Forum - [Cyclospodhil] La fin du genre humain sur Cyclospodhil
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Turanar | 26/10/10 10:19
Les harpies tournoyaient dans le ciel rougeoyant. L'aube s'était levée sur les ruines carbonisées du dernier royaume humain du continent. Une armée de paladin regardait les nécromants du seigneur Durthor perpétrer leur abjects rituels sur les restes des quelques troupes d'hommes-bêtes qui avaient participé à la défense du royaume d'Ambredragon. Mais de ce dernier et de ses propres troupes, aucune trace.
Monté sur son destrier, un vieil homme au regard fatigué et à l'armure de fer rougie par le sang regardait le spectacle, nullement perturbé par les râles des zombies qui emplissait toute la plaine. L'Archonte Turanar était las des guerres, las de ces massacres fratricides entre humains. Le royaume de Lady Aube avait été ravagé la nuit dernière, et une sombre appréhension rongeait le coeur du prélat.
« -- Vous savez ce que l'absence des troupes d'Ambredragon signifie n'est-ce pas ? »
L'homme qui venait de parler se porta au niveau de la monture du cavalier. Il portait masque et une longue robe à capuche qui couvrait tous son corps. Il semblait jouer avec un grand anneau doré qu'il n'avait cessé de serrer tout à long de la bataille.
Le seigneur Durthor était un allié puissant, un nécromant à la tête d'une armée de zombies, de harpies et de vampires qui n'avaient fait qu'une bouchée des pauvres hommes-bêtes qui avaient été la seule défense de l'ennemi.
« -- Oui cela veux dire qu'un de nos deux royaume a été rasé par l'armada du seigneur Ambredragon. »
« -- Ce n'est pas chez moi que cela s'est passé seigneur Turanar, mes banshees qui sont restées au royaume m'indiquent que tout est normal. Toutes mes condoléances. »
« -- Ainsi soit-il. Nous savions qu'en envoyant toutes nos force dans cette bataille, l'un de nous pouvait perdre. Ce seigneur était une menace pour nous tous. Au moins avez-vous gardé toutes vos forces intactes, voire même ... vous les avez "renforcées". »
« -- Les primotaures font de piètres zombies. Je préfère de loin les paladins. »
Le vieil homme soupira.
« -- Si je ne vous savait pas acquit à notre cause commune, je vous aurait fait ravaler ces paroles.»
Le nécromant se contenta de hausser les épaules.
« -- Qu'allez vous faire maintenant ? »
« -- Ma foi, je vais imiter l'Indomptable, me trouver un navire chez un de nos allié nain, et partir pour le large. Le destin de ce continent n'est plus de mon ressort. Il est entre les mains des morts-vivants et des nains. »
« -- J'ai une très jolie galère si vous voulez. Spacieuse, et l'équipage est peu causant. »
« -- Non merci, j'ai assez vu de squelettes et de zombies pour l'instant. Je préfère risquer la mer sur un navire de troglodytes qu'avec un équipage fantôme ! »
Ainsi se terminé l'histoire de la race humaine sur le continent de Cyclospodhil ...
Edité par Turanar le 26/10/10 à 10:21
Lady Aube L'indomptable | 26/10/10 11:11
La frégate tangue légèrement, au grè des quelques vaguelettes de cette mer tranquille, grinçant en son sein par endroit. Droite, sur le pont, un de ses pieds posé sur une caisse, Lady Aube regarde pensivement les terres qui lui font face. Les terres de Cyclospodhil. Au Nord, elle aperçoit les signes révélateurs d'une bataille qui a eu lieu durant la nuit. Des volutes de fumées noires s'élèvent, alors que des formes minuscules tournoient dans les airs. Des harpies... Son poing se serre, car elle sait que le royaume de l'Archonte est tombé, alors qu'il mettait toute sa bravoure dans la lutte l'opposant à Ambredragon. Pour sa propre vengeance. Pour l'avenir des terres, et qu'elles aient une chance de revenir aux plus méritants.
