Forum - Torras... Chapitre premier: Souvenirs Anciens

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Lune-noire | 01/09/10 15:54

Partie 1:

Douze ans. La nuit était douce, le vent était doux, la lune était douce, mes parents étaient doux...mes parents, la lune... Pourquoi ?

Couché dans mon lit depuis quelques heures, il devait être trois heure du mat', non plutôt quatre ou p'têt deux en fin de compte...cela faisait près d'une dizaine de minutes que je m'amusais à savoir l'heure...d'abord les heures, ensuite les moitiés d'heures et après, normalement, j'aurais dû deviner les minutes... enfin normalement, mais rien ne se passe comme prévu...ou presque...

Vers trois heures, moi j'en étais à quatre heures et demi, j'entendis un cri.
Strident, puissant, mais pas un cri de peur. Papa n'avait jamais peur. Plutôt un cri de colère, de rage même et je crus aussi entendre dans ce cri un soupçon de tristesse. Je sortis assez rapidement de mon lit, puis enfilait mon pantalon et ma cape rouge laissant visible mon torse et mon ventre fin à la peau très pâle. Après être sorti rapidement mais très calmement de ma chambre, je marchais d'un pas vif vers la chambre de mes parents mais un nouveau cri me fit accéléré le pas, c'était maman. En temps normal, même quand elle me criait dessus, c'était avec douceur...hé bien, cette fois non. C'était un cri de peur et de malheur, il n'y avait pas une once de douceur dans le cri et les paroles qui suivirent.

-Marc, tu es un monstre !! hurla t-elle
-Je savais bien que tu me cachais quelque chose !! lui répondit agressivement une voix très grave. C'est toi la monstre ! Tu es une Deamom et tu ne m'as rien dit !! moi, un guerrier légendaire, considéré par le peuple comme l'invincible maître d'armes ! Mais je suis aussi ton mari...et toi, pendant douze ans, douze années de bonheur tu m'as caché la vérité !!
-Ecoute... supplia maman d'un ton désespéré. Au moins ne fais rien à ton fils, il n'est que de demi-deamom...et...
-La ferme, espèce de...espèce de... tonna papa.

Malheureusement, je compris ce qui allait se passer mais j'étais trop loin...alors rassemblant toutes mes forces dans mes jambes, je fonçais, atteignis la chambre de mes parents et je vis avec horreur mon père, une longue épée à la main droite et une énorme hache dans l'autre, vouloir tuer ma mère.

___________
Elle n'avait levé que le bras gauche en voyant le coup d'estoc de l'épée dirigé vers elle, elle n'avait levé que le bras droite en voyant la hache s'abattre sur elle...elle n'avait que levé ses bras face à des armes énormes et tranchantes mais cela avait suffi. Ses mains étaient devenues de l'acier impossible à détruire. Les armes se brisèrent, se cassèrent à leur contact. Alors mon père sortit une gigantesque arbalète du placard qui était dans son dos, et en une seconde, visa la tête de ma mère et tira.
Au même instant ma mère m'aperçut et cria:
-Lömion, fuit vite !! ton pè... elle ne put finir sa phrase que par un gargouillement d'agonie, une flèche plantée à la perfection entre ses deux yeux violets.
Après une seconde qui me parut une éternité, ma mère s'affaissa doucement, voulut parler mais en fut incapable, elle me donna un dernier sourire puis ne bougea plus. Une larme perla lentement sur ma joue encore plus pâle que d'habitude et je me jetai sur le corps inerte et sans vie de ma mère. Je pleurai silencieusement mais la tristesse de mes pleurs était encore plus lourde. Mon père eut un sourire sadique et cruel. Les paroles sifflèrent doucement entre ses dents:

-A ton tour maintenant, chien bâtard.
Il arma lentement son énorme arbalète, tout aussi lentement il la redressa et visa ma tête, et encore plus lentement, il commença à pousser la détente, comme s'il prenait plaisir à me voir souffrir. Il avait presque fini d'appuyer sur la détente quand tout à coup, du sang se mêla à mes larmes...je sentis un sommeil étrange et terrifiant s'emparer de moi. Je luttai un petit moment contre ce sommeil et finis par céder.
Un nuage cacha sournoisement la pleine lune.

