Forum - [Certadhil 3] Une lumière dans les collines : les dernières réponses
Index des forums > Rôle Play > [Certadhil 3] Une lumière dans les collines : les dernières réponses
Vici | 22/10/10 23:22
Suite de [Lien HTTP]
Vici regardait la mer. Il avait trouvé ce qu'il cherchait dans les hauts rayonnages de la bibliothèque de Tot Town. Il avait fait le lien entre ses quelques indices et le continent maudit de Certadhil. Il avait alors quitté Dominaria pour se joindre à nouveau, après de nombreuses lunes d'absence, au beau monde de Daifen. Il avait cherché des réponses à ses dernières questions, et il les avait trouvés, ce soir, à la taverne. Noir-feu lui avait expliqué ce qui se passait sur Certadhil. Tout était désormais clair.
Vici regardait la mer. Bientôt, il embarquerait, il partirait là bas, pour la guerre.
Vici | 26/10/10 23:00
Vici contemplait une immense carte. Foujidhil était décidément sa base la mieux placée pour préparer un débarquement sur Certadhil. Les courants et les vents dominants faciliteraient le voyage. De plus, le statut d'ancien bastion de la Morria limitait les risques d'espionnage ou de sabotage des préparatifs de la part de quelque adorateur ou cultiste corrompu. D'après les informations qu'il avait recueillies auprès de Noir-Feu, la situation sur Certadhil était tendue, aussi le nain se préparait à des affrontements dès son débarquement sur le continent.
Vici leva les yeux vers la fenêtre. D'ici, il voyait la place d'arme de sa cité foujidhilienne, ainsi que le port. De la place s'élevaient le craquement des charrettes sur les pavés inégaux, et le cliquetis des lames entrechoquées. Provisions et armes s'amoncelaient dans les magasins en vue de la prochaine expédition. Mais ce qui surprenait les badauds, c'était surtout le stock de bois qui était rassemblé et entreposé près des docks. Les ordres de Vici étaient clairs : aucune dépouille ne quitterait Certadhil. Tous les corps des victimes, y compris le sien si par malheur il venait à rencontrer son destin, seraient systématiquement brûlés. Rien, pas même le moindre bout d'os, ne serait laissé à l'ennemi.
Au port, les charpentiers de marine travaillaient à la construction des navires à fond plat qui allaient servir au débarquement. Les navires seraient échoués à marée haute, puis démontés. Le stock de bois pour brûler les cadavres n'en serait que plus important... Et surtout, la retraite deviendrait strictement impossible.
Edité par Vici le 26/10/10 à 23:01
Iryanna Ariennal | 27/10/10 08:44
Intéressante stratégie. J'aime beaucoup le principe de "pas de repli possible".
------
Iryanna Ariennal
"Je suis très sentimentale, il me suffit d'un peu d'acier pour toucher le coeur de mes ennemis"
Lancwen de Sigil | 27/10/10 11:05
Une fois sur place, peut etre souhaiterez vous qu'un repli soit possible...
Pépé Narvalho | 27/10/10 21:35
C'est justement pour cela qu'il ne faut pas qu'il soit possible.
Vici a probablement fait le bon choix.
--
Pépé Narvalho, Bouleute du Firmir et adorateur de Tosrm
Vici | 30/10/10 21:49
Un quartier de lune brillant éclairait la cité dominarienne de Foujidhil. Les étoiles brillaient au dessus des toits endormis. Tout était calme, paisible. Pourtant, sur les quais du port, des torches s'agitaient.
« Je partirai cette nuit avec l'avant-garde. Nous aborderons ici, à l'ouest du contient, et nous installerons le camp de base ici. Les premiers renforts devront nous rejoindre dans quatre lunes, et le ravitaillement se poursuivra tout du long de la campagne. »
Trois larges embarcations à fond plat se détachèrent des quais, et évoluèrent lentement, à la force des rames, vers l'entrée du port.
« Tous ceux qui débarqueront resteront sur le continent jusqu'à la fin de la guerre, personne ne rentrera avant que nous n'ayons vaincu ce mal. Et si nous ne vainquons pas... j'ai rédigé mon testament, qu'il soit envoyé à Dominaria demain à la première heure. »
Les voiles furent hissées tandis que les navires passaient la digue et s'engageaient dans le chenal.
