Forum - Les combats de Lumine (Acte 1)

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Paserbe | 27/02/10 12:15


Mon oeuvre achevée, lasse, sur un vent lunaire,
Je vole rejoindre mes trois soeurs qui m'espèrent.
Mon âme rêveuse songe à d'autres chimères,
Loin de l'Homme et des terres.

_ Élancées par des souffles encor généreux,
Quelques notes exaltant de ma lyre infâme,
S'étiolent, en expiant un son mélodieux
Qui traverse les âmes.

Cette musique qui ensorcelle mon corps,
Qui soudain jaillit, enfiévrant mon tendre coeur,
Quelle est-elle? Qui donc joue ces sensuels accords?
Qui donc est son auteur?

_ Perdu dans mes pensées, mes rêves voient alors,
Comme une âme elfique, un présage de malheur,
Et jouant, encor, ma lyre sort ses accords
Divins et séducteurs.

Voici l'antre de cette symphonie si belle.
Est-ce un temple, un caveau, ce gouffre de noirceur?
Terrifiant tombeau dont le froid glace mes ailes!
Sur l'autel gît ma peur.

Mais quelle est donc cette torpeur qui m'envahit?
Je ne veux pas ainsi laisser sombrer mon âme!
Je sais désormais ton nom, ombre qui me nuit!
Ainsi c'est toi Infâme!

_ Ressens, ressens de ces ondes soporifiques,
Un instant éperdu aux courbes d'une nuit,
Où ton frêle esprit, d'une pensée onirique,
Sombrera dans l'oubli!

Ô quelle infinie tristesse broie mon esprit!
Des larmes coulent que je ne puis retenir,
Je perd le désir, mon goût de vivre s'enfuit!
Seule, à mourir, j'aspire...

_ Oh oui sombre dans ce ténébreux cauchemar,
Toi fée des rêves, te voila dans les abîmes,
Perdue; Pleure, pleure, tu n'as plus un espoir!
Vois! Mes pensées t'oppriment!

Toi vil Désespoir, me crois-tu donc si fragile?
Fou! tu te dévoiles! Toi aussi tu espères?!
Succombe donc à ce chant magique et gracile,
Qui monte dans les sphères!

_ Mais....Mais...Qu'est-ce? le songe tout d'un coup m'envahit!
Et mon esprit....Allons! Il s'enfuit dans les cieux!
Qu'as-tu donc fait prêtresse des siècles maudits?
Arg.....Arg......Je fais le voeu......

Pauvre démon, envoûté par l'ode lyrique...
Au Chant du Divin, nul ne peut croire échapper!
Dans les limbes, te voila prisonnier, cynique,
En exil, à jamais!

*Le Chant Divin s'élève sur un ultime envol puis s'éteint, laissant place à un serein silence. Je ne sens plus son oppressante présence. La pierre sur mon coeur a disparu....comme lui. HaBhel seigneur Désespoir, te voila dans les songes, englouti à jamais, banni du monde des hommes. Quelle joie pour moi de ne plus avoir à lutter contre toi! Tu n'es plus qu'un rêve dont le souvenir fugace s'enfuit. En moi est revenue l'allégresse; je suis prête à porter l'espoir en d'autres lieux, car désormais, pour vous humains, vos souhaits se réaliseront.
Les ombres s'allongent, mon vol s'achève, je vois la clairière!
Enfin, je vais retrouver mes soeurs, moi qui étais pourtant si près de prendre les chemins de l'éther!...*

Fraternellement,

Paserbe, Enfant de Dana.
Elfe de Lune.
Barde.

Edité par Paserbe le 01/03/10 à 23:38

Paserbe | 21/03/10 22:42

Mon crépuscule d' âme, l'instant où je meurs,
Est aussi sombre et froid que je m'y attendais.
Mais du fond de ma nuit, j'entends une rumeur,
Une voix qui traverse le brouillard épais.

Une voix douce et chaude, grave et apaisante
Qui prononce mon nom, qui cherche mon esprit...
Qui est-il ? Comment a-t-il su ? Suis-je vivante ?
Ô, viens à mon secours, inconnu, je t'en prie !

_ Mon regard se confond avec celui de l'aigle
Voyageant dans le monde depuis des siècles.
Il se pose sur une créature allongée dans le noir
Perdant avec sa vie, tous ses espoirs.

_ Je chuchote son nom dans le silence de ses pensées.
En frôlant son âme toute son histoire m'est comptée.
Je voix le combat entre l'amour et la mort,
Et les blessures profondes de l'âme et du corps.

Je le sens près de moi, sa grande âme si forte
Plonge droit dans le vide où se trouvait la mienne.
Son esprit généreux m'enveloppe et me porte
Et me baigne de l'énergie qui est la sienne.

_ Je laisse ton corps fragile et n'emporte que ton esprit,
Le dépose sur l'Autel de mon royaume ensevelit.
Reçois par mon pouvoir la puissance de l'infini
Pour renaître dans ce monde, lève toi et revis.

Une vague d'oubli, merveilleuse et grisante
Capture ma raison, me laissant insouciante.
Je ne sens plus mon corps, berceau vide et perdu,
Mais sa voix m'appelle, je m'accroche, éperdue !

_ Je donne le souffle de vie à ton corps raffiné
En replaçant l'âme que j'avais arrachée.
Je te regarde, endormie, couverte par l'aurore,
Et doucement, revenir des contrées de la mort.

Avant d'ouvrir les yeux, je respire le monde
Et je sens son parfum, comme un musc apaisant.
Je m'éveille à la vie, reconstruite à présent,
Dans les bras de celui dont le pouvoir m'inonde.

