Forum - [Certadhil 3] Le début du cauchemard
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Iryanna Ariennal | 15/11/10 13:59
La navigation rendue impossible par le courant et les vents, les mâts coupés pour ne pas servir de paratonnerre, de multiples cordages lancés à l'eau, au bout desquels des grappes de sirènes tentaient tant bien que mal de retenir le navire afin que ce dernier ne s'éventre pas quelques mètres plus loin contre les rochers. Dans le vacarme assourdissant des vagues qui s'écrasent sur la falaise, les hurlements du vent, le son d'une cloche se fait entendre. Rassemblement sur le pont.
Les hommes se balancent de droite à gauche d'avant en arrière se tiennent les uns aux autres pour ne pas passer par-dessus bord, les consignes sont données. C'est là qu'ils débarqueront. Froideur et stupeur générale. Descendre du bateau à cet endroit pour rejoindre le pied de la falaise en nageant puis l'escalader fait penser à tout un chacun à une tentative de suicide collectif. C'est donc presque avec soulagement qu'ils accueillent la nouvelle, même si cela semble effectivement complètement, ce sera déjà plus réaliste : le voyage de quelques dizaines de mètres se fera à dos de griffons.
On s'active sur le pont, personne ne sait combien de temps vont tenir les sirènes, mais plus vite ils auront quitté cet enfer, mieux ce sera. Les lourdes caisses sont hissées sur le pont, les griffons sont libérés de leur cage après que les dresseurs les ai calmés. Puis commence le lent balai des animaux entre mer, ciel et terre. La quasi-totalité des hommes capables de tenir debout sur le navire sont donc ainsi transférés dans l'heure qui suit. Les évêques décidément ronchons depuis qu'on leur a annoncé qu'ils débarquent sont à deux doigts de préférer mourir là, souhaitant 'à cause de leur rang ' mériter meilleur traitement, et ne pas être emportés tel des paquets de viande par les serres, au final l'instinct de survie l'emporte et si quelques uns chutent de quelques dizaine de mètres ayant vu leurs vêtements se déchirer et bien ce sont les aléas de ce genre d'opération, il fallait y penser avant au régime... Réjouissons nous plutôt que seulement un tiers des hommes aient péris dans l'opération. A dire vrai les prévisions étaient de 50% de pertes au minimum. Mais n'est ce pas le prix à payer quand on veut rester « discrets » ?
Enfin donc la terre ferme, rocailleuse, noire.
On regarde autour de soit, et on constate que le bateau n'était peut-être qu'un aperçu de l'enfer. C'est toujours comme ça un humain, ça se dit que l'herbe est plus verte un peu plus loin, et ça se rend compte de son erreur un peu tard. Des os parsèment le sol ici même là où la troupe marche, et si certains se demandent comment ils ont pu arriver jusqu'ici, d'autres au contraire envisage nettement la chose. Une armée en déroute poursuivie par quelques vampires et harpies, coincée ici : démon derrière, falaises devant, finalement si le spectacle n'est pas réjouissant, on n'ose s'imaginer les horreurs qu'ont vues les sirènes loin en contre bas, dans les profondeurs de l'océan. Certains se penchent comme pour tenter de voir si les fonds marins sont eux aussi jonchés de cadavres. Evidemment les eaux tumultueuses loin d'être bleues azur comme on le voit à certains endroits paradisiaques de Daïfen, ne laissent rien transparaître de ce qu'elles contiennent. Par contre ces curieux ont tout le loisir d'observer le spectacle d'un vaisseau de guerre qui se fracasse contre la paroi rocheuse, et si le premier assaut a tout juste suffit à broyer son flanc droit, les suivant viennent à bout des rares débris plus gros qu'un humain.
Sur ces entrefaites, la troupe forme le rang et se met en branle. Faute de montures, tout le monde marche, pas de favoritisme, les griffons aussi. Si l'envie était forte pour eux de se dégourdir les ailes après si long voyage dans les cales d'un bateau, le va et vient incessant entre le navire le sommet de cette falaise a largement refroidi leurs ardeurs à moins que ça ne les ai 'satisfait'. De toute façon les ordres sont les ordres, on s'est enquiquiné à venir ici pour être relativement discret, on ne va pas signaler à l'ennemi sa position en virevoltant au dessus des hommes.