__________
Il faisait chaud, et je refermais mes yeux tout de suite après les avoir ouvert à cause de la lumière...'Ha oui, d'accord, c'est la lumière du jour' fut ma première pensée. Je me redressais et le souvenir de la nuit passé resurgi d'un coup. Ma première réaction ne fut pas de pleurer mais de chercher mon père du regard. Peut-être m'avait il épargné... Cette idée parti aussi vite quelle était venu en découvrant mon père mort, son cadavre déchiqueté et rempli de trous dans une mare de sang. Je réfléchis à qui avait pu faire ça...je revenais toujours à la conclusion que c'était moi qui l'avais tué et j'avais envie de vomir à chaque fois que je pensais ça...et pour me donner raison, il n'y avait absolument personne d'autres dans notre manoir. De plus, en me passant la main sur le visage, je sentis quelque chose d''inhabituel...du sang. Ce sang presque séché entouraut mes yeux jaunes...ha ces yeux jaunes qui avait fait s'étonner bon nombre de personne, fait peur à d'autres, charmé pas mal de fille mais qui avait aussi fait révulser beaucoup de nobles...ha ces yeux jaunes que m'a mère adorait, elle disait tout le temps que c'était un don, un don qui m'était réservé...car avec ces yeux jaunes et ma volonté, je pouvais créer des illusions dans n'importe quel esprit, rien que l'en regardant les yeux de ma victime...quand je me rendis compte que je relatais d'anciens souvenirs, je secoua la tête fermement et fis le compte de ce que je pouvais emporter. Je partirais bientôt, ce serait plus sage...je n'ai plus rien à faire ici...je pensais aller de villes en villes pour pouvoir noyer mes remords dans l'alcool mais...

Partie 2

-Euhhhh, faut-il vraiment le réveiller quand il arrive enfin à dormir? questionne une voix aigu
-Ben...j'pense que c'est mieux...il va pas passer la journée à dormir...répond une autre plus grave
-Raah ! Taisez-vous là ! Lune_noire en a bien besoin! s'exclame encore une autre voix, beaucoup plus forte et autoritaire que les autres. Depuis que je le connais, je ne l'ai jamais vu dormir, alors laissez-le !
-Et tu le connais depuis quand ? demande la deuxième voix.
-Un peu plus d'un an...et toi juste une semaine!
-Bah...euh...ouais.
-Alors tais-toi.
-d'accord on se tait...mais alors arrêtons nous dans la taverne la plus proche, dit la première voix.
-Bon d'accord, répond la voix autoritaire, mais nous n'y restons pas longtemps.
-Entendu le grincheux! réplique gentiment une voix douce et féminine.

J'ouvre légèrement les yeux. Je suis sur un cheval au centre d'une espèce...d'escorte...je referme les yeux.

Lune-noire | 01/09/10 17:15

Partie 3

-Tu es vraiment...inconscient ! cria ma mère. Tu vas vomir et te tordre de douleur pendant toute la soirée et ce sera bien fait !
-Ta mère a raison...boire une bouteille de rhum à ton âge...à huit ans...c'est très dangereux pour toi, ajouta mon père avec une mine inquiète.
-Oui tu vas passer une mauvaise soirée, une très mauvaise soirée... renchérit ma mère.
-Je suis désolé, je ne recommencerais plus...mais je...je ne me sens pas mal maman, je ne suis même pas...euh...bourré, je suis...normal.
Après avoir dis ça, je lançai un de mes regards infaillibles à ma mère. Elle tomba encore sous le charme.
-Hum...bon d'accord, je te fais confiance, mais il n'empêche...tu vas passer une mauvaise soirée.
Étrangement, la soirée se passa normalement...je ne vomis pas, je n'étais ni enivré ni plus fatigué que d'habitude. J'étais normal. Tout ce qui y a de plus normal. Mon père était plus qu'étonné. Quant à ma mère, elle m'adressa un clin d'oeil...étrange...

Je comprenais maintenant le coup d'oeil, elle savait que je ne risquais rien.
Faisant partie plus ou moins directement de la dynastie Deamom...je ne pouvais donc pas noyer mes malheur dans l'alcool...dommage.

