Forum - La Genèse IV - Sanctus Porta

Phaeril | 30/09/10 01:17

Était il tard ? Qui saurait le dire ?
Dans cette immense construction creusée dans la roche, taillée, décorée comme reflet d'une sobriété ostentatoire, aucune lumière naturelle ne perçait.
Cette curieuse caverne était à contrario bien pourvue en lumière artificielle. Illuminant toute la salles, les milliers de torches éternelles telles des ouvreuses, conduisaient le regard à un spectacle grandiose.
Il y a quelques jours encore, une incroyable agitation y régnait. Aujourd'hui le vide.
La garde n'était plus là. N'y en avait il plus besoin ? Avait elle été réquisitionnée ailleurs ?
Une gigantesque statue de marbre cassait la sobriété du centre du grand Hall. Une main semblant sortir de terre pour agripper un globe transpercé d'un grand I comme axe de convolution.
Adossés au socle de cette sculpture de quinze fois leur taille, deux hommes, ou plutôt deux drows. L'un était en avance, l'autre en retard.

-Quand arrivent ils ?
-Incessamment sous peu. Tu ne devrais plus être là Luranil, tu ne dois pas les croiser.
-Je ne les croiserai pas. Aux premiers sons d'une arrivée je partirai, sans croiser aucun regard, sans apercevoir aucune silhouette. Phaeril n'aura jamais été que le seul elfe noir de cette pièce, attendant patiemment les membres du Consilium.
-Alors tu peux rester si tu le souhaites. Rares sont les moments où nous avons le temps de discuter tous les deux.

Puis vint le silence. Les deux drows appréciaient cette tranquillité, ils connaissaient leur chance. Il y a des choses qui n'existent pas dans les perfides cités desquelles ils étaient partis. Aucun répits chez les leurs, sauf pour ceux qui attendent la mort. Combien des leurs se sont momentanément trouvés un coin tranquille à l'abri des regards pour soufflés et en sont revenu ? Dans les lointains et profonds domaines des mères matrones, il n'y a pas de repos pour les vivants.
Ils appréciaient cette confiance mutuelle, encore impossible dans leur ancien chez eux. L'ambition et le pouvoir sont les seules valeurs qui comptes. Heureusement que les lois y sont très rigides et sévèrement appliquées. Mais là où il n'y a pas de témoin il n'y a pas de meurtre. Un frère vous tuera pour prendre votre place.

Ces deux là ne se savaient pas en danger. Déjà, ils ne faisaient plus parti de cette sélection semi-naturelle. Celle qui avait fait de ces lointains cousins des elfes une race de tueurs froids et calculateurs. Une race dont une seule citée était à même de se défendre contre une région entière des profondeurs de l'Outreterre ; là où l'ennemi était permanent, la flore et la faune hostiles, les démons nombreux, les abominations innombrables.
Ces deux là ne se craignaient plus, tout comme les quelques autres qui les avaient suivis. Aucune hiérarchie ne pourrait être bouleversée par un meurtre, le guide n'était pas remplaçable pour cette communauté, le second était irremplaçable pour le guide.

Cependant, Luranil était frustré. Il ne savait pas tout. Tant de secret que Phaeril gardait pour lui et une poignée de seigneurs. Des secrets qu'il partageaient au moins avec un autre elfe noir, Kaleb. Le leader de la famille Amtato était lui aussi venu avec Phaeril, mais en tant qu'allié. Fort de sa lignée et de la force que cela représentait, Kaleb avait accompagné celui qui lui avait rendu service en l'aidant à prendre le pouvoir. Partir des cités drows n'était pas une opportunité qui s'offrait deux fois. Pour la plupart, elle ne s'offrait jamais. Aucun moyen de survivre à l'extérieur pour eux, et les mâles - hormis une poignée par citée - étaient condamnés à être dirigés par les femelles.
Kaleb siégeait au conseil, c'était d'ailleurs l'un des seuls noms que Luranil connaissait. Kaleb savait pour la porte. Il devait le savoir.