On marche donc, longtemps de préférence, au cas où quelques éclaireurs démoniaques viennent s'assurer que nul n'a survécu. Beaucoup de précautions pour peu d'avantage, car en fait l'ennemi les localiserait aisément s'il prenait le temps de les chercher, mais si un bon nombre y songe aucun ne l'exprime à haute voix. Personne ne se permettrait de contester les choix de la patronne. En tout cas, ceux qui n'y croyaient pas en son maintenant convaincu : cette elfe est complètement tarée. Mais bon peu importe.
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Je laisse échapper un énième soupir, je fatigue, nous fatiguons tous. Ce n'est pas tant la marche forcée, ni même l'état de vigilance constante que nous maintenons. C'est autre chose, c'est dans l'air que nous respirons, dans le paysage désolé que nous voyons.
Des cailloux, des cendres, des cadavres sur lesquels on pourrait encore distinguer la chère pourrie. De la boue parfois quand nous traversons ce qui aurait pu être un sentier, voir même une route.
Ah oui ! Je crois que c'est ce qui définit le mieux cet endroit ! « Ce qui aurait pu être ».
Ce qui aurait pu être un arbre, n'est qu'un tronc calciné sans feuilles ni branches.
Ce qui aurait pu être une plaine verdoyante n'est qu'un champ tourbeux,
Ce qui aurait pu être un débarquement, n'était qu'une évacuation d'urgence,
Ce qui aurait pu être une armée, n'est qu'un groupe de soldat marchant tête baissée.
Devant la dame semble savoir où elle va, au loin on distingue les ruines d'une cité. On fait une halte enfin ! Les restes d'une tour de garde serviront faute d'abri, de lieu pour s'asseoir. Quelques uns montent la garde, Iryanna discute avec Faeruithir. Elle envoie quelques éclaireurs ci et là, je crois bien qu'elle a décidé de l'endroit où nous installerons notre camp : ici même. Pas trop loin de la cité pour y trouver ce dont nous pourrions avoir besoin, pas trop près non plus au cas où l'ennemi fouille ses ruines à la recherche d'une armée.
C'est audacieux... encore. Je trouve ses plans un peu bizarres mais peu importe. Je crois qu'elle prend un malin plaisir à faire le contraire de ce qu'elle attend qu'elle fasse. Ce doit être les bases de la stratégie être là où ne s'y attend pas. Là au moins c'est sur personne ne nous cherchera avant un moment.
Nolaan Kryss, simple Soldat.
Edité par Iryanna Ariennal le 15/11/10 à 14:00
Iryanna Ariennal | 15/11/10 14:01
Hier soir, la dame a reçu un pigeon. Elle a pas mal hurlé ! En traitant ses hommes d'incompétents, en demandant au pauvre Faeruithir à quoi servaient les troupes qu'elle avait fait placer au nord de la position, censées surveiller et prévenir en cas de mouvement ennemis.
Elle est sortie furibarde de sa tente et a demandé à une vingtaine d'hommes de l'accompagner.
Je me suis de la partie ! Ici le temps n'est pas au beau fixe, tout le monde est encore morose mais les choses se sont améliorées. Façon de parler bien sur, disons plutôt que nous nous sommes tous fait à l'idée que désormais nous n'avions plus le choix, et puis nous sommes tous volontaires, alors on n'a pas le droit de se plaindre !
C'est la première fois qu'on se retrouve en si petit comité, avec elle ! J'en ai des frissons, mais je reste sur mes gardes. Si on se fait attaquer, je donnerais ma vie pour la protéger c'est mon devoir.
En route elle nous explique que selon un message qu'elle a reçu, le camp d'un seigneur de guerre, DeadEye je crois que c'est son nom, a été détruit par les démons au sud de notre position. Elle peste encore sur le fait que c'est complètement anormal que nous n'ayons pas été prévenus d'un tel mouvement de troupes ennemis. Notre objectif est simplement de trouver d'éventuels survivants...
