Forum - Épistolaires d'un outre genre.

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Gretaine | 13/10/10 13:22

Progression.

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Lacéré vif,

Nous veillons à ta résurrection. L'heure est proche où ils ploieront, un à un, pour se rallier aux nôtres. J'ai déjà réuni nombre de Résurgences, ceux qui serviront à te redonner force et constitution. Ceux qui, puissante hostie, ressources d'énergie quasi intarissables, permettront ton réveil. Fous, ceux qui s'élèveront contre notre entreprise, car ils paieront, malgré eux, le tribut de notre progression, inaltérable. Les ombres sont entrées en marche. Et se mettent à courir. Elles voleront bientôt au dessus des bêtes de sommes, aveugles.

Nous parcourons encore les dhils en guerre, un à un, et semons sur notre passage les graines qui élèveront pour la seconde fois les combattants révolus. Sur l'une de ces terres, j'ai trouvé pour toi un Élu, source inattendue d'une puissance vivace. Tu aimeras goûter son âme, fraiche et nourrissante. Mais il te faudra être patient, car c'est une source dans laquelle on ne peut encore puiser. Ordre a été donné de lui élever un autel, à l'image des autres Résurgences.

En une terre nommée Rhumd'hil, nous avons trouvé un corps privé d'âme, manipulable au possible. C'est une nouvelle Source privée de son pouvoir, que je te mène. Il nous est impossible de puiser sa force ni d'en exploiter les capacités. Mais cet état n'est que passager, et nous en connaissons les causes. Sitôt délivrée de son état, nous en feront un de nos agents, d'une inestimable ardeur, que tu es encore en mesure de jalouser, jusqu'au temps où tu retrouveras toute ta puissance.

Vourpad'hil disparaît, où nous avons perdu la trace d'un potentiel Élu à la Résurgence. Cycloped'hil apparaît droit devant, sur le chemin qui nous mène vers nos irrévélées citadelles Certadhiliennes. Et avec elle, une nouvelle terre fraichement retournée, où les corps se redresseront pour guetter ton apothéose. Notre apothéose. Patience, nous arrivons.

Gretaine Olth, la Troisième Plaie.

Lune 983

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GrEtAiNe. Avec une Haine majuscule.

Reinmar der Minnesänger | 13/10/10 14:04

Que d'indices et de suspens...

Khorèn | 13/10/10 17:38

Ca pue....
Et c'est pas moi. :o

...Rhumdhil ?

Mais laissez-nous en paix, pauvres mortels que nous sommes ! :'(

Edité par Khorèn le 13/10/10 à 17:38

Carlyle | 19/10/10 23:44

Chère Gretaine,

Ne craigniez rien, votre dieu, ou parent, qu'importe, est ressuscité et se porte, disons-le, plutôt mal. En effet, si son retour à la vie s'est effectué sans difficulté majeure, il n'a pas été possible aux sombres adorateurs de votre culte qui ont opéré d'effacer toute la patine gluante et sale de misère que la mort a pu lui infliger. Il est vivant, n'en doutez point, chère Gretaine, je vous l'assure. Mais ses pouvoirs ne sont même pas le reflet de son ombre passée et il a besoin de votre aide.

Oh, je sais, je sais, chère Gretaine, que vous avez déjà fait beaucoup, en écartant la dragonne, en sacrifiant votre vie pour lui, en prêchant pour lui. Votre attitude, au cours des années qui ont passé sans voir son retour, votre dévotion sans faille, tout cela est admirable, chère Gretaine. Mais votre dieu a besoin de plus. Il a besoin d'énergie. Une énergie immense, pour pouvoir retrouver sa grandeur passée, ses pouvoirs d'antan.

Tranquillisez-vous, d'ici là, je veille sur lui, avec l'âpreté et la férocité d'une mère qui veille sur ses petits. Rien ne lui arrivera, rien de tout.

J'ai appris que vous faisiez route vers Certadhil, en laissant derrière vous une marée de morts divers. Voilà qui est intéressant.

Une fois que vous aborderez ces terres perdues, présentez la lettre cacheté qui accompagne celle-ci à la première patrouille romaine que vous trouverez. Je gage qu'ils sauront vous amener où vous désirez vous rendre.

Ne m'en veuillez pas de taire mon nom, les courriers ne sont pas sûrs de nos jours, d'autant plus que quelques paltoquets se piquent de vouloir priver votre maître de sa juste place en ce monde.

A ce propos, méfiez-vous de chacun, de tous. Ne croyez qu'en vous et, s'il vous en plaît, en moi.

Je vous souhaite le plus grand des courages.

Je vous contacterai quand le moment sera venu ou quand le besoin s'en fera sentir.
Allez en paix, votre dieu vous protège de loin.

Cordialement,

Un frère dans Kehan.

