Forum - Chroniques d'Eckmöl : Chapitre Deuxième

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Baramir d'Eckmöl | 03/10/08 16:13

**Chroniques d'Eckmöl Chapitre Deuxième.
Début d'explication et poursuite d'ennuis.**

Les geôles de la cité d'Eckmöl étaient sans doute, avec les égouts de la ville, l'endroit le plus répugnant de toute la cité. Les cellules étaient enterrées si bien que la seule lumière venait d'une minuscule lucarne collée contre le plafond et clôturée par des barrots de fer. L'air y était humide et malodorant car les cellules n'étaient nettoyées que très rarement... lorsqu'encore elles l'étaient. C'est dans la pénombre et avec une odeur nauséabonde qui assaillait mes narines que je me réveillais. La cellule dans laquelle nous étions était assez grande, puisque nous pouvions tous y tenir sans nous marché dessus. Elle se composait de murs de pierre pour trois de ses côtés. Le dernier, qui donnait sur le reste de la prison, était seulement fermé par une grille. Je ne me souvenais plus de grand chose après que l'on nous ai arrêtés et ligotés. Un violent mal de crane et un drôle de goût dans la bouche m'appris qu'on avait surement été drogués. La plupart de mes hommes faisaient eux aussi surface et étaient tous aussi désagréablement surpris que moi. Comment un prince et son escorte pouvaient-ils se retrouver emprisonnés dans leur propre cité.

Je ne savais pas pourquoi je me retrouvais ainsi, ni ce qu'il se passait dans la ville à la surface. Nous entendions juste les coups d'un marteau sur du bois, dans la cours de la prison. Cela n'était pas très rassurant. Mon petit doigt me disait que cela ne devait pas être un nouvel abris contre la pluie que les gardes construisaient, mais certainement quelque chose de plus désagréable, désagréable pour nous. Pour découvrir de quoi il s'agissait finalement, deux de mes hommes se firent la courte échelle pour se hisser jusqu'à la petite lucarne et jeter un coup d'oeil dans la cours. Lorsqu'ils redescendirent, leur mines graves nous indiquèrent à tous que les nouvelles n'étaient pas bonnes. La plupart d'entre nous soupçonnait ce qui allait arriver, nous en avions maintenant la preuve. Nous n'avions pas eu de procès, nous ne savions pas pourquoi nous avions été arrêtés et pourtant nous savions que nous allions être pendus.

Un cliquetis métallique nous appris qu'un garde se rapprochait. J'avançais jusqu'au barreau qui fermaient notre cage pour l'interpeller.
« Hey ! Qu'est ce qu'il se passe ici ? Pourquoi est-ce que mes gars et moi sommes ici ?
_La ferme ! Aboya le garde. T'inquiètes pas, de toute façon tu vas pas rester là trop longtemps. Demain, toi et tes gars comme tu dis, serrez pendus. Nous on est prêt pour vous pendre aujourd'hui, mais le Grand Prêtre en a décidé autrement.
_De quoi ? C'est quoi encore cette histoire de grand prêtre de mes deux... »
Un violent coups de poing m'empêcha de terminer ma phrase et m'envoya atterrir sur les fesses dans la crasse de la cellule. Le garde reparti en nous laissant seuls.

Alors que je massais mon postérieur douloureux tout en cherchant une solution un éclat de voix s'éleva de la cellule voisine à la notre. Malheureusement, nous ne pouvions voir de qui il s'agissait mais nous pouvions au moins écouter ce qu'il avait à nous dire. Je m'approchais donc au plus prêt des grilles pour mieux entendre cette voix qui ne m'était pas inconnue.
« Est-ce ainsi que se comporte le prince que j'ai entrainé ?
_Tu peux parler non ? Tu es dans la même situation que nous. »
Voilà qui était plutôt réconfortant. J'avais finalement réussit à mettre un nom sur la voix. J'avais entendu cette voix brailler des ordres à nos soldats pendant des dizaines d'années. Comment aurais-je pu oublier mon ancien maître d'armes ?
« Et si tu nous expliquais pourquoi tu te retrouves ici ? Peut-être qu'on pourrait comprendre pourquoi nous aussi nous y sommes.
_Ben je suis ici pour la même raison que toi. Pour trahison.
_Trahison ? Mais trahison de quoi ? Ta valeur et ta loyauté ne sont plus à prouver. Est-ce que par hasard l'Intendant aurait perdu la tête ?
_Tu ne crois pas si bien dire. Il a finit décapité il y a de cela déjà plusieurs dizaines de lunes.
_Et personne n'a jugé bon de me prévenir ?
_Toutes les personnes proches de l'Intendant ou de toi sont soit enfermées ici, soit mortes. »

Il me fallut plusieurs minutes pour prendre conscience des conséquences qu'impliquaient les révélations de mon vieux maître d'arme. En fait, les gens de la cité n'avaient pas perdus la tête, c'était quelqu'un qui avait pris la tête de la cité. Il ne me restait donc plus qu'à la reprendre.

« Expliques moi ce qu'il s'est passé. Qui est ce grand prêtre et d'où vient-il ?
_Si seulement on le savait... Tout ce que je peux te dire c'est qu'il est venu, avec ses gardes en armes dans la cité, qu'il a demandé asile et qu'on le lui à accorder. Même si on est pas très porté sur les cultes religieux par ici, on allait pas fermer nos portes des frères nains. C'est à partir de là que tout à commencer à partir de travers. Les gardes ont construits une église et quelques habitants sont aller jeter un oeil. Ils sont devenus des fidèles tout de suite et bientôt, une guerre civile éclata. Ceux qui étaient encore fidèles au trône finirent en prison ou mort.
_Une magie de fascination peut-être ? Comment ma cité a-t-elle pu sombrer dans une telle folie ?
_C'est peut-être le cas. Ou bien c'est autre chose. Mais tu sera pendu demain alors ne te tracasses pas trop et profites de ta dernière nuit. »

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