Forum - Ombres et lumières - 5
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Findel (MJ) | 31/08/08 18:43
Mais, pouvait il en être autrement ?, Grulll ayant fait son oeuvre, tous les seigneurs ne trouvèrent pas la lettre, ou oublièrent qu'il fallait s'isoler la nuit venue.
Ceux pour qui la magie était familère, sentirent tout d'abord comme une chaleur dans la poitrine, dès que les derniers rayons de soleil disparurent. Puis la chaleur devint étouffante et envahit tout leur corps. Alors, comme une flèche viendrait se planter dans leur tête, une vive douleur et la sensation d'être aspiré.
C'était le cas, tous disparurent, au même moment, de l'endroit où ils étaient. Pour ceux qui avaient respectés la requête de la lettre, il n'y eu rien d'anormal pour leur entourage. Mais pour les autres, leur disparition instantanée, voir même plusieurs disparitions pour ceux qui étaient ensemble, laissèrent interloqués les témoins de ces scènes, et les gardes du corps fous d'inquiêtude.
Ils se retrouvèrent tous, un peu perdus et désemparés, au même endroit. Une sorte de désert aride, où la chaleur que certain avaient ressenti en eux, se trouvaient maintenant autour d'eux. Du sable et des rochers, à perte de vue sous le clair de lunes. Devant eux, un peu en hauteur, un homme encapuchonné dans une longue cape noire les regardait. Il avait le visage dans l'ombre et portait, en guise de broche pour tenir sa cape, une plaque noire frappée d'une pieuvre.
- "Bienvenue à tous. Vous voici donc en ce lieu que vos ancêtres appelaient "le passage". Une seule d'entre vous en a déjà entendu parler, aussi je vais lui laisser la parole. Kaleona, voulez vous bien expliquer où nous sommes et de quoi il s'agit ?"
- "Mais ...", commença elle
- "Ils sauront de toutes façons", dit il en sortant un pendentif de sa manche et le laissant balancer devant lui.
"Bien. Il y a des siècles, vivaient des humanoïdes dont l'apparence était un mélange de ce que nous connaissons aujourd'hui comme des espèces animales : Les Primotaures. Ils étaient installés sur deux planètes jumelles, reliées entre elles par un pont, créé par leur magie et leurs connaissances avancées. Ces planètes étaient Daifen et Myrilla."
"De cette race sont nées toutes les espèces animales que nous connaissons aujourd'hui. Nous nous demandons également si elle ne serait pas également à l'origine de nos races à tous : Nains, Orcs, Humains et Elfes. Ce que nous savons en tout cas, c'est qu'ils mirent en place tout un système d'échanges entre les deux planètes."
"Hélas, très vite, les nouvelles races se montrèrent belliqueuses, se disputant les richesses pourtant à la portée de tous. Lassés de ces comportements primaires, les primotaures préférèrent laisser les autres races ici, sur la planète la plus riche, et s'exilèrent sur Myrilla, condamnant le pont entre les deux."
"La légende dit que la porte ne pourra s'ouvrir que si les races existantes s'unissent et prennent ensemble cette décision. Qu'à cette seule condition, et en plaçant la clef, elle s'ouvrirait à nouveau."
"La clef en question fut confiée à la seule primotaure qui resta sur cette planète. Son apparence fut transformée pour qu'elle n'ait pas de difficulté à passer inaperçue. La magie en elle lui permettrait de vivre sans connaître la veillesse, jusqu'au moment venu. Cette primotaure, c'est moi."
"Quand Drazankhar est devenu trop menaçant, j'ai confié cette clef à ma plus grande guerrière, Jade. Puis, je ne sais trop comment, elle est ensuite réapparue sur Findel, portée en pendentif. J'ignore encore s'il savait ce qu'il portait autour du cou."
L'homme repris la parole : "Et aujourd'hui, nous avons un gros problème sur les bras". Il posa devant lui un sac à dos, avant d'ajouter : "Il y a là deux des urnes de Certadhil. Oui, seulement deux sur les sept. Les autres ont toutes disparues et je doute que ce soit pour une bonne cause. Nous avons eu beaucoup de mal à défaire Drazankhar, partout sur Daifen les victoires des morts-vivants sont tous les jours plus nombreuses. Nous avons besoin de leur aide, leurs connaissances fantastiques et leur magie, pour garder les deux urnes restantes et pour nous aider si jamais Il revenait."
