Forum - [RP] Raceodhil - Un dernier vert, ou deux.
Index des forums > Rôle Play > [RP] Raceodhil - Un dernier vert, ou deux.
Pyranèse | 21/05/08 17:48
Haut les nains !
-Ôte ta hache de ma gorge, bas-du-kul !
Grank'on était dans une position précaire. A moitié avachi sur un mur bancal, sa jambe de bois était coincée sous un amas d'ossements, l'empêchant de bouger. La lame brisée de sa hache était posée sur le cou du nain, tandis que ce dernier conservait la même posture. C'est donc les yeux dans les yeux, lames contre gorges, que le sergent Orc et le guerrier nain disputaient leurs vies.
Le nain éructa d'un grognement en resserrant le manche de son arme.
-Sois raisonnable, boule de graisse puante, reconnais que ta position n'est pas très avantageuse.
Grank' grogna sous l'effet de la douleur. Sa jambe de bois commençait à foutre le camp, et au niveau du genou, la jointure de l'implant s'enfonçait dans sa chaire. Il resserra l'emprise de sa garde, appuyant la lame contre la peau du cou du nain.
-A moins ke t'ais de la merde dans les yeux, nabot velu, on est tous les deux à un poil de kul de se faire éklater da jugulaire...
Un rictus furieux parcourut les traits du nain, tandis qu'il se mit à lancer un cri de fureur, envoyant d'un coup sec sa lame contre la gorge de l'orc. C'est ce moment précis que choisit la prothèse de Grank' pour lâcher, le faisant s'écrouler sur le tas d'ossements. Il rampa sur le côté avant que le barbu ne revienne à l'assaut. Grank' para l'attaque, qui brisa le manche de sa hache. En position de supériorité, le nain affichait un sourire carnassier, s'apprêtant à porter son ultime coup. Ce fut sans compter la prothèse de Grank qui vint le frapper derrière les genoux, l'envoyant s'étaler la tronche dans la fange. Grank' se releva et lui asséna de multiples coups de jambes de bois, lui réduisant le crâne en une mixture mole d'où s'échappait un liquide blanchâtre qu'on aurait pu qualifier de cervelle. Le sergent orc s'acharnait sur la dépouille à barbe depuis plusieurs secondes, quand un grand orc âgé, vêtu d'une soutane, s'approcha.
Kaput le shaman, tel qu'il était appelé, héla l'orc, s'approchant avec prudence.
-Grank'on. Tu devrais cesser de frapper ce nain. Le tout puissant doit s'okuper de lui là où il se trouve maintenant. Ses kompères doivent être loin, en vogue vers des îles lointaines.
Grank' se redressa, après avoir écumé les dernières onces de rage qu'il lui restait.
-Da tout puissant Findel jamais avoir île assez éloignée pour da fils de p... naines....
-Je komprends ta kolère, Grank', mais les nains ont akompli leur dessein et...
-Grank' pas kontent kand même ! 
Da nains, c'est komme da poils, Grank' en a plein le k...
*SBAAAAAAFFF*
-Je t'ai dis de te kalmer, sombre krétin. 
Pyranèse te demande près de la Ka'ban principale.
Edité par Pyranèse le 21/05/08 à 17:49
Pyranèse | 21/05/08 17:48
Tire ta languette et la bobinette cherra.
- Saaaaaveeeeez vouuuuuus planter des goouuuuuuuules, à la modeuuuuuh à la modeuuuuuuuuh
Un gobelin chantait à tue-tête de sa voix criarde, soulevant de ses bras frêles les goules tombées au combat la lune précédente, les empalant sur de grandes piques.
-Saaaaaavezzzzzzz vous plaaaanter des gouuuuuuules, à la modeeeeeeuuh de chez nouuuuuuuuuuuss.
Des épouvantails goules étaient dressés hasardeusement sur les terres de Raceodhil, en vue de l'utilité à venir de ces terres.
Vautrée dans un coin, Pyranèse La Rousse, sculpteuse d'Eluros, fignolait sa dernière oeuvre, recousant un doigt de pied improvisé avec un poil de barbe naine. Sa dernière trouvaille, l'Elurosbif, composé de viande de guerriers élevés en plein air, avait permis de magnifiques diversions. Imaginez tout un escadron d'homoncules de viande bien saignante courir sur le champ de bataille, menés par le sergent orc Mak Doh, devant une horde de zombies affamés leur courant après.
-Chèèèèèffe !
La femelle orc se retourna en grognant. Grank' arrivait en sautillant sur sa patte valide, provoquant des craquements d'os sous ses pieds. Il haletait de fatigue, et de petits nuages de vapeur glacée dansaient devant sa bouche.
-Grumpf..Heureusement ke je pas être pressée
-K'est ce ke Grank' doit faire ?
Pyranèse montra du doigt la Ka'ban située derrière elle.
-Koupain Estré dormir là depuis 2 lunes. Il pas vouloir se réveiller. 
Pour la femelle orc, qui depuis le début n'avait pas voulu se fracasser le crâne sur les récifs de la politique, c'était une véritable désastrophe. Ne plus avoir d'ennemis sur Raceodhil, cela signifiait devoir gagner. Devoir gagner, cela signifiait devoir assumer la victoire. Devoir assumer la victoire, cela signifiait se farcir l'homélie... Pour l'orc analpha-bête, cela relevait du domaine de l'impossible... Il était donc d'une importance capitale de réveiller Estré et le convaincre que sa Kaligraphie était bokoup meilleure que la sienne.
-Da porte être très solide. Je pas pouvoir faire démolir da Ka'ban, sinon Estré pas kontent... 
