battre un Orc, c'est de le battre avant la Lune 8. Après, ça dépend de la compétence du Seigneur. Et là, nous sommes tombé sur quelqu'un qui n'a commis aucune erreur, et qui a même remarquablement géré son combat.
- Que fait on maintenant ?
L'Historien eut un petit sourire.
- On aiguise les Pankaartes, et on continue le combat. Il nous a repoussé, mais il n'a encore rien tenté. Voyons voir s'il peut faire mieux que nous
Dixi le Sombre | 22/11/11 22:50
T'es mon champion Arkel, accroches mon tire-jus à ta lance !
L'historien D'arvandor | 23/11/11 17:45
File moi plusieurs tire-jus Dixi ... parce que là, il y a de gros machins plein de dents qui me veulent du mal ...