__________
-Allez, viens te battre maintenant qu'tu mas fait chier !!
Avec un soupir, je portais avec lenteur mon eau de feu à la bouche et bus une gorgée sous le regard de toute la taverne, ce qui eut le don d'exaspérer mon... sois disant...adversaire, un gros costaud, haut de deux mètres, possédant des énormes muscles mais à mon avis pas de cerveau dans sa carcasse. Ce dernier me lança:
-Mais allez ! Tu vas t'ramener là !!

Comme seul le silence lui répondit, il ajouta avant de foncer sur moi:
-Puisque tu viens pas...j'arrive !!

Il était à moins de deux mètres de moi lorsque je posa ma bouteille d'eau de feu sur la table...il était à moins d'un mètre de moi lorsque que je fléchis les genoux...il était sur le point de pouvoir me toucher lorsque je sautais d'un bond agile pour atterrir avec souplesse derrière lui...il fut surpris lorsque je lui donnais trois coups par le plat de ma main bien placé suivis de deux coups de pied et d'un coup de coude...il fut à terre lorsque je me dirigeai vers ma table et que je récupérai la bouteille d'eau de feu...il ne parvint pas à se relever lorsque je sortis après avoir payé et salué la tavernière. Cela avait duré moins de vingt secondes. C'était la septième fois que je me battais contre des colosse sans cervelle en taverne depuis que j'étais parti pour oublier mes soucis, et je les avais plus ou moins oubliés...plus ou moins.

Partie 4

-Bon ça suffit maintenant...ça fait je ne sais combien de verres que vous prenez tous les deux ! On sort et on reprend la route, dit avec force et assurance la voix autoritaire. Et on ne retourne pas dans une taverne avant pas mal de temps, au moins trois jours. Le temps que la mission soit fini.
-trois jours !! mais on va mourir de soif! se plaint la voix aigu
-Oui Brôôl ! Laisse nous y retourner dans...disons...demain, ajoute précipitamment la voix grave
-Mais bien sûr...que non!! on n'a pas que ça à faire. Demain c'est reparti. Il faut être arrivé dans moins d'une semaine, je vous rappelle. Si on arrive en cinq jours à destination ce serait déjà pas trop mal.
-Oui, Brôôl a raison, renchérit fermement la voix féminine, cinq jours c'était le temps qu'on s'était accordé pour arriver dans la cité. Le seigneur Andérïs attend le plan d'attaque que Swina a préparé pour lui. On a déjà fait deux jours, plus que trois...trois jours sans taverne, c'est pas la mort.
-Euuhh...ça dépend. ajoute ironiquement la voix aigu
Le dénommé Brôôl et ses compagnons de voyage se mirent à rire de bon coeur...tous sauf Lune_noire qui dort profondément. Âgé de 25 ans cela fait près de treize ans qu'il n'a pas aussi bien dormi...

__________
-on est bientôt arrivé, nan ? demande la voix aigu.
-ouaish mon gars, commence avec assurance la voix de Brôôl, demain on arrive à la cité et nous aurons enfin notre récom...
-r'gardez, Lune_noir commence à bouger ! gueule la voix grave.
-peut-être fait-il un cauchemar très dérangeant... hésite la voix féminine.
-Bon...espérons que ça le réveille, parce qu'il n'a absolument rien foutu du voyage !
-laisse-le encore dormir ! lui répondirent à l'unisson la voix autoritaire de Brôôl et de la femme.
-bon bon, d'accord. On se calme. ronchonne la voix grave
Pendant la fin du trajet, la voix grave ne fit que râler sur les conditions de travail, au grand désespoir des autres personnes.

