Forum - Chroniques d'Eckmöl : Troisième.
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Baramir d'Eckmöl | 07/10/08 10:12
Le sommeil fut long à venir cette nuit là. Ce n'était pas tant le fait de devoir dormir dans une cellule crasseuse et nauséabonde, que la peur de l'échéance du lendemain. Je n'avais aucune échappatoire ; aucune issue ne s'offrait à moi. Les prisons étaient bien gardées, les murs épais et les barreaux solides. J'allais mourir dans quelques heures, sans vraiment savoir pourquoi. Sans vraiment avoir compris ce qu'il était arrivé. Ce n'était pas la première fois que je croisais la mort. Enfin, je l'avais déjà croiser mais cette fois ci j'allais l'embrasser. C'était assez étrange quand on y réfléchissait. J'avais pris part à de nombreuses batailles, et bien sur, j'avais croiser le fer avec des personnes qui étaient là pour me tuer. J'étais un guerrier. J'avais toujours cru que je mourrais au cours d'une bataille ou bien bien confortablement installé dans un fauteuil, au coin du feu, quand je serais trop vieux pour conduire une armée. Là, tout allait être finit au bout d'une corde ; sans rien pouvoir faire. La peur et la frustration finirent par avoir raison, et c'est donc épuisé que je sombrais dans le sommeil.
Lorsque j'ouvris les yeux, je ne vis d'abord rien. L'obscurité était si complète que je ne pouvais même pas voir mes mains. Un étrange sentiment m'envahit alors. Étais-je déjà mort ? Comment aurais-je pu mourir sans m'en apercevoir ? Finalement je me dis que je devais surement être en train de rêver. Mais quel étrange rêve ?! Une introspection ? Un voyage en soi même ? Je ne sais comment mettre un nom sur ce que je vécu cette nuit là, je sais seulement que c'est quelque chose qui à réveillé en moi des sentiments que je n'avais pas ressentit depuis très longtemps. Je ne savais pas trop pourquoi, mais je sentais que j'avais encore quelque à accomplir, quelque chose à trouver. Je ne devais pas mourir pas maintenant, pas mourir comme ça. Quelque chose en moi c'était réveillé. J'avais retrouvé la passion qui entraine l'homme au combat. J'avais de nouveau une quête après laquelle courir. Je n'allais plus survivre mais vivre. Vivre pour courir après ce rêve.
Le paysage s'éclaircit, et en place de l'obscurité se trouvait à présent une plaine. Une plaine couverte de reflets dorés et baignée par le soleil couchant. Au loin on aperçoit une longue chaine de montagne. Les cimes de ces lointains monts s'unissent avec les derniers rayons du soleil avant d'aller danser avec la lune. Une douce brise balaye les champs de blé, d'orge et d'autres céréales. La vie est paisible et douce sur le peuple habitant cette plaine. Ce peuple ayant quitté les montagnes pour venir s'unir au monde. Cette plaine était la plaine d'Eckmöl. Cette plaine sera encore la plaine d'Eckmöl tant que je vivrais.
J'ouvris alors les yeux. La lune commençait juste à descendre dans le ciel ; je n'avais donc pas du fermer l'oeil plus d'une heure mais je me sentais en pleine forme. L'appel que j'entendais, que je ressentais au fond de moi m'étais étranger, et pourtant si étrangement familier. Il m'exhortait à défendre ma cité. A poursuivre ma route. A vivre tout simplement. Tout cela et bien d'autre chose encore...
Maintenant j'allais devoir me défaire de mes chaines et reprendre le contrôle de ma cité pour ensuite aller là ou l'appel me poussera.