_ D'une brise légère je m'évanouis dans la nuit,
Emportant avec moi tes mille agonies.
Je suis ton ange gardien, ton elfe sombre,
Te protégeant chaque instant comme ton ombre.

Et moi, pleine et ardente d'énergie sauvage,
Je déploie mes ailes et m'envole, nuage,
Vers ma chère clairière où m'attendent sans doute
Mes soeurs de lumière après leur longue route.

Cordialement,

Paserbe, Enfant de Dana.
Elfe de Lune.
Barde.

Paserbe | 21/03/10 22:49

Je l'ai vu dans un rêve...
Chevalier solitaire en armure de fer et d'ivoire,
Portant haut cette lame d'Orient qui achève,
Milles ennemis, trépassant de par sa gloire.
Ses yeux de braise, en moi, ont insufflé la sève,
D'un sentiment troublant, ravageur, Illusoire....

Qui es-tu donc, doux sire?
Pour renverser mes sens, toi qui n'est qu'un humain,
Suffirait-il d'un beau visage, pour occire,
En moi, toute volonté, raison et instinct,
Face au danger que l'amour des mortels inspire?
Mon coeur douloureux s'égare, erre, incertain..

Je te connais, toi songe!
Tu es celui de Lumine, qui gît, perdue, blessée,
J'ai reconnu l'esprit que, d'un élan, tu ronges,
D'une impossible folie, terrible souhait!
Non ma soeur! Tu ne peux espérer ce mensonge?
Cet incendie où ton âme s'est consumée?

Mon coeur bat la chamade,
Au rythme fou des battements de mes élytres.
Je suis jalouse, ô ma soeur, toi, son oréade,
Toi qu'il regarde, lui le gueux, lui le bélître,
Ce bel ange poète qui fait naître en cascade,
Milles émois et tourments dignes d'une épître.

Je te cherche, ô Lumière!
Mon vol t' espère, je renonce à la clairière.
Des larmes coulent que je ne puis retenir!
Cet amour est le tien et bien qu'il soit ornière,
Danger sur les voies qui feront ton avenir,
Je ne veux point l'envier, ni lui faire la guerre,
Mais si tu veux devenir femme, te l'offrir!

Ô souffre-tu mon âme?
De ce choix sans aucun retour qui te l'enlève,
Car fée déchue, mortelle sera cette femme,
Qui pour toi, beau Paserbe renonce et achève,
Une vie céleste pour combattre les flammes!
Es-tu digne d'elle, de sa paix, de ses trêves?

Répondras-tu guerrier?
Cesseras-tu pour elle, tes combats sanglants?
L'aimeras-tu encore, ce corps condamné?
Rengaineras tu ta belle Épée d'Orient,
Pour celle, qui pour toi, laisse ses ailes de fée,
Se perdre dans l'oubli de la mortalité?
---------------------------------------- --------------------
Quand lumière s' éteint,
que l' ampoule pale de la lune s' allume.
Il s' élève une voix habillée de satin,
caressant mon esprit blessé comme l' écume
lissant les roches d' un voile fluide et châtain.
Elle est clair chemin dans un monde lent de brume.

J' entend une Âme coeur.
Les questions suspendues à sa seul raison,
je les cueille tels des fruits d' un saule pleureur.
En les essuyant de mes réponses, torchons
de toile noir, de cendre tiède et de douleurs.
Et me voilà décolleté de tout pardon.

Ô Fée, fidèle Muse,
je n' ai que des mots torturés pour éloquence.
Alors le tissu où se tord ma voix refuse,
de se défroisser pour d' inutiles réponses.
Elles fuient le coeur, et n' ont que le sang pour refuge.
Pardon, la mort est mon seul velours d' innocence.

Amant au mot de cire,
mes paroles sont molles, mon esprit s' enterre
puisque seuls l' abysse carieux, ferreux m' attire.
Un bras sentencieux m' a laissé, coeur solitaire
et de mon amour, je ne suis plus qu' un martyr,
plus qu' un sacrifice lourd errant seul sur Terre.

Mon premier voeu aux cieux,
que Lumine, s' habille de ses ailes égarées.
Je sais que la passion est un vent capricieux,
qui tourne une fois se retirant la marée
des premiers sentiments tendres et délicieux.
Ce Sourire immortel, je ne peux m' en parer.

Esclave des mots, barde !
enchainé par l' instrument de la liberté.
Guerrier à lame , Paserbe, poète sans havre
est un elfe sans peur, un titre sans fierté
depuis que son coeur fut dérobé au cadavre
encore mouvant des voeux qui l'ont déserté.

Nul repos pour ma lame,
tant que la belle n' a de ses ailes de délice
caressé le visage du doux ciel en larme.
Je plierai la robe du temps à ses caprices,
franchirai toutes les veines tranchées de flamme
pour que Lumine ne brule de ses cicatrices.

Cordialement,

Paserbe, Enfant de Dana.
Elfe de Lune.
Barde.

Edité par Paserbe le 21/03/10 à 22:56

Tala | 22/03/10 17:43

Une poésie abondante et riche, Seigneur Paserbe ! Je me plais à me plonger dans vos vers. :)

Tãla,
Louve des neiges
[Lien HTTP]

Paserbe | 22/03/10 20:53

Paserbe s'incline respectueusement devant Tãla en signe de remerciement.

- Dame, Merci pour votre soutien.

Cordialement,

Paserbe, Enfant de Dana.
Elfe de Lune.
Barde.

Edité par Paserbe le 22/03/10 à 20:54

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