Forum - [ L'apostolat de la raison ] Il faut bien commencer par quelqu'un

Cerbère | 09/03/08 22:26

- Je sais pour qui tu bosses, là n'est pas la question, murmura Cerbère à l'oreille du nain qu'il tenait contre lui, une dague sous la gorge.

- Humphf...qui êtes-vous ? Essaya d'articuler le nain.
- La question n'est pas là non plus. Enchaina Cerbère. Ce que je veux, c'est que tu me dises où se trouve actuellement le Duc de l'Uto.
- Je ne sais pas, répondit difficilement le capitaine nain. Je...ne fais pas partie...de...de ses proches.

Plaquant soudain la tête du nain contre le mur Cerbère appuya un peu plus la dague contre sa gorge.

- Alors qu'as-tu à m'apprendre ? Reprit-il. Il y a bien des choses qui circulent parmi tes hommes.
- Oui...oui, répondit précipitamment le nain. On raconte que le Duc ne dort jamais deux nuits d'affilées au même endroit.

Cerbère appuya un peu plus sur son crâne.

- Il y a...un général, un proche de ce Duc, reprit le capitaine, un certain Genkogeat. Je ne sais pas où il vit mais il est un des rares proches de mon employeur.
- Bien, on avance, murmura Cerbère. Ton "employeur" comme tu dis si bien, semble parano.
- Oui, il y a une rumeur comme quoi il garde toujours une armure légère sur lui, ajouta le nain.
- Sais-tu où je pourrais trouver ce Genkogeat, par hasard ? Lança Cerbère.

Le nain déglutit difficilement. L'homme derrière lui exerçait une forte pression sur son crâne et sur sa gorge.

- Non...non, soupira le capitaine. Mais vous vous attaquez à un fou.
- Je le sais bien, répondit Cerbère, je le suis moi même.

Et sans prévenir, un filet de sang éclaboussa le mur et le nain s'effondra, des gargouillements s'échappant de sa gorge.
Cerbère posa son regard sur le mourant. La pièce était sombre. L'unique bougie faisait danser sa silhouette et celle du nain contre le mur dégoulinant de sang. Le tueur recula légèrement, avant de nettoyer la dague contre le drap du petit lit de cette pièce à la décoration spartiate. De l'Uto ne payait pas beaucoup ses troupes. Rangeant la dague à sa ceinture, il attrapa son arbalète et l'arma. Son bras se releva et à la faible lumière de la pièce il fit taire l'agonisant de deux carreaux dans le crâne. Il savait que le Duc reconnaîtrait la signature.
Il fit volte-face, récupérant sa canne sur le lit et franchit la porte.
Sur le seuil l'attendait une femme. Le voyant refermer la porte derrière lui, elle rangea sa dague et le suivit dans le couloir vers la sortie. L'auberge finirait tranquillement sa nuit. Les cadavres restent muets.

...

Lancwen de Sigil | 09/03/08 23:08

joli RP, on sent bien le tueur froid qu'est Cerbère.