Grank' regardait toujours la femelle orc sans comprendre.
-Mais da sergent Grank'on, lui pouvoir dékouper la taule rien k'avek son haleine.
Un large sourire sur sa face burinée, et l'orc s'attela à pourrir la porte d'entrée de la Ka'ban.
(Réalisé sans trucages)
[Homélie à venir... ou pas. 
]
Edité par Pyranèse le 22/05/08 à 00:04
Eigoel Nahb | 21/05/08 22:42
La délicatesse Orc dans toute sa splendeur! 
Bart Abba | 24/05/08 01:35
Petite ballade à douze pieds... verts
Quand l'ork arrive au port au petit jour naissant,
Découvrant le décor d'un nouveau continent.
Quand ses yeux mandarine quittent la voie maritime
Pour que dans ses rétines se reflètent mille collines.
Quand la brise du matin décoiffe les champs de blé
Et que tous ses koupains l'attendent sur la jetée.
Il n'a pas... de mots... assez durs...
Pour hurler, Raceodhiiiiiil !
Quand les vents de la guerre chevauchent sur les sentiers
Masquant dans la poussière les accords discutés
Quand le souffle de la nuit décoiffe les serments
Cachant nos ennemis sous un masque souriant
Quand nos visions nocturnes maquillent la vérité
Et couvrent nos réveils d'un voile inachevé
Il n'a plus... de mots... assez durs...
Pour se dire, c'est Daifen !
Quand les Mort-Vivants jonglent avec leurs noirs desseins
Dans les ruines d'un royaume d'où s'enfuient des Humains
Quand les Elfes disparaissent sous les coups de marteaux
Dans la fumée épaisse des forges des haut-plateaux
Quand les orcs sentinelles observent les guérillas
Surveillant les ficelles qui pilotent les combats
Il n'a pas... de mots... assez durs...
Pour vous dire, c'est Daifen !
Quand le rideau se lève sur de nouvelles osmoses
Que la colère s'élève des camps à Eluros
Quand les pigeonniers s'ouvrent aux messages assassins
Et les Ourtes se recouvrent de hiéroglyphes de Nains
Quand les barbus succubes mentent à tire-larigot
Que les orks titubent aux coups pris dans le dos
Je n'ai plus... de mots... assez durs...
Pour me dire, c'est la CEN !!
Quand les cris de la honte croisent les crocs de la haine
Parmi les masques obscurs des clameurs souterraines
Quand Trolls et Eluros poursuivent entre les rocs
Les survivants moroses de la colère des orks
Quand ils rentrent amochés, fatigués, dézingués
En rêvant de pichets, de bières à picoler
Je n'ai plus... de mots... assez durs...
Pour te dire, c'est c'ke j'aime
Quand dans la pâle lueur d'un matin de victoire
Tu croises l'oeil pétillant d'un ork noyé de gloire
Quand dans les brumes étales des domaines pacifiés
S'échappent les cris et râles d'une race exaltée
Quand les pensées confuses se noient dans le bon vin
Que les peaux vertes abusent des femelles aux gros seins
Je n'ai plus... de mots... assez durs...
Pour dire merci aux orgas et aux participants !! 
PS HRP HFT :
Inspiré de Sentiments numériques revisités et a fredonner sur cette mélodie [Lien HTTP]
Edité par Bart Abba le 24/05/08 à 01:37
Pépé Narvalho | 24/06/08 07:43
La ballade de Bart vaut toutes les homélies.
En tout cas, elle vaut largement la mienne :
Estré planta fierement le drapeau du clan Narvalho sur les ruines du dernier royaume nain, aux cotés d'un torchon indescriptible représentant le peuple Orc. Puis il s'adressa a ses troupes qui avaient vécu l'assaut final contre Wanda :
- je vous félicite tous, pour votre courage et votre bravoure lors des combats menés tant sur Movésaleinedhil que Raceodhil. Nous avons vu sur ces deux continents des royaumes amis tomber, qu'ils soient Orcs ou d'autres races. Et c'est en leur honneur que nous avons combattu leurs bourreaux, ne cédant pas a la facilité de la traitrise. Certes nous n'étions pas fiers lorsque le continent final a démarré, et que nous craignions des assauts contre notre royaume, alors une proie facile. Mais l'atmosphere de franche camaraderie qui régnait au "kartier" général orc nous a permis de tenir bon, et surtout d'organiser notre sortie, une fois les premiers rushs passés. A ce jeu-la les Elfes n'ont pas eu beaucoup de chance, comme tout le monde s'y attendait. La surprise est peut-etre venue des Morts-Vivants qu'on aurait pu croire plus résistants. Les Humains ont tenu leur rang jusqu'au réveil Orc, et les Nains n'ont tenu aussi longtemps que parce que nous savions tous que personne ne laisserait des NE remporter Raceodhil. Bref, nous avons eu un peu de chance, mais nous avons su la provoquer. Et lorsque notre heure est venue, nous n'avons pas failli a notre réputation.
Sur ces bonnes paroles (ou pas ), Estré enjoignit a ses troupes de mener leur derniere tache a bien :
- allons y, il parait que ces montagnes regorgent de biere naine. Ce serait dommage de la gacher, maintenant que nous l'avons volée aux NE ! Et n'oubliez pas d'en laisser un peu pour qu'on la ramene a la Cité du Clan, qui a si bien su organiser ce pugilat géant.
PS : je me suis permis de publier cette homélie pour le compte de mon vaillant fils, Estré.
Edité par Pépé Narvalho le 24/06/08 à 07:44