Noir-feu | 02/09/10 08:24

Plaisant! J'écouterai volontiers la suite! :b ;)

Lune-noire | 02/09/10 10:52

Partie 5

-Tiens un village dans la campagne...ça me changera des villes...
Après avoir prononcé ces paroles, histoire de me sentir moins seul, je dévalais lentement la petite colline sur laquelle j'étais monté pour voir les alentours. Cela faisait six ans que j'étais parti... découvrir le monde. J'étais maintenant un jeune homme de 18 ans. Mon voyage m'avait endurci, rendu légèrement plus musclé, beaucoup plus agile et j'étais plus apte à comprendre les autres par mes diverses discutions et les trocs effectués avec les marchands. J'avais un caractère plus trempé et j'étais bien plus têtu. J'étais habillé d'un pantalon en cuir noir et de bottes en même matière. D'une cape à capuche rouge sang, laissant visible presque tout le haut de mon corps plus fin encore qu'avant et avec la même peau très pâle. Je portai des mitaines en cuir rouge sombre. J'avais aussi un masque blanc, traversé par deux 'griffures noires', échangé contre mes services par un vieux mage. Je portais cinq autres masques à la ceinture, ils étaient tous différents mais des étranges énergies magiques se dégageaient de chaque. A peine quelques longs cheveux blancs avaient la chance de dépasser de ma capuche et de mon masque. J'étais également armé de deux dagues assez efficaces mais rouillées. Enfin, j'avais maintenant une 'botte secrète à n'utiliser qu'en dernier recours. Mes illusions. Surpuissantes. Elles fatiguaient mes yeux, je ne pouvais les utiliser tout le temps. J'avais changé. Oui. J'avais changé. Seuls mes longs cheveux blancs neiges étaient restés pareils.

__________
-Bonsoir étranger...un conseil, faîtes-vous discret et rien ne vous arrivera.
-Je ferais ce que bon me plaît, garde.
-Alors vous finirez dans les tas d'boues avec les cochons.
-Je tiens compte de ton avertissement, garde.
-Veuillez me vouvoyer, à moins que à peine entré dans le village, vous voulez déjà vous faire expulser...
-Je verrais si j'arrive à m'en rappeler...mais je ne pense pas y arriver mon cher, bonne soirée.
Le garde fulminait, jamais quelqu'un s'était fichu de lui comme ça! Son instinct lui disait de se méfier de l'étranger...
Je marchais d'un bon pas vers la taverne la plus proche, boire un coup. Le soleil était plutôt haut malgré l'heure tardif...la plupart des maisons du village étaient faites avec des pierres grossièrement taillé. Il devait y avoir une grosse centaines de maisons. Une grande partie du sol n'était que de la boue ou de la terre. Je localisais une caserne, deux ou trois écuries et une église. En chemin, je remarquais plusieurs commerçants, quelques mendiants, une vingtaines de cavaliers en cotte de mailles armées d'une hache et d'un bouclier, et même une sorte de paladin équipé d'une lourde armure à plaque et d'une épée à deux mains. 'Malgré le fait qu'on soit en pleine campagne, le village est bien actif militairement et économiquement'. Après une petite marche j'étais arrivé devant la porte de la taverne «Le cochon pendu». Je poussai la porte avec lassitude et je m'assis dans une chaise étonnamment propre au contraire de l'ensemble de la taverne. Cette dernière était sale. Et bruyante. Quelques poutres qui soutenaient le toit menaçaient de craquer d'un moment à l'autre. Mais, à part tous ces défauts, on se sentait plutôt en sécurité dans la taverne, pas par le nombre impressionnant de gardes qui s'y trouvaient mais par...l'aura de confiance qui s'y dégageait.
De la bière arriva juste après m'être assis, une bière que je refusai...à la place je commandai de l'eau de feu. Le serveur me fit de gros yeux et m'expliqua que je ne trouverai jamais ça, à moins d'être soldat ou garde. Je soupirai et demandai une chambre, ça au moins il en avait... Je passai la soirée à me balader dans le village, rencontrai un religieux et un malade, revit le même paladin et commerçai avec un marchand vendant des dagues...les miennes étaient en mauvaise état, trop rouillées. La nuit était là, je retournai me coucher dans la taverne.