Enfin on arrive sur place. Vision d'horreur. Des cadavres un peu partout, des tentes ravagées par dizaines, et pas de cadavres de démons. En fait si ce n'est les traces de combat, on ne serait même pas capables de dire ce qui a ravagé ce campement. Certains grièvement blessés nous supplient de les achever, d'autres encore dans un râle d'agonie prient leur Dieu de leur venir en aide. Ce qu'ils ont vu et combattu nul le sait, mais une chose est sûre : ce qui s'est passé ici aurait très bien pu nous arriver à nous.
Pourquoi es-tu venu ici Nolaan ?
Cette question s'est imposée à l'instant où je me suis assis sur les restes d'un tabouret. J'ai vu sur les visages de mes compagnons d'arme une forme de détresse. Personne ne comprend, ou plutôt si nous comprenons tous.
J'ai été bercé d'illusions, comme eux. Je suis venu ici pour devenir paladin. Paladin ? Quelle foutaise. L'idée qui s'était insinuée dans mon esprit lentement à fait son chemin depuis mon arrivée sur cette terre maudite, désormais elle éclate au grand jour alors que tout autour de moi des cadavres humains gisent. Jamais je ne deviendrai paladin, jamais je ne rentrerais chez moi fier de ce que j'aurais pu devenir. Si je suis venu ici, c'est uniquement pour mourir.
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Nolaan Kryss, Homme du rang.
Edité par Iryanna Ariennal le 15/11/10 à 14:09
Rat De Labo | 15/11/10 14:14
Et tellement réaliste quant à votre avenir 
Le Rat, démon clanique et seigneur du cauchemar.
"La récompense des grands hommes, c'est que, longtemps après leur mort, on n'est pas bien sûr qu'ils soient morts."
Althâr Anthâar | 15/11/10 17:10
Kärel | 15/11/10 18:55
Le désespoir frappe partout apparemment 
[HRP : Sympathique, surtout la fin
]
Kärel, Ombre égarée sur les rives de l'Existence.
Baramir d'Eckmöl | 15/11/10 20:21
C'est quoi ces humains qui ont peur de la Mort ? et des Démons ?
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Archiviste occasionnel de la Skippypédia
Althâr Anthâar | 15/11/10 21:27
Genre, c'est Baramir le couard qui nous parle de la peur ! Désolé mon pote, c'était trop facile et je n'en pense pas un mot ! Quoique... 
Sombrebarbe | 15/11/10 22:23

j'aime
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Maître de l'Ordre de la Lumière
[Lien HTTP]
Baramir d'Eckmöl | 15/11/10 22:25
Le Couard ?
IRL je prend soin de mes persos, Terf confirmera.
IRP Baramir ne reculera pas 
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Archiviste occasionnel de la Skippypédia
Lancwen la Pourpre | 15/11/10 22:30
Baramir ne reculera pas, il se retournera pour courir plus vite 
Terfanae Syphonn | 15/11/10 22:41
Terfanae Syphonn | 15/11/10 22:43
Ou bien, encore: Baramir n'a pas peur de se jeter dans des escaliers... Pour fuir.
Deadeye | 15/11/10 23:56
Tel un berceau lumineux, le clair de lune éclairait les pistes escarpées des plaines d'Inn-Halad. Les deux cavaliers, silencieux dans la nuit, progressaient lentement vers les ruines d'un temple d'autrefois. Son nom apparaissait dans quelques ouvrages poussiéreux, qui n'étaient pas la lecture de chevet préférée du seigneur DeadEye, davantage adepte des manuels de tactique et de logistique. Il pestait à présent de son ignorance sur le sujet, se demandant si cette quête était inutile et déjà vouée à l'échec. Son compagnon, le général Mebert, n'était pas d'un grand secours sur ce sujet, et ses conseillers étaient malheureusement quelque part sur l'océan séparant le continent de l'île maudite.
Pendant qu'ils gravissaient une colline rocailleuse, DeadEye se retourna vers le campement de fortune mis précipitamment en place en une lune. Les deux griffons seraient bien seuls pour assurer la sécurité du royaume, ce qui était bien peu si l'on se référait aux terribles légendes de ces lieux. Il se remit en chemin, finissant de gravir les hauteurs, précédé de près par son général prêtant attention aux moindres détails des environs.