Le navire est désert, ou presque, et il y règne un étrange silence, bercé par le cri des mouettes, volant tout près, dans l'espoir de grapiller un reste de repas, entrecoupé parfois par un rire rauque provenant du ventre du bâtiment. L'un de ses matelots somnole à même le sol, un peu plus loin, et un petit groupe de basanés tue le temps dans les cales, jouant aux cartes.
Le reste de l'équipage a pris l'un des canots, afin de rejoindre les terres, et pourquoi pas, d'y trouver quelques trésors... au mieux, ils rapporteront le fruit d'un pillage malsain, prélevé sur le sol d'un royaume tombé.
Ils la regardent de travers, se demandant bien ce qui la pousse à les laisser moisir dans ses eaux grises. Loin des batailles, l'ancre jettée dans une baie, ils s'ennuient, d'un ennui mortel. Pas même une fille à se mettre sous la dent ! ... Pour sûr, Lady Aube a quelque chose qui ne tourne pas rond !
Elle, elle joue avec un petit dé sombre, qu'elle fait rouler entre ses doigts. Elle-même trouve le temps long, à attendre. A ne pas pouvoir prendre part à l'issu de ce combat. Un claquement de langue impatient, et elle reprend sa marche, de long en large, le sourcil froncé, ses lèvres cerises légèrement pincées ...
Et l'Indomptable tangue, semblant défier le temps, éternellement patient.
****
« Si tu avais combattu comme un homme, tu n'aurais pas été pendu comme un chien ! »
Edité par Lady Aube L'indomptable le 26/10/10 à 11:55
Pépé Narvalho | 27/10/10 08:08
Pépé Narvalho était amer. Amer car il n'avait su s'opposer à cette alliance invincible qui avait causé son départ. Amer car il n'avait pas vu venir ce qui se tramait. Amer car il avait perdu du temps, patientant pour contacter d'autres royaumes susceptibles de l'aider. Ainsi ses compagnons d'une lune ou d'un pigeon comme ses amis éternels Izar, puis Dame Kei, Glaedr, Arkel, Morbake, Alexeiv, Brox, Lady Aube, Azdraël, Ambredragon et maintenant Dubsan avaient-ils subi le même sort, face à une alliance bien déterminée à prendre possession de ce continent.
Peu lui importait que les elfes, les nelrks, les orcs, les humains et désormais les primotaures eurent été chassés de ce continent. Ce qui comptait pour PépéNarvalho c'est qu'il avait de nouveaux ennemis à combattre, et qu'il n'aurait de cesse de les affronter à chaque occasion que se présenterait à lui.
Saisissant un morceau de peau de scribe et une plume de ptéropigeon, Pépé Narvalho raya un 4ème nom sur la liste qui y était inscrite : Turanar. Il n'en restait plus que 4.
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Pépé Narvalho, Bouleute du Firmir et adorateur de Tosrm
Doralynn | 31/10/10 12:17
La pénombre matinale s'éclipsait vers l'ouest, la lumière grignotait son dû à chaque minute passée sur le continent de Cyclospodhil pour laisser apparaître une forêt dense, riche en feuille. La route sinueuse qui menait au royaume d'Ambredragon avait vu son sol foulé par les soldats partant en guerre. L'odeur de mort s'échappait de cette ligne serpentine, comme un chemin tracé vers un sort inéluctable et fatidique pour celui ou celle l'empruntant, vers cette ville détruite par les armées quelques jours plus tôt. Dans cette forêt, plus un oiseau ne chantait. Plus une feuille ne tombait, le calme symbole de deuil hantait ces lieux. Une forme bougea, elle avait pris place sur la plus haute branche au passage de l'armée, guettant sa proie avec la plus grande attention. Cette « ombre » s'arrêta un instant pour redevenir pratiquement invisible à l'oeil humain, puis fit de nouveau un mouvement pour descendre de cette arbre. Avec une grâce et une agilité hors du commun, Elle atterrit sur le sol herbeux sans un bruit. L'humanoïde portait sur lui un manteau aux couleurs changeantes, une cape très utile en forêt mais rien de plus qu'une simple cape en ville, un arc en bois d'écorce de Sylve pendu dans son dos et certainement d'autres armes cachées sous son manteau, un carquois à son côté venait compléter son équipement. La capuche rabattue sur sa tête ne laissait rien entrevoir de son visage à part, pour celui qui y prêtait attention, une paire d'yeux ocre brillants. Ces yeux fixaient l'endroit vers lequel sa proie s'étaient dirigées quelques heures plus tôt, rien d'autre ne l'intéressait. D'une démarche résolue, l'humanoïde entreprit la marche qui le mènerait vers sa cible.