Partie 6

-Alors ?
-Mmmmmhhhh, alors quoi ? Tu dors pas encore ? demande la voix intrigué de Brôôl.
-Non, je n'ai pas sommeil...Lune_noir dort encore ? répond la voix douce de la femme.
-Ben y'a pas que lui...Tornwaend et Elensard dorment, et toi aussi tu devrais dormir.
-Je suis inquiète...je le connais depuis plus longtemps que toi, près de deux ans que je l'accompagne, et il n'a jamais dormi plus longtemps que trois heures et encore...il ne dormait qu'à moitié et presque jamais.
-Ces cernes ne sont pourtant pas si grosses et si foncés...
-Brôôl !
-Elldiana !! y'en a qui dorme !! râle la voix grave
-OUAIS, tais-toi !! ajoute la voix aigu, Tu nous réveilles tous ! Tu n'as aucune éducation.
-Calme-toi Elldia. Je plaisantais.
-Mmhhfff...bon tout le monde se recouche...
-Mais... commence la voix grave
-L'incident est clos ! le coupe durement Elldiana, Je me prends le prochain tour de garde.
-Euh...
-L'incident est clos qu'elle a dit ! gueule Brôôl
-C'est bon...j'me rendors, voilà, vous êtes content? Halalala. toujours à râ...
-Tais-toi !!!! beuglèrent à l'unisson Elldiana et Brôôl.

Le silence revint tout suite après le cri dans la petite vallée où le petit groupe s'était installé.

Partie 7

Je sortis de mon lit pour pouvoir me promener. Je m'ennuyais. Je n'avais pas sommeil. Cela faisait sept mois que j'étais dans le village. J'avais maintenant quelques amis, quelques ennemis. Je connaissais tous les gardes et tous les vieux soldats de la ville. J'aidais parfois les nouveaux gardes qui m'avais l'airs perdus et sympathiques. Bref, c'était une ville que j'adorais. Je vivais ici maintenant...mais je n'avais pas l'intention d'y rester pour le restant de ma vie. Il ne se passait pas grand chose...
Une fois dehors, je me dirigeai vers l'entrée du village et je rencontrai Enertso, un jeune garde que j'avais aidé dans son apprentissage en lui donnant des leçons de combat basé sur l'agilité.

-Bonsoir sire Lömion, comment allez-vous ?
-Bonsoir Ene, et s'il te plaît, arrête de me vouvoyer.
-Je ne le puis. C'est l'habitude...vous étiez mon mentor il n'y a pas si longtemps.
Je soupirai.
-Bon, comme tu veux...sinon oui je vais bien et toi ?
-Oui, plutôt. Je vais peut-être monté en grade !
-Hé bien...Je suis content d'avance pour toi. Je savais que tu réussirais. Tu es un garde excellent, je n'en ai jamais douté.
-Je vous remercie ! dit-il avec un grand sourire de bonheur qui traversait son visage. Bonne promenade et bonne nuit d'avance.
-Merci et bonne patrouille à toi.
Après avoir salué Enertso, je sortis du village et marchai pendant une heure aux alentour du village. La prairie était gorgée d'eau grâce à la pluie de la journée. Des larmes de pluie voyageaient lentement et doucement sur les feuilles d'arbres. La lune était pleine et le ciel rempli d'étoiles... Le vent murmurait aux arbres une douce chansonnette. Quelques oiseaux chantaient encore, et des petits animaux en tout genre se baladaient dans la praire et les rochers, parfois cherchant une cachette pour la nuit ou à manger. Un grand nombre de lucioles voltigeaient gaiement dans la nuit. Le village, se trouvant au milieu de la prairie, était endormi. Seul quelques gardes et marchands restaient éveillés. Je revins sur mes pas et je me calai contre un arbre. En le touchant, de nombreuse gouttes d'eau perlèrent des feuilles et des branches pour tomber sur moi. J'avais besoin de solitude pour faire le vide... Dans ma tête, je fis sortir le peu de chaos de l'instant présent et le fit remplaçait par l'harmonie. L'harmonie se fit remplaçais par le vide.

__________
De la fumée...le village flambe...
J'étais en train de courir en direction du village.
J'étais devant l'entrée du village, Enertso était mort.
J'étais dans le village, au milieu d'une soixantaine de morts et de blessés.
J'étais au milieu du village avec quelques habitants, cinq gardes et deux cavaliers, j'en connaissais un qui se nommait Noironta, un vieux soldat plein d'expérience.
J'étais à cinq mètres d'un homme vêtu d'une cotte de mailles sombre taché par le sang d'innombrables innocents. Ses mains étaient aussi tachées que ses vêtements. Armé d'une épée maintenant rangée dans son fourreau et d'une torche dans sa main, il avait des cheveux du même blanc que moi...mais rasés court. Il me regarda, et un sourire carnassier s'étala sur son visage...