La vue du temple apparut enfin. Il s'agissait d'un immense bâtiment de marbre blanc. Dans les temps anciens, il devait être fabuleux, ressemblant davantage à un palais qu'à un humble lieu de culte. Une de ses tours, fortement délabrée, se dressait tout de même fièrement dans le ciel nocturne, tandis qu'une partie de son mur d'enceinte encore debout, faisait penser à une place forte imprenable. Les chemins de ronde intacts de cette enceinte laissaient supposer qu'elle était garnie de tireurs d'élite, voire même d'adeptes particulièrement dangereux de la magie.
Hélas, hormis ces quelques détails d'architecture, il ne restait plus grand-chose d'intact. Les terribles éboulements ayant eu lieu durant les centaines de lunes passées ont défiguré pour toujours ce bijou, obstruant l'entrée principale, mettant à terre la façade, et laissant s'engouffrer le vent glacial dans les entrailles de cet endroit.
Un grincement lugubre se fit entendre, tandis qu'un étendard du passé, poussé par le vent, frappait à allure régulière les débris rocailleux ornant la face avant. Devant ce spectacle, un léger serrement se fit sentir dans le coeur de DeadEye. La perte d'un tel bastion était de mauvaise augure pour la suite du combat contre le Mal. C'est pourtant d'un pas ferme qu'il s'engagea dans l'allée principale, évitant les rocailles les plus gênantes.
Les deux cavaliers franchirent la voûte majeure, dépassant deux immenses statues méconnaissables et mises à terre. Entrant dans la cour principale, ils s'arrêtèrent un instant et examinèrent les lieux.
« Les allées sont obstruées, seigneur. Il est impossible de pénétrer ces lieux avec si peu de moyens. »
« Je vois cela... » Il balaya la cour du regard, cherchant des issues secondaires. Se mettant en route et contournant les colonnes renversées à ses pieds, il s'approcha de l'extrémité de la façade.
De l'autre côté du temple, son regard se posa sur une grille rouillée au sol, empêchant l'accès à un tunnel extrêmement raide creusé à même le sol. Arquant un sourcil, DeadEye descendit de sa monture et s'approcha de cet étrange trou menant aux entrailles de la terre
« Ce sont des cachots, n'est-ce pas ? Il est étonnant de les trouver directement dans la cour.
»
Allumant sa torche, DeadEye fixa le fond de ce trou, et vit en frissonnant d'horreur un nombre incommensurable d'ossements humains empilés au hasard, blanchissant sous les assauts inlassables du temps, ainsi qu'une quantité de cendres laissant croire à un violent incendie
« Seigneur, j'ai une autre théorie... C'est probablement un lieu d'exécution. J'ai lu quelques récits sur ces pratiques... »
« Mais qui éliminait-t-on ici ? »
Deadeye | 15/11/10 23:57
« Des vampires, seigneur... Des créatures de la nuit. Ils étaient probablement enfermés ici, sans zone ombrée, et lorsque le soleil passait au-dessus du trou, ils brûlaient tout simplement... C'est à la fois un lieu de torture et d'interrogatoire »
« Général, j'en ai assez entendu. J'ignore ce qui s'est déroulé ici, et je ne peux dire à quelle époque, mais cela ne sent pas la sainteté, ni la pureté. Essayons de descendre voir cela de plus près ».
Hochant la tête, le général Mebert sortit une longue et solide corde, et l'attacha à un barreau de la grille. L'autre extrémité fut enroulée autour du corps de son puissant cheval de guerre. Il remonta sur sa monture, appliqua deux vifs coups de talon, et dans un concert de grincement métalliques et de sabots, la grille s'ouvrit avec fracas.
Le silence revint, glacial, laissant les deux hommes devant l'orifice atteignable. Le dénivelé, très raide et large, donnait lieu à un cul-de-sac quelques dizaines de mètres plus bas. Les parois en pierre étaient en partie effondrées, et tandis que DeadEye et son général descendaient avec difficulté et au risque de se rompre le cou, leurs bottes glissaient sur d'épaisses cendres d'origines douteuses charriées par le vent.