Sur ces mots, il déposa le pendentif sur un rocher sphérique à ses côtés. Dès qu'il retira la main, le rocher tourna sur lui même avant de s'enfoncer dans le sol. La terre trembla. Deux colonnes montèrent simultanément vers le ciel. Deux colonnes de roche grise, que l'on aurait maladroitement taillées dans des temps anciens.
Lorsque le mouvement s'arrêta, les colonnes mesuraient plus de six mètres de haut et à leurs deux sommets, une boule de lueur violette illuminait les alentours. Entre les deux, le paysage derrière devint légèrement flou. Un petit monticule de terre de quelques centimètres s'était spontanément créé reliant les deux bases des deux colonnes.
Il ramassa le sac et le tendit à Kaleona, qui le mit sur ses épaules. Puis elle se tourna vers l'assemblée : "Nous y voilà. Il a raison. Mais
sans vous, je ne peux aller plus loin". A ces mots, l'homme disparu.
HRP : Ma partie s'arrête là pour le moment, à vous de voir si vous souhaitez continuer, et en fonction, où cela nous mènera.
Jynx Torquilla | 31/08/08 19:10
*Applaudit des deux mains la plume et l'histoire*
Celimbrimbor | 31/08/08 21:50
Comme tous les autres, Celimbrimbor avait été surpris de se retrouver devant cet homme d'une agence pourtant réputée finie, au milieu d'un désert, surplombé d'étoiles qui ne brillaient pas assez pour faire disparaître l'éclat lunaire, donnant à l'ensemble de la scène une teinte de cristal. L'elfe frissonna. Tout cela ne lui disait rien qui vaille.
Les survivants de Certadhil étaient là. Il ne les distinguait pas tous, mais en son for intérieur, il gagea que Lancwen se tenait ici. Elle, plus que tout autre, avait veillé sur ce continent maudit. Elle ne laisserait pas passer l'occasion d'aller encore plus loin. L'homme en noir laissa la parole à Kaleona la Pure. Inn Halad bougeait aussi. Il secoua la tête, attentif, des souvenirs douloureux s'exprimant dans son corps.
Les primautores.
Ainsi, ils n'étaient pas de vieilles légendes dans de vieux livres.
Et Kaleona en était une.
Il fut surpris de cette nouvelle. Surpris de combien désarmée paraissait la dame. Surpris de la tournure que prenait l'histoire. Les urnes. Seulement deux.
Il lui fallut un effort pour savoir ce qu'elle contenait, mais regardées sous le bon angle, elles révélèrent leur terrible secret. Deux, sur sept. Ce qui en faisait cinq réunies, peut-être, pour le pire, surement.
La concentration en magie de l'endroit lui faisait presque mal, tout son être se sentait tiraillé, et il lui fallait un effort pour garder sa cohésion. Il comprit pourquoi dans les piliers s'élevèrent et que le « Passage » s'ouvrit.
Il laissa échapper un juron, bien malgré lui. Ils comptaient les envoyer chercher les Grands Anciens comme on envoie chercher du vin à la cave. Certadhil lui revint en mémoire, et Drazankhar, et Kehan Olt, et la peur, et le mal.
Quelles alternatives s'offraient à eux ?
Voyant que la dame de disait plus rien, il osa parler :
« Qu'attendez-vous, alors, de nous ? Franchir ce passage pour aller quérir l'aide dont nous avons besoin, dont ce monde va avoir besoin ? Ou récupérer les urnes manquantes, quitte à noyer les récalcitrants dans le sang et les larmes ? Les deux même sont possibles. Il s'interrompit et se calma un peu. Quoiqu'il en soit, je suis avec vous, quoique vous demandiez. Parlez, seulement, ne nous laissez pas ainsi. Que nous ne franchissions pas ce portail sans savoir ce qui nous attend derrière. »
Le mage sourit. Il brûlait de franchir ce « Passage », il brulait d'en savoir plus. Une exaltation semblable à celle qui précède les grandes batailles où se jouent les destins commençait à courir dans ses veines de magie. Les temps des changements étaient venus, et avec eux, le crépuscule d'un monde.
Baramir d'Eckmöl | 01/09/08 07:46
(arf, jvais avoir de l'écriture moi aussi )
Joli texte.
merci Findel
Lancwen de Sigil | 01/09/08 21:27
Certadhil avait disparu. En un instant, la vampire s'était retrouvé transporté ailleurs. Un coup d'oeil autour d'elle indiquait qu'elle se trouvait dans un désert, la chaleur de la journée persistait malgré la nuit et les personnes autour d'elle portaient des habits indiquant qu'ils venaient d'endroits très différents comme elle.
Un homme encapuchonné prit la parole puis Kaleona, celle qui avait permis à certains de survivre sur Certadhil. Lancwen écouta le récit avec attention.