Noir-feu | 20/10/10 14:26

Kehan Olt...Il a été vaincu. Par trois fois. Daifenniens! Ne craignez pas cette ombre moribonde d'un passé révolu! Mais craignez ses Maîtres, car ce sont eux qui arrivent sur Certadhil, et leur pouvoir est effroyable...8)

Brantröocq | 20/10/10 18:18

message retrouvé sur un corps horriblement mutilé près de """""dhil, les scarifications lacérant le visage délivraient ces mots en même temps qu'elles déformaient le propriétaire de la face:

Fidèle Gretaine,

Comme il est rafraichissant de voir quelqu'un de si dévoué à l'avènement de ses pairs. Ah que le Mal fait du bien!

Ne vous inquiétez pas. Le Mal a encore de l'avenir. Le Mal se cache partout. Le Mal saura surprendre. Le Mal aura ses petits malheurs qui font tant de chatouillis au creux de nos boyaux sanguinolants.

Kehan a une longue tradition de souffrance et l'arbre généalogique Kehan est abyssal. Les Maîtres, les primordiaux, arrivent et la douleur ressurgira des entrailles de vos peurs les plus primitives.

Pour ma part, je fais marcher ma poupée de chair et de sang jusqu'à Certadhil. Elle y déposera telle une chrysalide du malheur ma marque. Elle m'éveillera en notre heure en y retrouvant le sceau de ses ascendants. Le Mal envahira enfin toute chose. Le Mal???...mais ...mais j'ai bien l'impression que c'est moi, MOUHAHHAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAA!!!!

Avec toute l'impatience de vous rencontrer pour vous donner ce que vous méritez et vous serrer tout contre moi à vous en déchirer la chair.

Brantröocq, démon de toute chose.

Edité par Brantröocq le 20/10/10 à 18:27

Gretaine | 14/11/10 23:00

Malfaiteurs entre tous, seigneurs de perversité, de débauche et d'intéressées vicissitudes,

A peine ai-je posé les os sur un continent lambda que surgit l'appel de Certadhil, m'obligeant à laisser de côté mes projets de Résurrection en vue d'augmenter les forces des défenses Certadhiliennes, les Nôtres. Mon but, je ne le vous cacherai pas. Il est le plus louable de tous, et quoiqu'en disent certains gringalets effarouchés de seigneurs aveuglés par leurs bons sentiments, je ne permettrai à personne d'en douter. Ils nous ont vus nous élever, et dès lors se sont permis de croire à une menace, susceptible de les toucher. Leur raisonnement n'a pas volé plus haut que ça, et les voilà qui s'en viennent, avec leurs agneaux, par centaines, prétendre faire la guerre à ce qu'ils ne peuvent pas même concevoir.

Les vents nous portent leurs intentions, nous y répondrons donc, en hôtes avisés et désireux de défendre leurs biens. Car, n'allons pas nous méprendre, nous sommes bien la Proie des irrévérencieux, ceux-là qui souillent nos noms et nos terres et abjurent leur raison pour suivre aveuglément les divagations d'un fou trop curieux, nommé Prophète. Quelle erreur de jugement. Les moutons auraient été si bien gardé, si chacun était resté dans son enclos. [...]

Nos buts restent inchangés, et en attendant la venue du soir, préparons-nous assidument. En parfait accord. Tous.

La Troisième Plaie.

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Lacéré vif,

Notre voyage en Cycloped'hil aura été bien court. Les frondaisons abattues qui auraient dû ériger nos édifices, se sont vus refoulées au domaine des eaux, celui qui nous a ramenés sur tes anciennes terres. [...]

Un rescapé se sera fait l'émissaire de l'élévation nouvelle de Certadhil. Pauvre, pauvre émissaire; pas assez mort pour avoir trouvé la raison qui l'aurait rangé à nos côté, ni pas assez vivant pour faire preuve de discernement. Son silence nous aurait épargné bien des soucis. Je jure, par tous les supplices, de torturer pour des éternités le laquais qui laissât ses cordes vocales sauves. Voilà les peuples affolés, rageurs, avides de justice, de bien, de toutes notions qui ne signifient rien. Qui n'ont jamais rien signifié.

À quoi bon s'inquiéter? La lie se déverse et espère se flatter de nous couper l'ivraie sous le pied. Une ivraie dont ils n'aperçoivent pas même la teneur. Fous! Qu'ils rasent, qu'ils fouillent, qu'ils piétines ce continent de fond en comble, et je t'en érigerai un autre. Nous avons déjà parlé de ceci, te souviens-tu? Daifen est vaste, et les terres ne manquent pas. Mais dès la levée des lunes, nous donneront l'exemple. Un simple avertissement. Une infime idée de la colère qu'ils pourraient provoquer. En voyant certains d'entre eux refoulés jusqu'aux frontières de sel, sans doute la raison leur reviendra-t-elle. Si tel n'est pas le cas. Nous raserons.

