Forum - Le prix de l'éternité

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Phaeril | 15/04/10 19:13

C'est sur un sol instable, jonché de cadavres, encerclé de ruines et puant la mort, qu'un homme venait d'atteindre l'objet de ses désirs. Fort nombreux avaient été les guerriers essayant d'abattre Phaeril - ce démon qui avait déclenché toutes les haines et toutes les passions - et c'est lui qui rapporterai sa tête. Le sang du damné encore chaud coulait le long du glaive du héros, jusqu'à sa main. Un sourire béat envahissant son visage, celui ci rêvait déjà des louanges qu'il allait recevoir de la majorité des seigneurs qui avaient foulés les terres de Zèbredhil.
Il entendait déjà les femmes et les nobles paladins clamer son nom pour avoir tuer le manipulateur.
Puis, une pensée lui traversa l'esprit. La différence entre un paladin et un assassin est parfois bien mince, qu'avait fait sa victime pour mériter son sort ? Mais en fin de compte, il s'en souciait peu. Tout le monde le disait coupable, l'injuriait au possible, c'était l'ennemi publique et il l'avait tué. Au fond de lui, il le savait : mieux valait être héroïque dans une cause juste pour la majorité qu'un pur incompris. Et puis... les elfes noirs ont toujours été mauvais, celui là est comme les autres. Un paladin n'est pas si naïf dans l'inconscience. Ce qui importe c'est ce que tout le monde pense.

En venant combattre ici, c'était la gloire qu'il était venu chercher.

Une gloire qui lui assurerait l'éternité.

Ses songes lui firent revivre la fin de son périple.
Dès l'aube il s'était retrouvé seul. Combattant toute la nuit au côté de ses compagnons d'arme, le dernier était tombé aux portes du seul donjon qui tenait encore debout. Une aube rouge et noir. Les armées du drow, que presque tous avaient vu combattre, étaient réduites à quelques cadavres. Pas de Harpies, mais des Zombies qui lui barraient le passage. Pas de quoi faire peur à ce preux chevalier, que rien aujourd'hui, ne pouvait arrêter. Une feinte, un mort. Une parade, un mort.
Chaque ennemi n'était qu'un numéro, un coup de glaive. Puis vint le moment où l'érudit paladin ne connaissait pas le nombre qui devait suivre. Trois chiffres ! Ce devait être des millions, des milliers même !!!

Puis enfin la dernière salle. Après la grande porte, une douzaine de vampires presque nues. Des déesses en string s'embrassant dans le sang de ses braves camarades, appelant au sexe telle des succubes. Un mélange de luxure obscène pour un homme pur comme lui : c'était un tel attentat à sa pudeur qu'il ne pu s'empêcher de mettre sa main gauche devant ses yeux... les doigt bien écartés...
Dans un effort surhumain, le héros fit s'abattre sa fière lame, signe de sa virilité, sur les démons en chaleur.
Enfin ses yeux se levèrent sur Phaeril, ce perfide drow avait l'arrogance de le regarder, serein, en faisant tournoyer sa langue autour d'une dague pleine de nut'.
Tout se passa très vite, le doigt de sa main libre pointé sur l'homme, le drow le plongea dans la douleur en lui faisant revivre tous les maux de sa vie. Il cherchait à l'écraser, l'anéantir sous le poids de sa volonté. Mais le paladin n'était pas venu là pour échouer si prêt du but, et dans un ultime effort il résista à cette attaque plongeant son arme dans la poitrine du nécromancien.
C'était une grande victoire, dont tous se souviendraient.

Une voix dans son dos fit revenir l'homme à la réalité.
« Heureux les simples d'esprit. »
Le paladin se retourna pour apercevoir celui qu'il venait de tuer. Il fut figé par cette apparition. Ne croyant plus en rien, n'ayant plus envi de rien, il lâcha son glaive, enleva son casque et se mit à genou.
Le drow avait se regard perfide et se sourire carnassier des jours de batailles. Il s'approcha, lentement, jusqu'à atteindre l'homme qui avait maintenant l'allure d'un enfant. Lui passant la main dans les cheveux, il le regardait, tendrement.
«  Quel beau guerrier nous avons là, qui a froidement assassiné mon simulacre. Quel dommage que son seigneur soit tellement frileux qu'il gâcha trois fois de si belles forces en envoyant si peu de troupes... Bien peu de convictions pour éliminer un si méchant ennemi. »
Un rictus barrait son visage, quelle ironie.
« Ce n'est pas un lâche qu'il te faut comme maître, que tu le veuille ou non. »

En disant ces derniers mots, Phaeril lâcha l'homme qui tomba à la renverse. Les paupières lourdes, celui ci ferma les yeux une dernière fois, le froid envahissant tout son corps, sa force le quittant. Que de sensations qui le traversaient et qu'il n'arrivait à comprendre. Puis.... rien !
Il ouvrit les yeux brusquement.

Il était prêt à servir... pour l'éternité !

Petit Faon Espiègle | 19/04/10 18:48

hhhuuuuuuumm les femmes en string :p

Phaeril | 21/04/10 13:53

Et je pense que tu sais d'où ils viennent ces strings ! ;)

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