Une fois le passage vres l'inconnu ouvert, elle vit Celimbrimbor prendre la parole, elle acquiesca de la tête durant son discours, sa pensée rejoignant la sienne.
L'elfe posa la question fatidique « Qu'attendez vous de nous ? »
Elle attendit qu'il eut fini puis s'avança à son tour.
« Dame Kaleona, je crois que chacun de nous, ici présent, peut vous remercier de l'aide que les votres ont apporté à nos royaumes sur Certadhil. Maintenant vous demandez notre aide. Il est normal et juste que nous répondions à votre appel, vous avez donc mon soutien de votre quête. Néanmoins, nous ne pouvons partir à l'aveuglette, sans préparation. Que savez vous des cinq autres urnes ? Qu'y a t il derrière ce passage ? Le savez vous seulement ? Nous mettons peut être notre vie en jeu pour un problème dont nous ne pouvons juger la gravité.
Mais je devrais laisser parler les autres seigneurs présents...
La matriarche se tut, regardant autour d'elle pour voir si un autre intervenant voulait prendre la parole...
Baramir d'Eckmöl | 02/09/08 09:41
Sur Ecolodidhil tout était tranquille. Les troupes étaient revenue avec un beau butin et la fête se terminait. Bien qu'il n'était pas encore tard, tous savaient que ce n'était pas en remportant une bataille que la guerre serait gagnée. Baramir arpentait encore son campement, doucement et songeant à la missive qu'il avait reçut un peu plus tôt dans la journée. C'était étrange et cela aurait sans doute dut l'inquiéter mais sa curiosité avait été la plus forte. Comme indiqué dans la lettre, il s'était éloigné du camp à l'heure indiquée.
Tout était calme dans la verte campagne fleurie d'Ecologidhil, puis soudain tout s'effaça. Baramir se retrouva dans un ... désert. Il n'y avait pas d'autre mot pour décrire l'endroit. Le sable, les rochers, la chaleur même nocturne.. Non, il ne pouvait y avoir de doute, c'était bel et bien un désert.
Un individu semblant appartenir à feu la pieuvre se tenait devant nous. Après son étrange récit, et celui encore plus surprenant de Kaleona. Ma curiosité était définitivement piquée et ma soif de connaissance l'était encore plus. Lancwen pris la parole à la suite de Celimbrimbor. Il devait y avoir encore de grands noms et j'étais très heureux de figurer parmi eux.
« Si vous le permettez. Je n'ai qu'une vague connaissance de ce qu'il s'est passé sur Certadhil, mais vous semblez avoir besoin de notre aide, et je ne vous la refuserez pas. Je crois avoir beaucoup à apprendre, et ne demande que cela. Par ma Barbe et ma Hache, je serais avec vous ! »
Bart Abba | 02/09/08 13:49
Depuis plusieurs nuits, l'ork de barbarie avait du mal à fermer l'oeil.
La marque de Yog sur son front semblait s'être réveillée.
Une douleur lancinante s'était installée dans le crâne du Hordeux.
Bart ne savait pas très bien ce qu'il se passait mais il avait une certitude, une nouvelle menace planait quelque part au dessus de Daifen, une grande menace.
La marque de Yog ne l'avait jamais trompé jusque là et ses furtives visions nocturnes avaient quelque chose de mystérieux et d'inquiétant.
Tout d'abord, il vit cet étrange poulpeux, revenu de nulle part, qui se tenait devant une étrange porte auréolée d'une lumière mystique.
Puis cette femme qui semblait issue d'un autre temps et qui captait l'attention d'une éclectique assemblée de grands guerriers. Disséminé Quelques visage connus du Hordeux, d'autres dissimulés dans la pénombre de cette vaste étendue désertique.
Et ce nom, Myrilla... Qui revenait en boucle... Myrilla...
Ordre avait été donné dans toutes les annexes du Clan Abba. Shamans, espions, scribes, gobelins s'activèrent aux quatre coins de la planète pour fouiller, fouiner, questionner, observer et ramener toutes infos susceptibles d'aiguiller leur chef vers une piste, une personne, un indice, quelque chose...
Plusieurs rumeurs était parvenues aux oreilles du Hordeux comme le retour du Capitaine Taverne ou cette étrange missive que certains seigneurs auraient reçu ou encore toutes ces disparitions spontanées, racontées par bon nombre de badauds de différents horizons. Tous ces mystères ramenaient à ce désert... Mais des déserts, il y en avait des centaines sur cette planète, voir des milliers...