Arrivé vers ce champs de ruines qui fut autrefois une ville, une odeur âcre pinçait les narines. Deux brigands barraient la route. Si survivants il y avait, ils chercheraient à fuir plutôt que d'entrer en ville, c'est ce qui décontenançait les deux brigands, surpris par l'arrivée d'un voyageur.
- « Halte, vous devez payer le droit de passage » Fit l'un d'eux.
L'humanoïde ne ralentit pas sa marche en fixant toujours cette route qui menait vers son objectif comme si les deux brigands n'existaient pas !
- « H...Halte j'ai dit ! Vous.. »
Le premier brigand n'eût pas le temps de terminer sa phrase, l'humanoïde venait de prendre une flèche dans son carquois pour la planter dans la gorge de l'importun qui s'écroula dans un gargouillis d'injures et de souffrances. Le second dégaina son arme pour frapper d'estoc, il ne rencontra que la cape de son adversaire. Néanmoins, le mouvement d'attaque fit tomber la capuche de son adversaire. C'était une elfe à la peau ambrée, Des cheveux couleur chêne tombaient en cascade sur ses épaules, ses oreilles pointues ne laissaient aucun doute sur ses origines, le tatouage sur son visage descendait de son front pour traverser ses yeux jaunes, puis continuaient vers ses joues, symbole tribal ressemblant à des balafres cicatrisées. Ses yeux de félin ne regardaient même pas le brigand seulement la rue, sa main glissa sous sa cape pour en retirer un Kukri qui vint se figer sous la gorge du malandrin.
- « Pi...Pi..pitié, j'ai une femme et cinq enfant à nourrir, l'armée à tout dévastée...j'ai tout perdu..il..il me faut de l'or..Po..pour nourrir ma famille. » bredouilla t'il en lâchant son épée, la lame du Kukri se faisant de plus en plus pressante.
Les tatouages sur le visage de la femme elfe, accentuaient le regard effrayant qu'elle lançait vers cette rue qui menait vers le port. Sa proie se trouvait la-bas, elle en était sûre. D'un mouvement sec, la lame trancha la gorge du malheureux. Elle poursuivit sa route vers le port, sachant qu'elle n'allait trouver que mort et désolation. Elle évita soigneusement les pillards qui tel des vautours, s'acharnaient à dégoter les rares trésors encore présents. Ce qui l'intéressait, c'était cet homme, qu'elle traquait depuis des lunes. Il fallait qu'elle le fasse ! Scrutant les lieux du regard, elle trouva enfin sa victime.
Son sang ne fit qu'un tour dans ses veines, d'un mouvement ample, elle rejeta sa cape en arrière arc en main, de sa main gauche, une flèche apparue promptement prête à être encochée, l'arc fut bandé en un rien de temps puis la flèche fila dans un sifflement vers sa cible. La flèche se figea dans la coque du navire à trois centimètres du masque de cet homme. Elle savait qu'elle n'allait pas l'atteindre, elle ne voulait pas l'atteindre, elle préférait jouer avec lui, comme un chat joue avec une souris avant de la manger, comme il a si bien joué avec les siens lors de l'assaut de sa patrie et de son....anéantissement. Elle rejeta rapidement sa capuche sur son visage puis fila en direction de la route. Ses grandes enjambées malgré sa courte taille la menait vers sa prochaine action.
Edité par Doralynn le 31/10/10 à 12:19