Tourné vers le fond du grand Hall, Luranil fixait la fameuse porte. Il souhaitait percer du regard les secrets de l'unique porte de l'édifice qu'il n'avait pas le droit d'ouvrir, qu'il ne pouvait pas ouvrir.
Une porte gigantesque au fond du Grand Hall, seule partie mal éclairée de la pièce qui semblait de découper du reste comme le sombre abime de la connaissance.

-Saurais-je un jour ce qu'il y a derrière cette porte Phaeril ?
-Je ne peux même pas répondre à ta question mon ami. J'espère que non.
-A quoi te sert elle, qu'as tu à me cacher ? Est là que tu cache le paradis que tu veux tant créer ? Souhaites tu garder uniquement pour toi l'oeuvre de ton labeur, de notre labeur ?
-Il y a des choses qu'il est préférable de ne jamais connaître Luranil. Notre paradis sera bien créé, tout cela sera bientôt pour tous nos sujets des continents pacifiés.
Mais tout à un prix. Dans le monde, il n'y a pas de bien sans mal, pas d'ami sans ennemi, pas de paix sans guerre, pas de Paradis sans Enfer. Je me moque du bien et du mal. Pour le reste je veux tout maitriser. Je vais me créer des ennemis pour fédérer autour de moi. Je vais créer une guerre pour implanter la paix. Je vais créer un Enfer pour mettre en place mon Paradis.
Ce que tu as en face de toi, c'est notre Enfer. Nous sommes une poignée à l'avoir nourri et à le nourrir chaque jour. Nous pouvons le canaliser ou le libérer, mais pas le contrôler. Encore que pour cela, nous pouvons user de moyens détournés.
Mais souviens toi bien de cela Luranil. D'une part le commun des mortels ne doit pas le savoir, il ne comprendrait pas. D'autre part, nous jouons avec le feu. L'erreur d'un seul peut si nous avons de la chance, détruire toute la vie d'un Dhil en quelques heures, si nous n'en avons pas, détruire toute la vie du Dhil sur lequel nous nous trouvons. Tu ne peux pas ouvrir cette porte, c'est mieux comme ça. Si un jour tu as le pouvoir de le faire, n'en fait rien !

Un bruit de pas fit échos dans la grande pièce, alors Luranil disparu dans une trainée de fumée noire, sans prendre la peine de répondre. Le conseil n'attendait pas. L'heure était venue.

"Mieux vaut commettre une erreur avec toute la force de son être que d'éviter soigneusement les erreurs avec un esprit tremblant."

Edité par Phaeril le 30/09/10 à 01:22

Noir-feu | 30/09/10 17:19

Et des verbes en français, aussi. Mais bon, l'important est-il là?

Récit passable, bien que contenant quelques sérieuses incohérences, à mon sens. Un peu décevant après les premiers. Courage et persévérance, l'ami.

Phaeril | 30/09/10 21:15

Ouille je prend tarif là !

Bon, j'ai écris ce RP très tard, d'une traite et sans me relire. Je ne pensais pas que cela se verrait autant, à tout point de vue.
Mon latin est très lointain ne faisant pas de grandes études littéraires (et n'ayant pas le temps de m'y remettre pour le moment), donc toute correction est la bienvenue ( ), surtout que je risque produire de nouvelles erreurs (est il possible de corriger celles ci ? ).

Pour le français j'essaie en général de ne pas faire trop de fautes (j'en fais tout de même pas mal malheureusement), mais j'ai commis l'erreur de ne pas me relire, je plaide coupable.
Il y a certainement beaucoup plus de fautes que d'habitude.

En ce qui concerne le RP, il peut contenir quelques paradoxes (fond) et oxymores (forme), mais normalement pas d'incohérence (enfin j'espère, encore une fois je ne me suis pas relu).

"Mieux vaut commettre une erreur avec toute la force de son être que d'éviter soigneusement les erreurs avec un esprit tremblant."

Edité par Phaeril le 30/09/10 à 21:16

Celimbrimbor | 30/09/10 21:51

Ok.
Un mot supplémentaire sur du hrp, je blaste.
Point barre.

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