L'ork de barbarie avait alors préparé sa malle de voyage. Il rôdait sur Lamortvousvasibiendhil et se tenait prêt à partir, il ne savait pas où, il ne savait pas quand ni même pourquoi et comment mais il se tenait prêt à toutes éventualités...
Son jeune protégé avait été mis au courant et, si par malheur Bart ne pouvait pas apporter son aide, il se présenterait à sa place...
L'attente latente avait commencé à tirailler les esprits...
Lyra Méfinnlath | 02/09/08 23:20
Lyra arpentait ses terres depuis quelques lunes. Oui elles étaient bien pacifié depuis un bon moment, mais quelque chose semblait déranger grandement la nature et l'équilibre de la région. Elle avait légèrement négligé Jackpotdhil au profit de Glarfodhil, continent où elle menait une guerre.
Elle se déplaçait donc d'un endroit a l'autre souvent pendant la lune. Elle était encore tres jeune quand elle avait quitté la maison d'Anna-Belle et elle l'était encore, mais elle connaissait bon nombre d'histoire qu'elle avait entendu. Plusieurs personnes qu'elle avait croisé semblaient très nerveuse. Quelque chose ne tournait pas rond.
Lentement, presque de façon imperceptible, le décor autour d'elle défilait. Ses terres étaient réellement d'une complication hors norme. Champs au début, pouvant passer à la foret luxuriante et tombé sur des falaises escarpées, l'on pouvait tout voir. Elle marcha encore pendant quelques minutes. Tout a coup, elle ressenti une magie a l'oeuvre. Étant demie-elfe, elle était très sensible à cet appel. Elle se téléporta donc a l'endroit ou elle l'avait pressenti.
La jeune demie-elfe se retrouva dans un immense désert. Elle reconnut rapidement certaines personnes et se faufila subtilement dans la foule. Elle écouta très attentivement tout ce qui se dit. Malheureusement pour elle, elle ne comprit pas tout ce qui se disait. Une histoire d'urnes perdues, mais aussi une histoire du passé, tout semblait tourner autour de Certadhil. Elle connaissait un peu l'histoire, son père lui en avait parlé, il connaissait des personnes ayant fait la guerre la-bas. Mais seulement les grandes lignes.
Mais, des personnes, quelque part, avaient besoin d'aide et comme à son habitude, elle répondrait présente. Suffisait qu'on veuille bien d'elle. Elle ferait tout pour sauvegarder le monde qu'elle connaissait, et elle mettrait sa vie en jeu si le besoin se présenterait.
(hrp: je savais pas si j'avais le droit de participer a cette histoire alors je l'ai fait quand même. Si c'est non, merci de me le dire. )
Bart Abba | 03/09/08 01:25
Pareil ke toi, Lyra, je tape l'inkruste !! On verra où le vent nous pousse !
Falxo Feronas | 03/09/08 19:37
Hé, laissez-moi un bout d'incruste s'il vous plaît
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Je les vois... Toutes les sept... Elles sont réunies..
... mais... ??
Cette sombre puissance... D'où vient-elle ? Elle est... titanesque ! Est-ce qu'elle vient des urnes ? Est-ce que c'est seulement possible qu'un être aussi maléfique soit enfermé là-dedans ??
Ah... aaaaah... non ! C'est terrifiant ! Je dois... je dois prévenir tout le monde !!
« ... Aaaaaaargh ! » (1)
La sorcière Aztarughlinalisia fit un bond en arrière, haletante, tourna sur elle-même, s'arracha quelques touffes de cheveux grisâtres, sautilla en glapissant, se mangea le coin de l'étagère et se tut enfin.
Elle se mit à frotter d'une main fripée la bosse infligée à son vieux crâne par le vil meuble tout en jetant des regards apeurés à sa boule de cristal qui trônait, l'air innocent, sur la table. Comme si elle ne venait pas de livrer à la sorcière les visions d'une apocalypse à venir très prochainement, peut-être même avant le dîner.
Il fallait réfléchir posément et efficacement. Est-ce que tout cela était bien réel ? Non, bien sûr que non, ou du moins pas encore, puisque c'était dans la boule de cristal. Mais n'était-ce pas un tour de l'imagination d'Aztarughlinalisia, qui se faisait vieille ? Après tout, elle se disait sorcière, mais elle n'était pas plus qu'un sale pruneau rabougri qui...
« Hého, ça va bien, oui ? » cracha la vieille femme à l'intention du narrateur.
Le narrateur ne répondit pas.
