Forum - [Certadhil 3] En poulpe position à la M&W Corp !

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Séide Faerandel | 16/11/10 18:03

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Il avait fallut faire vite. Trop de monde s'intéressait décidément à ces ruines, aussi Færandel le seigneur barde décida-t-il d'organiser une expédition nocturne hâtive. Il requit l'aide d'une poignée de palmiers en pot, qu'il envoya judicieusement sur les lieux plusieurs jours à l'avance. Après leur avoir laissé quelques jours pour baliser le terrain, il rassembla quelques orks de cendre et l'expédition se mis en marche.

Les terres de la M&W Corp étaient assez loin de son campement. Afin d'effectuer le trajet sans trop perdre de temps, il avait donc réquisitionné un vieux buggy de Manumilitari qu'il avait embarqué lors de la débâcle dreadhilienne. Malheureusement, les réserves de carburant étaient au plus bas. « Mwouais... si on veut pouvoir continuer à l'utiliser, il faudra faire le plein sur place. Espérons qu'il reste de l'huile d'obsidienne dans les cuves de la Mining & Weapon. »

Le buggy avait prit son essor dans la nuit, dans une pétarade infernale de bruit et de fumée noire/âcre/polluante (rayer la mention inutile, si vous en trouvez une). Il s'échappa des volutes de brume qui nimbait le camp des orks des cendres et fonça comme une flèche vers le ponant en levant des nuages de graviers et de poussière.

« Hey, ça va vite ces machines là, remarqua un ork des cendres, le visage un peu gris.
- oui, c'est du ponant-express et ça fait diligence. Mais restez vigilants : les terres de Certadhil ne sont pas sûres et il me semble avoir aperçu un gros rat rôder non loin de notre campement. Il serait dommage de rencontrer toute la meute.
- Ô Séide, pourriez-vous me dire où sont les freins de ce trucs là ?
- Les freins ? Bon sang, Manu devait me l'expliquer, mais le jour dit j'avais un rendez-vous galant avec la belle Daynise Ombreazur. Du coup, je ne l'ai jamais su... »

Les orks s'agrippèrent alors aux tiges d'acier du buggy tandis que le pilote farfouillait frénétiquement dans les boutons et les leviers du bolide qui filait à toute allure dans la nuit. Bon nombre d'armes secrètes furent activées et vidées lors de ces expérimentations, provoquant en passant l'extinction d'une famille de chevreuils, d'une colonie de taupes ainsi que le pique-nique annuel des Bollos sur le thème Halloween. Tout au plus les orks les plus habiles eurent-ils le temps d'attraper au passage un BN ou deux...

* * * * *

Bien des leviers et des boutons plus tard, le buggy se crashait dans les fils de fer barbelés du campement de la M&W. Les freins n'avait pas été trouvés. Færandel se souvenait maintenant qu'il n'y en avait jamais eu sur ces modèles de buggy, Manumilitari n'ayant pas estimé nécessaire d'en faire installer.

« Bon, fit le barde en défroissant ses vêtements. Nous voila arrivés. Toi, tu répares le buggy, toi tu fais le plein. Toi et toi, vous venez avec moi. »

Le séide identifia rapidement le bâtiment principal, où il s'était si souvent rendu lors des croisades de Certadhil 2. Rendu au bureau, il ouvrit le coffre-fort caché sous le tapis puis récupéra les dossiers qui y avait oubliés par l'orc au pichet. « Voyons voir... Liste des chaussettes de Gossdorf, inventaire des conquêtes amoureuses de Xüne tomes 3 et 5, brevet d'exploitation des pipe-lines d'huile d'obsidienne de Lindhil. Pffff, que des trucs inutiles, dit le barde en laissant tout en vrac sur le bureau. »

Il ressortit un peu déçu et commença à faire le tour du campement.
« Alors... Bidons d'huile d'obsidienne : inutiles, à part pour le plein du buggy. Des pots pour les palmiers : je n'en n'ai pas besoin. Voyons, des armes : est-ce que ça sera vraiment efficace contre les Laquais du chaos et autres Ankou ? Bon, on en prend une ou deux pour voir. Ah tiens, c'est quoi ça ? »
Le barde avisa alors quatre caisses rectangulaires, assez grandes pour contenir un gobelin allongé. Il fit sauter le verrou de la première et contempla le noir contenu, qui débordait presque...
« Hé hé hé... Ça, par contre, ça va être très utile. On embarque ! »

Le temps de les monter sur le buggy et l'aube commençait à poindre. Il était temps de repartir. Cependant, impossible de redémarrer le buggy !

« Hey toi, tu n'as pas fait le plein avec de l'huile d'obsidienne ?
- Ben si ! »

Le seigneur barde ouvrit le réservoir pour inspecter : il était plein à raz bord... mais l'odeur était étrange. Il renifla le liquide glauque.