Arrivé au bout de ce que l'on pourrait à présent appeler oubliettes, les deux hommes observèrent la petite salle mortuaire. Des crânes calcinés aux longues canines jonchaient le sol, témoins lugubres d'exactions et de pratiques inquisitrices. DeadEye détacha son regard de ces abominations, et tâcha de se concentrer sur le mur. En partie effondré, il semblait bloquer l'accès à un tunnel horizontal. A travers une brique manquante, on ne pouvait voir qu'un couloir long et étroit, plongé dans une noirceur d'encre. C'était peut-être une voie pour donner un semblant de nourriture aux prisonniers, et qui menait vers les profondeurs du temple.
« Général, il nous faut déblayer ce mur. Nous devons retourner prendre le matériel au campement sans plus... »
Un hurlement déchira la nuit, long, très long, bien trop long et démoniaque pour être humain, ou quelque autre race connue. Au départ grave, il s'acheva dans une déchirure suraigüe, bientôt imitée dans des dizaines d'autres hurlements. Les deux hommes se bouchèrent les oreilles, rendus à demi fous par l'effroyable puissance de ces cris. Ils se plaquèrent contre la paroi lorsqu'ils virent de sombres créatures éthérées passer au-dessus du trou sans s'arrêter. Leur vivacité démoniaque, leur taille immense obstruaient le passage, plongeant les deux hommes dans la pénombre. Malgré le peu de lumière qui filtrait, DeadEye put en distinguer trois, mais il ne put dire à quoi ressemblaient ces abominations. Maigre consolation, les hurlement s'étaient arrêtés, laissant place aux bruits de piétinements aux alentours du temple. Des dizaines de troupes, plus petites mais non moins véloces, semblaient accompagner les trois démons, et certaines ombres grotesquement déformées passaient au-dessus de
l'ouverture béante.
De son index, DeadEye intima le silence à Mebert. Ce-dernier, avec son teint cireux et ses yeux exorbités, ressemblait davantage à un mort-vivant qu'à un humain. Voyant le geste calme de son seigneur, et son aspect faussement détaché, un semblant de couleur réapparut sur son visage, tandis qu'il posa lentement une main sur la garde de son épée.
Finalement, les bruits s'estompèrent peu à peu.
Mais ce n'était pas une bonne nouvelle.
DeadEye savait où se rendaient ces monstres, il aurait pu mettre sa main au feu. Il devait sortir de là au plus vite, et tenter d'alerter son campement d'une attaque imminente et massive de forces inconnues. Il se détacha de la paroi, et débuta la remontée des cachots.
Hélais, le passage des troupes démoniaques avait rendu le sol instable, et lorsque les deux hommes tentèrent de se hisser en dehors du trou, un éboulement les rejeta violemment, les faisant basculer en arrière, obstruant définitivement l'ouverture. La chute dans les ténèbres sembla durer une éternité, et le contact en bas de la pente fut terriblement douloureux. Toussant, crachant, aveugles dans le noir, les deux hommes tentèrent de reprendre leur esprit. D'une main, DeadEye chercha la torche éteinte, sans succès.
Abandonnant sa recherche, il se laissa glisser au sol, repensant dans un désespoir naissant, qu'il ne reverrait plus celle qu'il aimait.
« Seigneur, où êtes-vous ? »
« Dix pieds sous terre... Je suis navré de vous avoir mené dans cette histoire général...»
Après un court silence, la voix de Mebert reprit, plus assurée :
« Je pense qu'en faisant ceci, vous m'avez sauvé la vie, seigneur... »
Le silence se réinstalla de nouveau, avant que le général ne reprenne :
« Vous avez averti cette noble dame Iryanna du Firmir, et certains de vos fidèles alliés de notre excursion. Ne désespérons pas, ils nous retrouveront... »
« Général, mon campement est décimé et mon armée dispersée. Comment pouvez-vous trouver un brin d'optimisme depuis que nous avons accosté ces terres maudites ? »
Dans les ténèbres complices, le sourire du général était invisible, mais sa voix trahissait une folle envie de rire :
« Je ne laisse jamais un verre à moitié vide, voilà pourquoi... »
Edité par Deadeye le 15/11/10 à 23:58
Lancwen la Pourpre | 16/11/10 07:36
Si j'avais su que des exactions étaient commises contre des vampires sur le site meme du temple d'Inn Halad, j'aurai mis fin à cela séance tenante!
hrp: très bon rp, vivement la suite!