« Encore heureux, fit sèchement Aztarughlinalisia. Bon... »
Il fallait réfléchir posément et efficacement, pour de vrai cette fois. Elle avait vu les sept urnes, ça voulait dire que cela allait finir par arriver, à moins que quelqu'un - elle par exemple - ne fasse quelque chose. Elle frissonna au souvenir de la force maléfique qu'elle avait ressentie autour des urnes. Oui, quelqu'un devait faire quelque chose, mais elle n'y arriverait pas toute seule... C'était clair : bien qu'elle détestât cela, elle devait aller lui demander de l'aide.
Lui, son employeur.
Aztarughlinalisia se leva en grommelant, saisit sa canne noueuse et traîna la patte vers la sortie de sa cabane. Dehors, la forêt était ensoleillée, la magie féérique flottait oisivement alentour, élevant les coeurs et les esprits, et les chants de ces crétins d'oiseaux retentissaient dans les feuillages. Par Skippy, qu'est-ce qu'elle détestait cet endroit... Mais elle n'avait pas le choix. Elle lui avait juré fidélité, et c'était là qu'il habitait, alors bon... on pouvait pas y faire grand chose.
Ainsi donc, elle se dirigea vers une autre cabane, coincée entre deux chênes et peinte en vert, « pour le camouflage », avait-il dit. La sorcière commençait à se demander si elle ne faisait pas une erreur en fondant ses espoirs sur lui... mais qui d'autre ?
« Seigneur ! » chevrota-t-elle en ouvrant violemment la porte.
Il n'était pas là. En tout cas, pas à hauteur d'yeux. Baissant ces derniers, elle le vit. Il était agenouillé par terre dans toute sa splendeur druidique, au milieu d'un monceau d'herbes de toutes sortes, séchées ou non, et de ce qui ressemblait à des petits diamants... ah non, des bouts de verre.
« Qu'est-ce que vous faites ? demanda-t-elle, la curiosité prenant le pas sur l'urgence de la situation.
- C'est amusant que vous me posiez cette question, répliqua Falxo. Il y a deux minutes, j'aurais répondu que j'étais en train de ranger mes bocaux d'herbes aux places qui leur sont dûes. Le paradoxe étant que je n'aurais en fait pas pu répondre ça, parce qu'à l'instant où vous êtes entrées, ma réponse a changé pour : je suis en train de souffrir atrocement sur le plancher parce que vous venez de me ruiner l'orteil avec la porte, vieille garce.
- Chacun son tour, cracha Aztarughlinalisia. On se fiche de votre orteil ! Si nous n'agissons pas vite, ce sont des millions de daifeniens qui souffriront !
- Racontez-moi, » dit Falxo sur un ton intéressé que démentait son regard vide.
Alors, la sorcière prit une pose théâtrale et commença à raconter ce que doit normalement savoir tout lecteur tombant sur ces mots, puisque tout a été dit dans les RPs de Findel.
« Vous avez compris ? conclut-elle après plusieurs paragraphes.
- Non, répondit l'elfe, qui était occupé à trier les herbes parmi les bouts de verre. Je n'ai rien écouté. »
Il leva un sourire rayonnant vers la sorcière médusée et ajouta :
« Maintenant, chère Aztarughlinalisia, retournez faire vos trucs de sorcière pendant que je fais mes trucs de druide, et les sanglipins seront bien gardés. »
Sur quoi il retourna à son classement. Un instant figée sur place, Aztarughlinalisia finit par pousser un profond soupir et agita sa canne. Instantanément, un nuage de fumée rose l'engloutit. Quand il se dissipa, la sorcière avait adopté sa forme alternative, celle d'une brune sulfureuse aux longs cheveux soyeux et au tour de poitrine inversement proportionnel à la quantité de tissu qui le couvrait. (2)
Elle se pencha vers Falxo, optimisant par là-même le tour de poitrine précédemment cité, et fixa de grands yeux larmoyants sur le druide.
« S'il vous plaît, seigneur, murmura-t-elle. Le monde a besoin de vous.
- Hum, grommela Falxo après un rapide coup d'oeil à la sorcière. Je ne peux pas continuer mes travaux sans ces herbes, je vais être obligé de vous écouter, dites donc... »
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(1) Comme le dictait Joseph d'Arimathie avant de mourir.
(2) Pour être honnête, c'était le cas même dans sa forme normale. Sauf que dans sa forme normale, elle portait une épaisse robe grise à capuche qui ne révélait que son visage, alors que là, on n'aurait même pas pu tailler un mouchoir dans sa nouvelle tenue.
Edité par Falxo Feronas le 03/09/08 à 19:39