Forum - [certadhil III] Partie de Chasse
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Baramir d'Eckmöl | 04/11/10 22:15
Cela faisait déjà plusieurs jours que Baramir avait rejoins son bastion. Depuis de nombreuses lunes il assumait son rôle de protecteur. Xune Syphönn et lui règnent sur ces terres, berceau du Mal lorsque la six cent soixante sixième lune de notre ère monta dans le ciel. Les Maître des Runes avaient vérifié tous les sceaux et les messagers de retour du royaume de l'elfe de Yog n'avaient rapporté aucune activité. Les cryptes restaient muettes et calmes, nul esprit farceur ne venait pour préparer une soupe à la citrouille et nul démon de venait danser la salsa. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles alors ?
Alors qu'il était en train de fumer sa pipe en écume l'un des membres de sa garde personnelle introduisit dans le petit salon un messager. Il portait des vêtements passe partout, mais son teint pale trahissait sa nature, vampirique sans doute. Il portait sur lui l'emblème de Sigil. Un envoyé de la Matriarche sans nul doute. La barbe aux onze tresses ornées chacune d'un anneau d'or de Baramir se soulevait lentement, au rythme de sa respiration. Il écouta attentivement tout en étudiant avec attention la Carte fournit parle messager. Il fini par se lever de son fauteuil et alla se placer à la fenêtre pour contempler les derniers rayons du soleil d'or et de sang, avant d'appeler un page et de lui souffler quelques mots à l'oreille.
« Voudrez vous bien m'accompagnez demain, à la chasse. Nous lèverons l'ancre et partiront pour Certadhil dans deux jours, lorsque le soleil sera à son zénith. Je serais prêt. »
Un cor de guerre résonne dans la plaine encore couverte de brume alors que le soleil, faible et pale perce difficilement la grisaille ambiante de PremierCercledhil. Au milieu de cette plaine se dresse une forteresse, rocher isolé au milieu de cette plaine ou nombre de trépasser servent aujourd'hui d'engrais aux mauvaises herbes. De toute façon, rien de bon ne peu pousser ici. Les lourdes portes, coulé dans l'un des plus résistants alliages grincent lorsque les mécanismes actionnent les lourdes chaines pour les ouvrir. Trois cavaliers s'élancent au petit trot dans la plaine, laissant derrière eux le bastion du Seigneur Nain. Ils s'élancent vers le sud-est, en direction des bois sombres que l'automne à orner d'une parure aux reflets cuivrés. Le puissant cheval de bas, plus grand que la moyenne, venu de Myrilla porte fièrement Kharnac l'Arpenteur, un pur sang rapide et agile se laisse docilement guider par l'Envoyé de la Matriarche et pour finir le Seigneur Nain chevauche avec autant de classe et de sérieux que possible un poney.
Aux milieux de la mâtiné les cavaliers mettent pied à terre et s'enfoncent dans les profondeurs de la forêt. Les corps torturés des arbres contrastent avec leur feuillage aux couleurs chaudes. Sous les frondaisons peu de lumière filtre mais cela ne gène pas le petit groupe qui s'enfonce à la recherche d'une piste. Finalement c'est Kharnac qui se décide à rompre le silence.
« Pourquoi cette partie de chasse ? N'y a-t-il plus de gibier au château et plus d'hommes sur votre domaine pour que vous-même soyez obligé d'aller dans cette sombre forêt pour quérir de quoi manger ?
-Je m'engage sur Certadhil, ami. Et ce domaine sera tient jusqu'à mon retour.
-Pourquoi y aller, alors que tout votre être répugne à poser un seul orteil sur cette Terre Maudite ?
-Pour défendre ce que j'aime. Mes amis, Mes Terres, cette Terre même. »
Un léger silence se fait et la piste se poursuit, s'enfonçant plus avant dans la forêt. Ils continuent, silencieux pendant de longues minutes avant que Kharnac de reprenne la parole, de son ton calme et rassurant.
« Avez-vous peur ? »
Cette fois-ci, c'est la voix du vampire qui rompt le silence.
-Ce qu'il y a sur Certadhil est au-delà des émotions connues. La peur bien sûr, la terreur aussi. L'incertitude et les démons intérieurs qui viennent vous tourmenter alors que vous tentez de prendre quelques heures de repos.
-Je... Je ne sais pas ou je mets les pieds. Je sais qu'il ne faut pas que je tombe, sous peine de quoi je ne me relèverais pas. Je sais qu'il faut que je tienne bon, pour mes Frères qui se battront à mes côtés, pour ceux qui restent à attendre, pour ceux qui sont déjà tombés et ceux à venir.»
La voix du nain s'éteint lentement alors qu'il fait signe à ses compagnons de se baisser. Avançant péniblement dans les ronces et les fougères le petits groupes se rapproche d'une clairière ou serpentent un ruisseau à l'eau sombre. Un puissant ours s'approche doucement, son pelage noir se détachant à peine des troncs noueux des arbres alentours. Et dans la tête du vieux nain des pensées tournent. Pourquoi se bat-il ? Pourquoi ne pas rester ici ? Paisiblement ? Il n'a ni femme ni enfant. Et il est un Prince Guerrier. Il a passé beaucoup de temps à étudier, ici et là ou même ailleurs. Mais sa véritable vie ne pourra s'achever que sur un Champ de Bataille.
Soudain une flèche fend l'air et l'imposante silhouette de Kharnac bandant son puissant arc de chasse se dresse devant l'ours, à présent blessé. Un sourire amusé sur le visage des chasseurs se dessine alors que l'ours se dresse, puissant et rageux. Baramir s'avance lentement, son long couteau à la main.
« Dis moi, Puissant Ours. Cette terre que tu foule de tout ton poids depuis tant de lune, pourquoi l'aimes-tu tant ?
-Je doute fort qu'il te réponde. »
Baramir dresse alors son bras et montre la lame à la Bête imposante qui stoppe sa course et dévisage le nain. Leurs regards se croisent, ou plutôt se reflètent. Détermination, sans peur, sans faille. Devoir et Instinct, ni plus ni moins. Tous deux sont des Gardiens de Daifen, chacun à leur manière, chacun jusqu'à l'extrême limite de ses possibilités. Un dernier grognement de défi puis l'ours tourne le dos et s'en va. D'un signe de la main le nain retient la flèche de son ami et range son couteau à sa ceinture.
« Rentrons maintenant que tout le monde sais ce qu'il a à faire ».
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Archiviste occasionnel de la Skippypédia
Baramir d'Eckmöl | 04/11/10 22:16
Comme d'habitude, j'accepte toute les critiques, ici ou par pigeon, sur le fond ou la forme. Si cela peut m'aider à rendre mes textes plus agréables.
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Baramir d'Eckmöl, Mister Daifen 2008.
Archiviste occasionnel de la Skippypédia
Terfanae De Caledon | 05/11/10 10:21
juste:
"le Seigneur Nain chevauche avec autant de classe et de sérieux que possible un poney."
j'adore ! 
Terfanae de Caledon, Hordelle
Brantröocq | 05/11/10 14:34
Il est temps de virer les anciens gardiens et d'y mettre mes beaux et vaillants vigiles à moi.
"toi, tu rentres! toi, t'as pas de cornes ou de griffes, tu rentres pas !"