Que notre ami commun veille sur ta dépouille vivotante. Qu'il veille sur les urnes restantes.

D'ici là, je crache sur tes restes. Que ne sois-tu jamais venu aux mondes, Plaie seconde!

La Troisième.

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*Courbée sur son pupitre rongé, comme une carcasse vide, la vieille releva légèrement son capuchon, pour laisser saillir à la lumière mourante sa bouche édentée, soulignée d'une peau plus froissée que le plus vieux des parchemins. D'un crachat, une bile noire et visqueuse vint sceller le document, qu'un laquais s'empressa de récupérer pour la mener à qui de droit.

Elle se releva avec lenteur, pour laisser trainer son regard sur la sphère où figurait le continent, dans son entièreté. Au travers des tempête qui sévissaient, des neiges ardentes, des vents de sables qui balayaient chaque méridien Certadhilien, la nuit dévoilait à son regard toute l'activité naissante en Certadhil. Les lueurs des torches, celles de feux de camps, et parfois même, les lueurs de désespoir de certain soldats avant la bataille, plus lumineuses et incertaines qu'aucun incendie, lui dévoilent autant de présences néfastes à leurs plans. Grinçante, stridente comme le cristal que raye l'argent, sa voix lança aux peuples qui s'étendaient sous elle, pénétrant leurs sens uns par uns:*

''Retournez d'où vous venez. Vous n'avez rien à faire ici.''

. . . . . . . .
GrEtAiNe. Avec une Haine majuscule.

Noir-feu | 15/11/10 15:27

Adorateurs de l'Immonde, Caricatures insanes de ces Vies que vous méprisez car vous rappelant votre condition d'asservis, de parodies hâtivement crayonnées par un peintre aveugle et démembré,

Depuis quelques éons à peine, vous remuez la terre, frères et soeurs de sang avec ces créatures nommées vers, vous dérobez à la Mère son dû, nos corps substantiels, nourriture de son renouveau! Contre nature, voilà le terme qui vous qualifie! Et voilà encore que vos gémissements sourdent de vos cratères édentés, souillant sans vergogne les seigneurs vents, promettant mille tourments à ceux qui pourraient bien vous clouer au pilori de votre inexistence!

Vous oubliez que ces moutons assoiffés de vie, trompés, brisés, forment ces pantins que vous êtes, marionnettes de chairs putréfiées et de viscères souillées, ce ne sont pas vos dents qui garnissent vos bouches, mais celles de ceux que vous avez dépouillés de leur mort! Remerciez la Vie d'exister, car sans elle vous ne seriez que rognures d'âmes en peines! Prosternez-vous devant ceux qui viennent reprendre la chair de leurs ancêtres, implorez donc leur clémence, et peut-être consentiront-ils à vous rendre à la terre mère. Alors, et alors seulement, renaîtrez-vous sous un jour plus favorable, non plus esquisses maladroites de ce que vous jalousez tant, mais créations véritables, enfin!

Saisissez cette chance qui vous est offerte, malheureux incréés, venez à nous comme nous venons à vous, prêts à pardonner, à vous renvoyer dans les cycles pour l'éternité! Je m'offre à vous, prêt à vous accorder l'ultime passage, de tout mon être, venez donc vous plonger dans mon brasier, regard dans regard, ô êtres éteints! Mais je vous entends déjà caqueter, je vous vois vous précipiter pour dévaster quelques milliers de moutons valeureux mais si dénués de ce feu qui saura vous purifier. Qu'il est aisé de renverser quelques armées, qu'il est aisé de briser quelques pantins pour tenter en vain d'assouvir votre soif d'existence! Rasez, rasez, quelques tentes, quelques vies, saccagez donc mes serviteurs, si vous n'osez venir à moi!

Je vous attendrai devant la gueule béante de vos tourments, seul, à l'aube du septième jour. Je vous offrirai la roue du temps si vous osez. Et mon rire, si vous esquivez. Tous sauront alors, que les pantins sont votre seul festin, que votre pouvoir n'est rien! Et ce sont leurs seuls rires qui vous briseront, car la peur aura quitté leurs coeurs!

Noir-Feu, avec un N majuscule 8)

Edité par Noir-feu le 15/11/10 à 15:36

Althâr Anthâar | 15/11/10 16:40

Vous savez, moi aussi je sais relever les morts.

Althâr, avec un r minuscule.

Noir-feu | 15/11/10 16:49

Oui, je sais bien, de nos jours, tout le monde sait le faire. Mais vous pouvez aussi relevez des laquais du chaos, des seigneurs des limbes? Parce que si c'est le cas, ce serait peut-être le moment de vous y mettre, là!:o

Althâr Anthâar | 15/11/10 17:06

Oui, et je pourrais aussi prendre part au combat personnellement. C'est comme ils l'ont dit et je suis bien d'accord avec eux sur ce coup : quel intérêt ?

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