Forum - Ombres et lumières - 1

Findel (MJ) | 27/08/08 17:58

Sur le toit d'une auberge, un écureuil est assis, dos à la cheminée bien chauffée par le feu, une bouteille quasiment vide calée entre les pattes arrières, un morceau de noix à moitié grignotée dans une patte avant, l'autre étant encore posée sur le goulot. Ses yeux sont à moitié clos, mais la lourde respiration et les petits reniflements ne laissent aucun doutes : La bête redoutable est profondément endormie.

Il fait nuit, mais les deux lunes éclairent les alentours et l'ont peut voir le paysage clairement sur des lieux à la ronde. La vue est dégagée, cette auberge est isolée au milieu de nulle part. Un observateur inspiré trouvera étrange qu'un lieu aussi peu peuplé puisse accueillir un lieu de repos pour voyageurs avec une si grande écurie et autant de chambres. Là, où clairement on ne vient que si l'on a perdu son chemin.

Dans la grande salle à manger, où subsiste encore la bonne odeur du dîner servit ce soir, le calme est revenu. La dernière bougie vient de s'essoufler, à bout de cire, sur le bar. Dans la cheminée, le feu se meurt également, mais tiendra jusqu'au petit matin, avant d'être ravivé pour réchauffer les plats du premier repas de la journée.

D'ailleurs, au rez-de-chaussée, tout est silencieux et il flotte une impression de douceur. A première vue, on pourrait dire que l'endroit est désert, que personne ne loge ici pour le moment, que même les propriétaires doivent être absents, mais la porte d'entrée ouverte laisse présager que quelqu'un doit forcément être là.

Et en s'avançant dans le hall, on apercevrait la lumière provenant de l'étage, dévalant les marches du grand escalier de bois derrière le comptoir d'accueil et se reflêtant sur les clefs des chambres innocupées... On percevrait aussi quelques bribes d'une conversation, sur un ton bien trop formel pour un lieu dédié aux voyageurs.

Oui, le visiteur serait forcément attiré droit sur l'escalier, la curiosité poussant toujours à s'approcher plus près pour tenter d'entendre mieux la voix monocorde qui déballe, à toute vitesse, une foule d'informations, forcément des plus intéressantes et croustillantes. Hélas, il râterait du coup les légers mouvements du palmier en pot à l'autre bout de la pièce. Dommage, car un palmier qui respire profondément, avec des relants de rhum et de sanglipin, est une chose plutôt rare.

Puis, stoppant tout net la mélodie hypnotisante de cette voix grave, un cri lancé par une femme au ton plus qu'autoritaire et visiblement très en colère : "Quoi ? Vous pouvez me répéter ça ? Aucune des quatre urnes n'est à sa place ? Et vous m'annoncez cela au milieu d'un tas de banalités ?".

Au bas des escaliers, le palmier s'en est renversé. Dans les écuries un des chevaux tourne en rond dans son box, pris de panique. Sur le toit, le rongeur en a lâché sa nourriture, qui roule sur les tuiles d'ardoise en direction du bord. Un soupir, des yeux qui croisent le goulot juste devant eux, qui s'illuminent, et voilà que le restant de boisson vient de disparaitre instantanément.

Dans la seule pièce éclairée de la bâtisse, deux hommes sont présents, l'un armé posté devant la porte et le second en robe de moine, debout au milieu de la pièce. C'est ce dernier qui parlait et il parait confu d'avoir commit un tel affront. Devant lui, trois femmes, vêtues de noir et assises devant un bureau, prenaient des notes, mais lui lancent maintenant toutes le même regard, plein de reproches et interrogateur.

- "Oui, j'en suis navré, mais l'information n'a pas été encore vérifiée, et puis il reste trois autres urnes, dont personne ne connait ..."
- "Peu importe !" coupa une des femmes, "C'est d'une importance capitale, je ne vais pas vous rappeler ce que continennent ces urnes ! Souhaitez vous qu'un mal si grand s'abattent, à nouveau, sur les terres de Daifen ? Après tous les efforts qui ont dû être fait pour le combattre ?"
- "Je ..."
- "Ne dites plus rien, agissez ! Remontez en selle sans attendre et volez vérifier cela par vous même ! Je veux une confirmation, sous deux lunes maximum."

Edité par Findel (MJ) le 27/08/08 à 18:02

Charengo | 27/08/08 20:13

La suite .....

Lancwen de Sigil | 27/08/08 20:32

bah des urnes y e a plein les cimetières de Certadhil. Quoi on me souffle que ce n'est pas ce genre d'urne. Bon bah la suite alors

Rek'Laken Furiosodemonis | 27/08/08 21:27

*passe avec un balai en sifflotant*

Des cendres, vous disiez ?

Baramir d'Eckmöl | 28/08/08 09:56

Si les vieux s'inquiètent alors c'est que le grand chef leur à fait peur...
Très très intéressant tout ça.

Sombrebarbe | 28/08/08 11:19

glup glup glup...hmmm...la suiiiiiiiitteee

Lancwen de Sigil | 28/08/08 12:33

Et vous savez qui garde les trois autres urnes?

Bah la Bête à trois urnes

Lancwen de Sigil | 28/08/08 17:50

Remarquez quand même que je n'ai pas mis de B dans ma phrase précedante

Falxo Feronas | 28/08/08 18:57

Wahou O_O

*tire une chaise et s'asseoit, parce que comme l'a dit quelqu'un plus haut, ça sent pas bon c't'histoire*