« Je ne sais quel ennemi nous allons rencontrer là bas, je ne sais comment nous allons bien pouvoir le battre, tout ce que je sais, c'est que le sang coulera. »
Les nains s'activaient sur le pont de navire amiral. Une silhouette se détachait à la proue. Vici regardait la haute mer, droit devant. D'ici quelques jours, il atteindrait les rivages de Certadhil. Et il resterait longtemps, très longtemps sur ces terres, peut-être éternellement. Et il dépendrait entièrement du ravitaillement qui lui viendrait de la base qu'il venait de quitter. Normalement, il avait tout prévu : le bois, les armes, la bière, le rhum, la nourriture, et... Nom d'un squig, il avait oublié quelque chose de primordial ! Vici se précipita dans sa cabine, saisit un bout de parchemin, et rédigea à la hâte un court message. Un pigeon s'envola bientôt du navire.
--------------------------------
Et pour le ravitaillement,
n'oubliez pas la choucroute !
--------------------------------
Edité par Vici le 30/10/10 à 21:53
Vici | 01/11/10 17:10
Les trois embarcations dominariennes, les voiles gonflées par la brise régulière, voguaient vers Certadhil. Le soleil descendait peu à peu vers l'horizon, illuminant le ciel d'un rouge flamboyant. Les équipages profitaient de leurs dernières heures de répit avant l'arrivée sur les rivages du contient maudit. Soudain le guetteur cria. Plusieurs voiles arrivaient du sud-est.
Vici fut rapidement sur le pont. La taille et la vélocité des navires au loin ne lui laissaient aucun doute : c'étaient des navires de guerre. Restait à savoir à qui ils appartenaient. Si c'étaient des ennemis, les navires de débarquement ne pourraient faire le poids. Vici sembla apercevoir l'espace d'un instant une colonne de fumée s'élever à l'horizon, derrière les voiles en approche. Un grand homme pâle emmitouflé dans une cape noire vint le rejoindre.
"- Vous qui avez les sens aiguisés, voyez-vous à qui appartiennent ces navires qui voguent droit sur nous ?
- Ce sont les navires de ma Dame.
- Le blocus maritime de Dame Lancwen..."
Tandis que la nuit tombait, les équipages dominariens affalèrent les voiles, et se laissèrent approcher par l'escadre. Vici beugla le mot de code, et le navire amiral de la patrouille vint s'accoler au sien. Une passerelle fut jetée, et les chefs des deux flottes s'entretinrent quelques heures. Vici en profita pour peaufiner son itinéraire d'approche et pour interroger les vampires sur la situation militaire du continent. De nombreux seigneurs avaient déjà débarqué, tandis que d'autres arrivaient encore. Finalement, les hommes de Dame Lancwen, guide compris, remontèrent à bord de leur navire, et repartirent. La flottille de Vici vira à l'ouest, vers son objectif.
La lanterne était engoncée dans une coque métallique. L'opérateur actionnait un levier pour la découvrir ou la cacher. Un geste de Vici. L'opérateur découvrit brièvement la lanterne, la recouvrit. Un coup court. Puis un coup long. Puis un deuxième coup long. Le signal. Toutes les lumières à bord des trois navires s'éteignirent. Les embarcations n'étaient plus éclairées que par la pâle lueur de la lune, qui brillait par intermittence entre les nuages.
Une lueur rouge se découpa peu à peu sur la sombre silhouette torturée du continent maudit. De l'autre côté, à l'est, le soleil se levait. Les trois embarcations approchaient de plus en plus de la côte. Les marins négocièrent la route entre les récifs pour finalement arriver en face de la plage. Vici, armé de pied en cap, se tenait à la proue du navire amiral. Derrière lui, ses matelots et ses quelques éclaireurs avaient la gorge nouée, et peinaient à respirer. L'un deux ne put retenir son dîner, qui s'éparpilla par-dessus bord. Mais Vici tenait bon. Les équipages affalèrent les voiles, et laissèrent les embarcations finir leur route au gré des vagues. Un grondement, puis un choc. Le navire amiral venait de toucher terre. Les nains sautèrent à l'eau, et gagnèrent le sable sec.
Vici regarda quelques instants ses équipages qui contrôlaient le bon échouage des navires, et qui entamaient le débarquement du matériel. Ses marins étaient occupés pour de longues heures, ils n'auraient plus le temps d'avoir peur. Ses éclaireurs étaient rassemblés. Il leva sa hache. Sans un mot, l'escouade de mit en marche, et disparut dans les dunes, vers l'inconnu.
Edité par Vici le 01/11/10 à 17:13
Brantröocq | 01/11/10 20:21
Plus le temps d'avoir peur?
Voilà autre chose...
mais moi, je préfère la chair attendrie par l'adrenaline. C'est plus goutu.