-Tiens tiens...comment vas-tu Lömion ? demanda t-il, avec le même sourire.
-Et tu es ? lui répondis-je
-Rien de plus que ton frère.

Partie 8

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Un frère, j'avais un frère et ma mère ne m'avait rien dit...non...ma mère ne voulait pas me le dire. Qu'avait donc fait mon frère ou qui était donc mon frère pour que ma mère ne veuille pas en parler... sûrement un monstre, vu tout le massacre qu'il avait fait...un monstre sanguinaire ou pire...
-Alors, on ne dit plus rien ? se moqua-il en jetant sa torche au sol. Ça te fait un choc nan ?...mais bon je te comprends. Je suis ton grand frère donc normal que je te connaisse, notre mère m'avait jeté dehors quand elle a vu que je voulais te détruire juste après ta naissance. Et oui tu as un grand frère plutôt...dangereux. Niahahahaha !! Niahahahahahaha !!
Il se mit à rire, un rire effrayant, un rire promettant la mort. Et oui mon frère est pire qu'un monstre...tout en moi me disait que j'allais mourir si je l'affrontais et qu'il serait plus sage de se replier ou d'engager une conversation. Pourtant je préférais lui faire regretter ses actes. Je tendis mes mains et dit un mot, un seul.
-Adieu.

__________
Le coup de pied passa juste au-dessus de ma tête en sifflant. Je m'étais accroupi. Je donnai un coup de coude vers ses poumons lorsque lui même s'accroupit à son tour, s'étant mis hors de porté de mon coude. Je sautai et posai mes mains à plat sur le sol, mes pieds en l'air...moi en position de faiblesse, mon ennemi s'apprêtait à me donner un coup avec son épée pour m'éventrer. Il n'en eut pas la chance, ou plutôt pas le temps. En position parfaite, je combattis, mes mains servaient de pieds et mes pieds le contraire. Mon improvisation étonna mon ennemi qui se fit avoir par quelques unes des mes attaques malgré sa parade parfaite.
-Ah, tu joues à ça...très bien à mon tour.
Il évita un de mes coups, en para un autre et sauta en arrière. Il tendit les mains devant lui pendant que je me remettais normalement, et, chose inouï, ses mains devinrent rouge. Non, ses mains étaient devenues du feu, du feu pur, du feu mortel.
-Ah, tu vois ça ? C'est parce que je suis membre direct des deamoms ! Pas comme toi, pauvre larve. Notre mère a le pouvoir de transformaient ses mains en acier indestructible, moi je les transformes en flamme. Alors à moi de dire quelque chose.
Mon frère me dit trois mots...juste trois mots:
-Adieu petit frère.

Partie 9

-J'en ai marre !
-Nous aussi.
-J'en ai marre !
-Nous aussi.
-j'en ai...
-mais tu vas la fermer oui !? tonne la voix de Brôôl
-Ça fait la dixième fois que tu dis ça. Tornawead, ce n'est pas raisonnable de se répéter comme ça. explique gentiment la voix d'Elldiana
-homph, lui répond la voix grave de Tornawead, On peut même pas s'exprimer dans c'te groupe d'mes deux...
-Ho, arrête de ronchonner toi.
-ouais ouais c'est bon. Grrmmmbblllllee...
-Vivement qu'on arrive !
-Mais quel groupe !! lance soudainement la voix aigu d'Elensard. On sent tout de suite que la bonne entente est là ! Je suis vraiment heureux de faire partie d'un telle groupe !
Elldiana se mit à rigoler à la boutade d'Elensard. Au contraire de Brôôl et de Tornawead qui se mirent à s'engueuler pour sujet, la liberté d'expression dans le groupe.
-Enfin, Enfin...essaye la voix Elldiana au bout d'une demi-heure pour faire arrêter la dispute, nous sommes bientôt arrivé alors arrêtez de vous disputer pour un rien.
-Oui, Elldia a raison. Dans tout au plus six heures, nous serons arrivés à destination.
Malheureusement, la bonne nouvelle ne change rien dans l'ambiance du groupe.