« Tu l'as prise où, ton huile d'obsidienne ? Dans les gros bidons noirs avec les têtes de morts ?
- ben non chef, y'en avait de répandu partout ici, dit l'ork en désignant le littoral. Y'avait qu'à se baisser pour le prendre.
- Gros squigg ! Tu as fait le plein avec la marée noire que Manumilitari avait installée pour faire un campement Feng Shui ! Notre réservoir est maintenant plein de sable et d'iode. Le buggy est sûrement foutu. »

Dans un soupir, le barde prit son sac et commença à partir vers l'est. « Prenez les caisses à l'épaule, on rentre à pied »

Bart Abba | 16/11/10 18:09

Yeaaaaaaaaaah !

BOZH.

Vici | 16/11/10 23:06

Le groupe de nains quitta le campement dominarien. Devant marchait Vici, suivi d'une poignée de ses vétérans
- Euh, 'fef, où est 'f qu'on va ?
- Là juste en face, dans l'ancienne cité de Manumilitari.
- Et qu'est ce qu'on va y faire, au juste, dans l'ancienne cité de Manumilitari ?
- On va explorer.
- Mais, chef, l'exploration, c'est pas le boulot des espions ?
- En théorie, oui. Mais dans le cas présent, non.
- Ah... et est 'f qu'on peut afoir pluf de détails ?
- La guerre débute, des mauvaises nouvelles commencent déjà à arriver, des lueurs étranges ont brillé la nuit dernière, sans compter le grand bruit qui nous a tous réveillé... Nous risquons d'avoir besoin de... tout ce qu'on pourra trouver là bas.
- Et fomment est 'f qu'on rentre ?

Le groupe de nains venait d'arriver devant les denses fortifications de la cité. Vici mena l'escouade entre les barbelés, jusqu'à une brèche dans le mur d'enceinte. Le groupe pénétra dans le campement de la M&W Corp.

- Vous semblez connaître les lieux, chef, vous êtes déjà venu ?
- Ouaip. J'ai déjà fait un tour il y a quelques jours. Ce qui nous intéresse devrait être par là. Ouvrez l'oeil.
- Oh, regardez, chef, y'a un palmier en pot. Ca serait sympa pour décorer le campement, un peu de verdure.
- Laisse tomber.
- Chef, j'ai trouvé quelque chose ! Un magnifique bloc de quartz aurifère.
- Repose ça tout de suite !
- Bah pourquoi, vous avez dit qu'on aurait besoin de tout ce qu'on pourrait trouver ici. Et ce superbe quartz aurifère, je l'ai trouvé ici.
- Pose ça et reviens ! Regardez là bas, il ya des tonneaux noirs... et métalliques. C'est peut-être de l'huile d'obsidienne.
- Qu'est 'f que f'est ?
- Un liquide qui brûle. Jetez un coup d'oeil, je vais voir à l'intérieur.

Vici s'engouffra dans ce qui devait être le bâtiment principal, et explora les pièces. Dans l'une d'elle un tas de paperasse était étalé sur un bureau, devant un coffre ouvert. Le nain fouilla négligemment dans les papiers. Un parchemin attira son attention.
- Hmm... découverte en matière d'explosifs faites sur le continent Tictacodhil. Il comprend (voire shema 2) : un système d'horlogerie détonateur commandé à distance, un récepteur à onde longue distance, un circuit de tubes et de pompes fonctionnant à l'huile d'obsidienne, une charge concentrée de... Mmhhmm... Ah... Mode d'emploi : une fois le dispositif amorcé il émet en permanence un tic tac caractéristique, une simple pression sur le bouton... pfff... bien barbant, tout ça... Ah, "inventaire des conquêtes amoureuses de Xüne", voila qui est plus intéressant.

Toute l'attention de Vici était figée sur l'ouvrage, toutefois, le son de la conversation de ses hommes au dehors s'immisça peu à peu dans son cerveau.
- Pouah, ça pue...
- Comment s'qu'on peut savoir si c'est bien de l'huile d'obsidienne ?
- Et, toi, fiens nous 'faider !
- Démerdez-vous sans moi, je peux plus rien porter, j'ai déjà mon bloc de quartz.
- Mais, le chef il a pas dit que ça brûlait, l'huile d'obsidienne ?
- Fi, pourquoi ?
- Ben c'est simple alors de savoir si c'est est, il suffit de...

Un déclic. Vici abandonna les amours de Xüne et fonça vers la porte. Trop tard. Un de ses vétérans lâcha une brindille enflammée dans le fut de liquide visqueux.

FROOOOOOOOOOOOOOTCH

- Nom d'un squig !
- On s'casse !
- A couvert, à couvert !

Et les nains observèrent une partie du stock d'huile d'obsidienne laissé là par la M&W Corp partir en une dense fumée noire. Vici jeta un regard tout aussi sombre à ses soldats.

- Bah... chef, au moins maintenant on est fixé, on sait que c'en était, de l'huile d'obsidienne.
- Rha, avec vos conneries, j'ai paumé mon quartz.
- Bon... j'ai compris, on finit le tour, et on rentre au campement.

Le groupe de nains passa devant un semblant de charrette métallique écrasé dans les barbelés. Vici fit un pas vers l'étrange engin, quand un de ses vétérans l'interpella. Une armée, une colonne, un groupe arrivait au loin. Avec au dessus une nuée de corbeaux.

Edité par Vici le 16/11/10 à 23:08

Kärel | 16/11/10 23:16

Mouhahaha ! Qu'est-ce que je donnerais pas pour avoir des hommes comme les vôtres :D

[HRP : très fun et bien écrit, les deux ;) ]

Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.

Reinmar der Minnesänger | 16/11/10 23:53

Reinmar avait à peine laissé ses mineurs construire à grand-peine la Glanzburg qu'il s'était aventuré avec ses longues barbes, dans la direction de l'usine M&W.

Silencieux, discrets, invisibles et sans bruits, les nains de Reinmar arboraient leurs bannières flamboyantes et faisaient correspondre harmonieusement le cliquetis de leurs armures et les cris de guerre.
Vilemmtell, le fameux forgeron d'armes, celui dont tout le monde disait qu'il avait l'art balèse, donnait des grandes tapes dans le dos de son seigneur qui n'en demandait pas tant.
« Mais voyons, Reinouchet (oui, les nains de Reinmar ont une certaine tendance à la familiarité. Ne serait-ce que parce que les nains ont une certaine difficulté à prendre une attitude de hauteur sans susciter le ridicule. D'où le ton), réjouis-toi ! J'ai entendu dire que l'on pourrait trouver là de quoi construire des murailles poétiques ! »
Ah oui ? (Reinmar fut, comme on peut s'en douter, attiré par cette déclaration)
Eh ouais ! Même qu'on les appellera les remparts du Minnesänger, mouarf ! »

Pour tout vous dire, les corbeaux se mirent à parlementer pour décider s'ils allaient, oui ou non, continuer de suivre de leur vol affamé cette troupe de nains braillards dont ils ne supportaient vraiment pas l'humour. Il fallut tout l'art rhétorique du maître corbeau (car quoi qu'on dise, quand un corbeau ouvre son bec, il y a de quoi en faire tout un fromage), dont l'arrière-grand-père avait croassé dans la chorale du dernier corbeau vétéran de Certadhil II, pour leur rappeler les lendemains qui croasseraient* après la venue du chaos sur ce royaume. Oui-da, répondit l'un d'eux que tout le monde savait contestataire depuis qu'il avait exprimé ses revendications saint-nidales contre la dureté de l'oeuf duquel il était né**, et qui se faisait fort de rivaliser avec le langage châtié du maître corbeau dont il espérait, un jour, prendre le nid, de la même manière que les aiglons veulent de leur supérieur prendre l'aire, oui-da, mais je te ferais remarquer qu'il y a deux autres colonnes en formation qui pourraient aussi nous intéresser, et que même l'une des deux colonnes semble bien dans la panade et avec des grosses bêtes peut-être appétissantes et en plus grand nombre. Le maître corbeau fronça du sourcil, ce qui était quand même une chose pas croyable qui montrait bien les ravages que Certadhil I et II avaient fait subir à l'évolution des espèces, et soumit la proposition au vote. Il lui fallut à grand-peine mobiliser la majorité de corbeaux sourds qui étaient, du coup, plus attentifs au moindre effort à fournir en se contentant des nains qu'à la peine de subir l'humour nanique, pour remporter ce plébiscite démocratique, et permettre de recentrer ce récit vers des protagonistes moins improbables.

Entretemps, Reinmar était retombé dans son état de renfrognement coutumier lorsqu'il poussa un soupir de soulagement. Des cheminées circonspectes indiquaient que l'on approchait de l'usine de la M&W. Cependant Reinmar remarqua une piste qui repartait vers l'Est, et qui était fraîche. On était passés ici AVANT LUI ?
Reinmar se mit à fulminer. Des gens - certainement même pas des nains - avaient osé aventurer leur petite personne, et piller ce qui lui revenait de plein droit ?
Il hésitait cependant entre deux choix, qu'il nous faut préciser. Exercer sa légitime fureur, poursuivre les pillards, les trucider, puis reprendre le bien qu'ils avaient pillé... ou voir si ces abrutis n'avaient peut-être pas tout pris ?

Au beau milieu de ces réflexions, une muraille de feu s'éleva d'un seul coup, lui révélant que, s'il parlait d'abrutis à propos des premiers, ils semblaient avoir une arrière-garde particulièrement peu dégourdie...

(fin ouverte en attendant réaction des gens concernés :))

*Vous le croirez ou non, mais il y a plus de mille occurrences de cette forme sur les différents sites des nains termites !
** C'est fou ce qu'écrire d'un point de vue corbeau peut permettre des formes de grammaire inusitées

Sombrebarbe | 17/11/10 09:25

(hrp j'adoorrreee...bravo à vous 3 !)

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Maître de l'Ordre de la Lumière
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