Edité par Lune-noire le 02/09/10 à 13:47

Lune-noire | 02/09/10 17:39

Partie 10

Une flamme passa à deux millimètre de mon nez, je contre-attaquai en lançant l'un de mes poignard vers sa gorge. Mon ennemi l'évita au dernier moment, de justesse...il tourna sa tête vers moi et je vis un horrible rictus déformer son visage. Il fonça sur moi, non foncer n'était pas assez fort pour exprimer ce qu'il faisait puisqu'il était déjà devant moi. Je sauta et atterri avec souplesse derrière lui, donna deux coups, un de genou et un de poing. Seul le coup de genou l'avait atteint. Mon coup de poing ne toucha personne, puisque mon adversaire était à sept mètre de moi.
-Tu es coriace, petit insecte ! me cria t-il avec haine, Mais tu résistera pas longtemps face à moi. Je suis un tueur professionnel. Tu ne peux survivre.
Il leva ses mains vers moi et un fin jet de feu en sortit. Pour fendre le vide. Je m'étais déjà couché. Je me relevais avec précipitation et j'évitais un nouveau trait de feu en me décalant légèrement vers la droite. Je sautai pour en éviter encore un nouveau, et à peine atterris, un trait de ce feu mortel failli me toucher, non...il m'aurait touché si deux gardes n'avaient foncé sur mon frère, ce qui le déconcentra assez pour faire dévier son jet de feu de quelques centimètres.
Le temps de regarder mon frère, les deux gardes étaient par terre, horriblement calcinés. Je courut vers lui en évitant les quelques traits de feu qu'il me lançait. J'étais à deux mètres de lui, je finit de parcourir la distance en un salto, et j'atterris juste devant lui. Je ne lui laissa pas le temps de réagir. En un coup de coude dans le plexus suivi d'un coup du plat de la main dans le nez, mon frère s'accroupit de douleur, le souffle coupé, en se tenant le nez. Il se releva d'une vitesse inouï et me donna un rapide coup de pied dans ma tête, ce qui fit envoyer mon masque loin de moi. Je ne lui laissa pas le plaisir de re-attaquer. Je lui faucha les jambes. Pendant qu'il tombait, je prit mon deuxième poignard et le plaqua contre sa gorge. Il ne pouvait plus bouger.

__________
-Réponds à mes questions.
-J'verrais, me répondit-il avec arrogance.
-Première question: Pourquoi est-u venu pour tout détruire ? sans lui laisser le temps de répondre, je poursuivi. Deuxième question: Pourquoi veut-u me tuer ? troisième question: explique moi plus en détails comment marche les attribut héréditaires des Deamoms. Et que sont-ils ?
-Alors...pour répondre à la première réponse, j'ai été envoyé pour te tuer. Je ne répondrais pas à la deuxième et on verra plus tard pour la troisième question...
Ma lame commença à faire saigner sa gorge, ce dernier n'avait pas l'air de s'en rendre compte.
-Réponds à mes question, répétais-je.
-Bon, c'est toi qui vois. Pour la dernière question... Les Deamoms sont une race très ancienne... De plus, chaque membre direct des Deamoms voit un jour le droit de métamorphoser ses mains en 'quelque chose'...moi je pouvais les transformais en feu, notre mère en acier, mon père en glace et notre grand-père en...sable. Toi tu n'en aura jamais. Mais si tu veux plus d'information sur notre race, va chercher dans des gros bouquins.
-Bon...précise ta première réponse, qui t'a envoyé me tuer ?
-Je ne te le dirais pas, d'ailleurs tu vas mourir. Maintenant.
-Que...
Mon frère prit d'un geste fulgurant son épée rangée depuis dans son dos. Il l'a dirigea vers moi...un son métallique retentit. Mon poignard avait paré son épée. Il eut un rictus de colère et me fit reculer de quelques mètres de lui en me donnant un énorme coup de pied au niveau du menton. Le goût sucré de mon sang envahit ma bouche. Déjà il s'était relevé et, son épée tendue devant lui, ses jambes fléchies, il sauta sur moi. Malheureusement pour lui, il avait ses yeux grands ouverts... je releva ma tête. Je le regarda dans les yeux. Il était en plein milieu de son saut lorsqu'il tomba brutalement par terre. Je m'approcha lentement d'un vers lui. Je l'attrapa par le cou et le laissa pendre en hauteur juste devant moi. J'approcha mes lèvres de son oreille et lui murmura très doucement:
-Pas mal ces illusions, hein ? Tu avais l'impression d'être transperçait par une dizaine de lances au niveau des bras et des jambes. Illusion de paralysie. Et toi, pauvre larve, tu ne pourra jamais les faire...
Je le lâcha brusquement et mis mes mains sur mes yeux. 'Je m'étais pourtant prévenu...mes illusions me blesse plus qu'un adversaire...' Pendant que je pensai ça, mon frère se leva très péniblement. Il prit son épée posé sur le sol non loin de lui et se dirigea vers moi. Il était sur le point de me tuer lorsque j'attrapa mon couteau de...'secours', directement accroché à ma peau au niveau du dos. Il eut un mouvement de surprise, voulut abattre son épée sur moi... et mourut. La gorge ouverte. Un couteau planté dedans. Un couteau ensanglanté. Je découvrit un document rangé dans une de ses poches et l'ouvrit.
«abattez Lomion à tout prix et ramenez moi ses yeux. Mais attention: si vous tentez de vous enfuir ou si vous échouais, vous mourrez.»
Signé, Onarid, maître du château Torras et frère du dénommé Marc.

J'avais tuer mon propre père, je savais maintenant que c'était moi car le sang qui avait entouré mes yeux lors de sa mort était provoqué par une illusion de haut niveau, que je ne savais pas encore pratiqué avec habilité. Mais j'avais tuer aussi mon frère. Tandis que ma mère était morte. Et que mon oncle en voulait à ma vie.
Cette fois mon coeur ne fit pas un bond dans ma poitrine...il disparut...presque complètement...
Je me releva, tituba et m'évanouis.
Un nuage cacha sournoisement la pleine lune.

Partie 11

-Nous y voici !! s'exclame la voix de Brôôl, La cité est devant nous !!
-Yippi !!! hurlèrent ensemble ma voix de Tornawead et d'Elensard.
-Lune-Noire est toujours endormi...
-Ho làlà...ça c'est pas grave.
-Bon, nous, on entre, dirent la voix de Brôôl et d'Elensard, Je vais donner le plan au seigneur Andérïs, continu seul la voix de Brôôl.
-Tiens, tant que l'on y est, autant mettre nos chevaux dans une écurie, propose la voix d'Elldiana.
-Pourquoi pas, accepte la voix de Brôôl.
Une voix inconnu propose d'emmener les chevaux de notre groupe dans une écurie pour les faire reposer. Un énorme grincement retentit et la marche semble reprendre, mais sans les chevaux cette fois.

Edité par Lune-noire le 02/09/10 à 17:41

Lune-noire | 02/09/10 19:22

Partie 12
-Euh...ça va Lömion ? Lömion ?...Lömion !? S'inquiéta Noironta.
-Ouais ça va...répondis-je d'une voix sans émotion, d'une voix effrayante.
Je réfléchis un moment, pris un des masques de la ceinture, c'était un masque rouge avec des motif blancs, et le posa sur mon visage. J'allai ramasser le masque blanc. Je dit d'une voix forte et toujours sans la moindre trace de sentiment:
-Après tout ce que j'ai vécu, je préfère changé de nom...Lömion n'existe plus, Lömion n'a jamais existé...
Le nuage qui cachait la pleine lune alla se promener plus loin. La lune pleine était splendide et effrayante...la lune...la lune...

-La lune...je me nomme...Lune-noire.

Phaeril | 11/09/10 23:55

Excellent récit, qui n'est pas encore fini, c'est évident !

"Mieux vaut commettre une erreur avec toute la force de son être que d'éviter soigneusement les erreurs avec un esprit tremblant."

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